04 avril 2018

Chronique et interview -- Sale temps pour les concierges de Evelyne Judrin

Sur Amazon.


Description de l’éditeur
Blum, ancien commissaire devenu écrivain détective, semble s’être assagi.
Heureux en ménage, il partage son temps entre son nouveau roman et son bébé tout neuf. Et lorsqu’il tombe par hasard sur l’un de ses anciens indics, il se réjouit de l’aubaine : l’inspiration tombée du ciel! Mais le temps se gâte : son indic est assassiné et le lieutenant Koblanski, chargé de l’enquête, semble vouloir l’incriminer. Ce n’est que le début d’une pluie d’ennuis… et de cadavres.


Ma chronique

J’ai  dévoré ce roman qui m’a plongée dans un univers fascinant et original (l’ex policier / écrivain / jeune papa qui se balade avec son fils sur le ventre), qui casse les modèles et nous bouscule dans nos habitudes. Le style est soutenu et le texte est très agréable à lire, les personnages sont complexes, bien campés, hauts en couleurs et atypiques. L’histoire est très bien ficelée, sans temps morts,
Un livre dont on  peut difficilement se détacher une fois qu’on l’a commencé. Une vraie réussite du genre, plein de fantaisie. En effet, l’humour mordant, le policier qui en prend un autre en grippe et tente (sans grand succès) de lui faire endosser tous les meurtres qu’il a à résoudre, en font un roman fascinant.
En bref, un excellent polar que je recommande vivement !
 


Interview exclusive !



Qui êtes-vous, Evelyne ?

Evelyne Judrin précocement retraitée de l'éducation nationale. J'ai animé pendant une dizaine d'années un atelier d'écriture pour des femmes d'origine étrangère (car même si on ne maîtrise pas une langue on n'en a pas moins de choses à raconter) et parallèlement  un atelier pour des participants totalement francophones. 
Désormais je ne fais qu'écrire de manière un peu obsessionnelle car j'ai beaucoup de mal à m'éloigner du clavier.
Quelle lectrice êtes-vous ?
Lorsque j'étais enfant, on me racontait tous les soirs des histoires et celles qui faisaient peur m'enchantaient. Dès que j'ai su lire, il est devenu rare de ne pas me trouver avec un livre à la main. C'est encore le cas aujourd'hui. Je lis de tout et j'ai toujours deux ou trois bouquins en route: des romans, de la littérature pour enfants et bien sûr des polars. 
Car finalement, qu'est-ce qui ressemble le plus aux contes cruels de notre enfance? Les romans policiers bien sûr. 
Quelles sont vos influences littéraires ?
J'allais dire qu'Agatha Christie a été ma grande initiatrice mais maintenant que j'y pense les gens de ma génération ont longtemps cheminé avec le club des cinq.
Ensuite j'ai découvert  pêle-mêle Gaston Leroux,   Arthur Conan Doyle  et plus tard Michael Connelly, Déon Meyer, Henning Mankel,  Analdur Idridasson,  Simenon, Jean-Claude Izzo, Didier Daenincks  Jean-François Parrot et bien sûr ma grande favorite Fred Vargas. 
Même si cette liste  est loin d'être exhaustive et que j'en ai apprécié bien d'autres par la suite, mes influences sont toutes  là. 
Quand avez-vous commencé à écrire ?
J'écris depuis quelques années. Tout d'abord quelques nouvelles pour moi puis comme tout le monde, j'ai commis un premier roman, qui était trop proche de ma vie et que j'ai eu la décence de laisser dans un tiroir. Il s'y trouve toujours mais j'avais attrapé le virus.
Un second roman Rien ne sert d'oublier a eu comme on dit pudiquement une audience très confidentielle mais j'ai reçu mes premiers encouragements.
Puis il y a eu Il faut bien que la foudre tombe quelque part. Je l'ai déposé sur la plateforme  d'édition d'Amazon comme on lance une bouteille à la mer. Au bout de trois mois, il avait été téléchargé plus de 1500 fois. Quelques mois plus tard, il dépassait les 5000 téléchargements. Et aujourd’hui vient de paraître le deuxième tome des enquêtes de Blum: Sale temps pour les concierges toujours dans ce Paris que j'aime et qui colle à la peau de Blum comme il colle à la mienne.
Depuis L. Blum et moi on en se quitte plus. A l'instar de Flaubert qui disait "Madame Bovary c'est moi" et sans avoir l'audace de me comparer ne serait- qu'une seule seconde à une de mes idoles littéraires, je pourrais dire que Blum c'est moi:  flâneur, amoureux des gens et de la vie, sédentaire sans doute pour conjurer l’errance des générations précédentes, gourmand, nostalgique d'un passé qui s'estompe doucement et qui meurt, et légèrement obsessionnel. 
Blum ne me laisse plus tranquille et je suis en train d'écrire un troisième tome de ses enquêtes.
Merci infiniment Evelyne pour ce formidable roman et pour l'interview !

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