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01 mai 2019

Chronique littéraire : Arch de Romain Lebastard.

Quatrième de couverture
Appartement.
Boulangerie.
Travail.
Bistrot.
A répéter jusqu'à la fin.
Archibald Delavigne est un solitaire pétri d'angoisses vivant dans une routine déprimante. Jusqu'au jour où un mystérieux inconnu lui lègue trois pouvoirs surnaturels sans aucune raison particulière...


L’auteur


Né de deux parents grands lecteurs, Romain Lebastard dévore dès le berceau ses premiers Tintin, au propre, comme au figuré. Vers 7 ans et fort d'une maîtrise exceptionnelle des signes de l'alphabet, il entreprend l'écriture acharnée d'un tome très personnel de Fantômette, avant de remiser à contrecœur son projet dans son tiroir secret parmi ses autres trésors. Dès lors, meilleur lecteur qu'auteur, il enchaîne avec boulimie tous les romans et nouvelles qui passent dans ses mains, avec une préférence marquée pour la fantasy, la science-fiction et le fantastique. Aujourd'hui à 30 ans, père de deux petites filles et designer dans une start-up, il reprend la plume et publie Arch, son premier roman réalistico-fantastique.

Notre chronique
Comment vous parler de ce joyau ?
Arch est tout sauf conventionnel (le roman et le personnage éponyme). Ce roman nous accroche dès la première ligne. Nous rencontrons le parfait antihéros, qui ne fait rien de sa vie à part boire avec des copains. Mais l’intrigue va vite nous faire découvrir de bien jolies facettes de ce personnage et des événements vont le transformer en héros. Ce roman magistral est fascinant de par son intrigue, le suspense qui est entretenu, mais surtout de par les réflexions partagées en filigrane sur tellement de sujets essentiels dans notre monde en crise. Un véritable essai sous forme de récit, souvent loufoque et très agréable à lire. Un style fluide et vivant.
Une lecture que nous vous recommandons sans hésitation !

Interview 

Bonjour Romain !
Tout d’abord, quel lecteur es-tu ?
Compulsif ! Je lis de tout, tout le temps. La journée, ce sont des articles (tout m’intéresse) et le soir, des romans. Des grands classiques aux auto-édités, tous les styles me plaisent, et même si je reste un lecteur exigeant, j’essaie de donner une chance à toutes mes lectures. Je regrette seulement de ne pas avoir assez de temps pour lire encore plus.

Quand as-tu commencé à écrire ? Quel type d’écrits ?
J’ai commencé à écrire dès que j’ai maitrisé les mots, vers 7 ou 8 ans : des histoires de chevaliers qui faisaient la guerre, des versions personnelles de Fantômette. À 15 ans, j’ai commencé un roman de fantasy que j’ai arrêté très vite : comme beaucoup de gens qui ont des idées, j’ai entamé l’écriture plein de convictions avant de me rappeler que je ne savais pas quoi dire. C’est dans ma vingtaine que j’ai réellement commencé à accoucher de vraies choses (ou tout du moins des ébauches), des choses qui étaient exploitables, mais mon emploi du temps à cette époque laissait très peu de place à l’écriture. On peut donc dire que j’ai vraiment commencé lorsque j’ai eu un début que je ne pouvais pas ne pas terminer ; ce fut Arch.

Quelles sont tes principales influences ?
Globalement, je prends partout. S’il fallait en citer quelques-uns, je commencerais par Asimov, pour sa vision très macro d’une société : cela donne une ampleur incroyable au récit. Du côté français, c’est Jean-Philippe Jaworski et ses nouvelles de Juana Vera qui ont fini de me convaincre d’écrire : son style est incroyable ! Il y a eu aussi les incontournables Hobb, King (pour La Tour Sombre), Rowling, Martin et Tolkien (je reste un fervent admirateur des auteurs de fantasy sur des tomes et tomes). Plus récemment, dans les auto-édités, j’ai été très influencé par le style délicieux de Catherine Choupin, qui a le don de magnifier notre langue si riche et de lui rendre ses lettres de noblesse.

As-tu la trame de ton histoire en tête avant de commencer à écrire ?
En général, j’ai d’abord une fin. Le début vient très vite et je commence à imaginer les relations de causalité entre les deux. On m’a dit un jour que c’était dangereux d’écrire « au fil de l’eau ». Pour Arch, c’est ce que j’ai fait entièrement ; c’était mon premier roman, j’évoluais en même temps que lui. Maintenant je comprends qu’il ne faille pas détruire la cohérence au profit de l’imaginaire, et cette façon de procéder s’applique difficilement à des récits plus longs aux multiples personnages.

Comment est né notre cher protagoniste ? (anti-héros loufoque et fascinant)
Au gré d’insomnies dans une période un peu particulière pour moi. Passer le temps en imaginant l’histoire d’un loser magnifique qui hériterait de pouvoirs surnaturels me faisait voyager et me détendait. Un soir, une phrase m’est apparue, toute simple : « Du point de vue de ceux qui le connaissaient de près ou de loin, surtout de loin, Archibald Delavigne était un beauf ». Je trouvais que cela plantait le décor ; ça a tourné en boucle dans ma tête, je l’ai écrite quelque part et le lendemain, c’est devenu la première phrase du roman : Arch passait de mon cerveau au papier.

Quel retour de lecteur t’a le plus ému ?
Tous. Comme beaucoup d’auteurs débutants, j’ai débarqué dans le monde de l’auto-édition par hasard. Les premiers retours étaient évidemment des relations, mais dès qu’un commentaire d’un inconnu apparaît, je ne peux m’empêcher de penser que mes mots ont atteint quelqu’un que je ne connais pas et qui a pris du plaisir.

Comment fais-tu la promotion de tes livres ?
Mal. Je devrais m’astreindre à être plus présent et à chercher toujours de nouveaux chroniqueurs ou de nouveaux lecteurs, mais j’avoue être un peu flemmard de ce côté-là. À vrai dire, même si ça peut paraître cliché, j’écris surtout pour le plaisir ; j’ai un métier passionnant à côté et le temps que j’accorde à l’écriture se fait en fonction de mes envies. Quoiqu’il en soit, je sais que les bonnes personnes seront là pour m’aider sur le prochain : l’auto-édition m’a permis de découvrir une poignée de personnes fantastiques.

Quels sont tes projets d’écriture ? Nous avons hâte de te lire à nouveau !
J’ai entamé un projet très ambitieux qui me tenait à cœur depuis longtemps : une saga qui mêle fantasy, SF et dystopie (dit comme ça, c’est bizarre, je sais). Comme je suis lent à écrire, cela fait un an que je suis dessus et j’ai à peine achevé le premier tome (il y en aura trois). J’en avais commencé l’écriture bien avant Arch, mais en voyant le potentiel travail à faire dessus, j’avais abandonné, conscient que c’était trop pour moi. Arch m’a permis de gagner la maturité nécessaire à son achèvement. On se donne rendez-vous en 2020, si tout se passe bien, pour la sortie du premier tome !

Un mot de la fin ?
Lisez de tout, toujours ! Le bon et le moins bon, le difficile et le simple, l’abject et le sublime ; comparez, aimez, détestez et aiguisez votre esprit !

2 commentaires:

  1. J'ai trouvé que Romain Lebastard montrait une personnalité attachante. Je me méfie des craneurs. Quant au roman, je vais regarder cela. Merci pour la découverte

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Gabriel et Marie-Hélène.