11 septembre 2020

Chronique littéraire : Le Sanctuaire de Laurine Roux (Les Editions du Sonneur).

Résumé 

Le Sanctuaire : une zone montagneuse et isolée, dans laquelle une famille s’est réfugiée pour échapper à un virus transmis par les oiseaux et qui aurait balayé la quasi-totalité des humains. Le père y fait régner sa loi, chaque jour plus brutal et imprévisible.

Munie de son arc qui fait d’elle une chasseuse hors pair, Gemma, la plus jeune des deux filles, va peu à peu transgresser les limites du lieu. Mais ce sera pour tomber entre d’autres griffes : celles d’un vieil homme sauvage et menaçant, qui vit entouré de rapaces. Parmi eux, un aigle qui va fasciner l’enfant…

Dans Le Sanctuaire, ode à la nature souveraine, Laurine Roux confirme la singularité et l’universalité de sa voix.

Texte publié sous la direction de Marc Villemain. Sélectionné pour le prix littéraire du Monde


Notre chronique

Un second roman attendu qui ne dément pas le talent de Laurine Roux ! Le style est unique, l'écriture sensible, poétique, truffée de métaphores originales, de collocations hardies, un grand bonheur de lecture.

L'histoire de cette famille qui a survécu à une catastrophe et tente, tant bien que mal, de recréer une normalité, est déchirante de réalisme, de vérité, d'horreur larvée. En effet, le père aimant du début du livre sombre dans la violence et la désillusion dans ce monde hostile.

Le monstre de cette magnifique fable n'est pas celui que l'on croit et se transforme sans cesse tel l'hydre.

Les Gemma ont la réputation d'être farouchement indépendantes et très intuitives - elles fonctionnent à l'instinct, ce qui facilite leur rapport aux forces de la nature - cela convient parfaitement à notre personnage, qui fait également penser à la Diane chasseresse des latins (homologue de l'Artémis grecque) avec son carquois, ses flèches et son caractère indomptable.

Un texte puissant sur notre bestialité, sur notre besoin de l'Autre, de la Nature, sur la puissance des sentiments qui nous relient au règne animal.

Une ode sublime à notre Terre et à l'amour maternel, plus fort que tout, qui rappelle celui de notre Mère nourricière, si souvent bafoué.


Pour aller plus loin 

Une immense sensation de calme.

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Gabriel et Marie-Hélène.