13 mai 2021

Chronique : Dits de divan de Valérie Blanco (Editions L'Harmattan).

 

Description de l'éditeur

L'inconscient ? L'Œdipe ? La castration ? Les névroses ? C'est quoi ? Et que dit-on chez un psy ? Ca se passe comment, une analyse ? A ceux qui se posent des questions sur la psychanalyse, cet ouvrage apporte des réponses claires et simples. Les principales notions de psychanalyse, freudiennes et lacaniennes, sont expliquées et sont illustrées de morceaux choisis de séances analytiques. Cet ouvrage propose une découverte, une initiation à la psychanalyse, à la portée de tous, jusqu'au bord du divan et de ce qui s'y dit.

L'auteure


Master 2 Psychanalyse Université Paris 8

Section clinique Paris 8 et Ile de France (10 ans)

Séminaires de l’Ecole de la cause freudienne

Cartels de l’Ecole de la cause freudienne

Psychanalyse didactique et personnelle

Contrôle/supervision

Membre de l’Envers de Paris

Plus de 15 ans d’expérience

Son site.

Notre chronique

Lire Freud est difficile. Lire Lacan, presque impossible. Valérie Blanco réussit l’exploit de nous les rendre accessibles, dans un langage simple, soutenu par des exemples concrets. À dire vrai, il n’y a qu’un mot que j’ai dû chercher dans le dictionnaire : forclusion. Je vous laisse le soin (à moins que vous le connaissiez déjà !) d’en trouver le sens à la fois juridique et lacanien !

Si les grands principes de la psychanalyse sont bien connus de nos jours (inconscient, sur-moi, complexe d’Œdipe, etc..), le grand public n'est pas encore familiarisé avec les idées de Jacques Lacan. C’est pour cette raison, je pense, que l’auteure insiste particulièrement sur elles. Je ne vais pas faire un résumé de cet excellent livre qui est déjà en lui-même un résumé ! Lisez-le, il est passionnant. Toutefois, je retiendrai une idée de Lacan qui m’a particulièrement séduit, celle de la primauté du langage dans la structuration de l’esprit, et notoirement de l’inconscient. Cette idée, Lacan l’a découverte (entre autres) en étudiant l’éthologie, c’est-à-dire le comportement des animaux.

Selon lui, le langage - et sa vertu de symbolisation - véhicule en lui-même les névroses. Il est à la naissance des névroses. Mais les névroses ne sont pas des pathologies. Elles sont naturelles et concomitantes de la parole. Il faut apprendre à vivre avec. C’est précisément à cela que sert l’analyse. À nous donner l’envie de vivre avec et non pas sans. Car les ôter n’est qu’illusion. De même que n’est qu’illusion la possibilité d’accéder au plus secret de notre esprit par l’entremise d’une psychanalyse. Il restera toujours, nous dit Lacan, une part d’irréductible, d’inaccessible, ce qu’il appelle résidu sinthomatique.

J’aime beaucoup cette idée qu’une partie de nous-même restera à jamais cachée, comme un îlot sur lequel aucun marin ne pourrait jamais accoster. C’est sans doute cela le grand Mystère.

Plongez-vous avec délectation dans le livre de Valérie Blanco, vous y apprendrez sans doute beaucoup de choses que vous croyiez savoir. Et puis, un jour, allongez-vous sur un divan, pour tenter l’incroyable expérience de l’aventure immobile… 

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Gabriel et Marie-Hélène.