Fahrenheit 452 : des livres à la culture...: Chronique littéraire : Les chemins d’Hermès Tome 1 - Le peuple du nid de Constance Dufort (Editions Astobelarra)

La quatrième de couverture

« Vous faites partie de cette belle et grande aventure qu’on appelle Humanité et pour laquelle les pionniers ont sacrifié jusqu’à leur existence sur la Terre ! Vos ambitions personnelles sont légitimes, certes, c’est même la marque de la jeunesse que de poursuivre un destin singulier et personnel, mais souvenez-vous que la plus belle de vos aventures, la plus incroyable de vos réalisations, c’est au service de la Flotte que vous l’accomplirez. »

Elseneur Kerr, jeune médecin du projet Hermès, aimerait se convaincre que ses aspirations se confondent avec celles de son peuple, les derniers représentants de l’Humanité. Aux confins de l’espace, dans son cocon d’acier, il rêve pourtant de grands larges, de vent et de soleil.

Il rêve de Miel. Peu importe que la planète ne soit qu’une chimère, qu’elle porte son lot de malheurs, qu’elle ait « repoussé » les colons venus de la Terre pour s’y établir. Il ne manque qu’une étincelle de lucidité à Elseneur pour basculer vers le doute. L’étincelle viendra. Elle s’appelle Calgary et ensemble, ils devront défier le Conseil ou se nier à tout jamais.

L'auteure

Constance Dufort réside à Oloron Sainte Marie au cœur du Béarn. Elle est l’auteure de la trilogie « Les chemins d’Hermès », dont le tome 1, « Le peuple du Nid », est paru aux éditions Astobelarra en avril 2018, comprendra trois tomes.

Elle a aussi publié la nouvelle « Colissimo » aux éditions 12/21 et le roman rock contemporain « So long, Alice » aux éditions Nouvelle Bibliothèque.

Notre chronique
Le peuple du nid est un roman d’anticipation captivant et intelligent. La Terre a dû être abandonnée car elle n’était plus viable. Nous sommes entrainés dans les aventures et surtout les questionnements du protagoniste, Elseneur, jeune médecin urgentiste qui comme les derniers rescapés de l’humanité, vit loin de la Terre dans des vaisseaux. Cette société, si l’on y regarde de plus près, ressemble à s’y méprendre à une dictature, transformant ce tout premier roman en dystopie extrêmement prenante !

Les références littéraires et culturelles émaillent ce roman qui se veut malgré tout positif. Nous avons particulièrement apprécié la référence à Hamlet de Shakespeare, et au château d’Elseneur. Faut-il comprendre qu’Elseneur est une sorte de double de Hamlet et qu’à défaut de voir le fantôme de son père et de vouloir venger sa mort, il découvre les mensonges de sa société et souhaite mener sa quête aussi loin que possible. En tout cas, Elseneur est, tout comme Hamlet, un personnage hanté par des secrets et une traîtrise.

En outre, la référence au roman de Jack London, Les mutinés de l'Elseneur, est frappante, en particulier la mutinerie (ici désillusion et départ), la position d'observateur particulier de Calgary, le côté despotique de cette société qui rappelle celui du navire de Jack London !

Lorsque nous avons terminé ce premier tome, nous n’avions qu’une hâte : nous plonger dans le second qui (ouf !!!!!!!!) est sorti !

Si vous souhaitez (re)lire notre chronique de So long, Alice (Editions Nouvelle Bibliothèque), autre roman de Constance et son interview : voici le lien !

Le blog de Constance.

Pour conclure, le résumé du tome 2

La fuite de Lutèce, Calgary et Elseneur a semé le trouble au sein du Conseil et porté au grand jour les dissensions internes, déstabilisant l’ordre établi. Aberdeen et le professeur Chandernagor luttent pied à pied pour obtenir une mission de sauvetage.

Sur Miel, le trio doit quant à lui faire face à la réticence des tribus abandonnées depuis des décennies par la Flotte. Parviendront-ils à se faire accepter et à percer le mystère des étranges mutations subies par les colons ?