02 juillet 2019

Chronique littéraire : Respirer le même air de Ben BrÖssø (Éditions Nouvelle Bibliothèque).

Quatrième de couverture
" ...lentement on se résigne.
On ne demandait pourtant pas beaucoup de la vie.
On apprend à en demander moins encore"
André Gide

Lui, il vivait tranquillement la complexité de sa vie, sur son île, entre sa femme, sa maîtresse, ses deux fils et un travail dévorant.
Lui, c'est Crëep Salter.
Son île c'est la R.U.S.A, un pays méconnu, fixé sur l'océan Atlantique, quelque part dans l'hémisphère nord.
Sa femme c'est Soley Vernon Salter.
Sa maîtresse, Lizzie Chamberlain.
Ses fils, Aplin et Osé Salter.
Il a suffi d'une journée pour que tout s'embrase. Une seule journée, mémorable, qui conditionna toutes celles qui suivirent...
Suivez le parcours d'un homme, d'une famille, dont le chemin caillouteux dresse devant nous un portrait authentique, aventureux et fabuleux de l'Existence.

Découvrez sans attendre le premier tome de la série littéraire "Respirer le même air" imaginée et écrite par Ben BrÖssø.

Notre chronique

Un premier roman magistral.
Une histoire originale, palpitante, à couper le souffle.
Un récit dépaysant, dont nous vous recommandons la lecture. Les thématiques variées sont très fortes : deuil, vie de couple, exil, dictature, dangers du sectarisme et des religions, des prédicateurs assoiffés de pouvoir, maltraitance, le tout dans un pays imaginaire qui n’est pas sans rappeler de sombres époques passées.
Un protagoniste peu héroïque (pour commencer), ce qui est d’ailleurs souligné par son prénom (Creep). Cependant, il évoluera et deviendra un moteur de changement, malgré son accablement, ses failles, ses difficultés.
En conclusion, un texte, jamais manichéen, qui nous touche au plus profond du cœur ! Merci Ben ! Nous attendons la suite (deux autres tomes) avec grande impatience !


L'auteur




Pourquoi se souvenir de mon âge ?
Mes origines s'écoulent discrètement tandis que mon présent est ignoré. Pourquoi et comment me présenter ?
J'ai été élevé dans une petite ville écarlate, cosmopolite respirant le minerai de fer. Une cité minière, ouvrière où les familles furent vaillantes, téméraires et solidaires. Dans ces ruelles, j'ai glané des histoires, croisé toutes sortes d'âmes. Et puis ces "gueules rouges" elles ont bercé mon enfance écorchée. Enfance pudique et abîmée.
À partir de ces histoires et de la mienne j'ai guidé ma vie vers deux choses : réparer les enfants et livrer à qui veut bien m'entendre (ou me lire) des histoires envoûtantes, humaines et utiles.
Quant à mon activité de romancier, je considère mon travail en devenir. Dans l'ombre, je perfectionne mon art à la manière d'un artisan. J'aime employer mon temps à décrypter nos émotions et la nature humaine ... nulle autre ambition que celle-ci.
Mais pour me suivre, il vous faudra cependant devenir une seule chose. Un Sombre Inconnu. Ensuite, vous n'aurez plus qu'à plonger dans mon univers :
Mes romans publiés sont :
-  “Respirer le même air” T.I - Hier est mort - (Éditions Nouvelle Bibliothèque, Juin 2019)
-  “Une vie à découvert” (Éditions Nouvelle Bibliothèque, 2020)
- “DSK - le Dilemme de Sally Kä”
Alors serez-vous l'un des Sombres Inconnus à me suivre ?
Le lien vers mon site web : https://benbrosso-auteur.wixsite.com/officiel

Interview 

Quand as-tu su que tu voulais écrire, quel a été le déclencheur ?
J’écris depuis mon enfance. Une enfance tumultueuse où l’écriture m’est rapidement apparue comme la seule échappatoire possible, tantôt défensive, tantôt combative. L’écriture est selon moi l’endroit de tous les possibles. Le lieu où je ressens une certaine notion d’immortalité et d’intemporalité. Très tôt, j’ai compris que l’écriture était l’endroit où je pouvais vivre 1000 vies et m’affranchir de certaines lourdeurs bien réelles. Pour les éléments déclencheurs, ils furent comme une succession de réactions chimiques lentement posées sur mon parcours ; une professeure de collège, une ville anglaise, un auteur suédois, une relation amoureuse… pour ne révéler que les plus doux déclencheurs.

Quels sont tes auteurs, styles, œuvres préférés ? Pourquoi ?
La question est difficile, car elle ouvre tellement de réponses. Mon amour pour Henning Mankell est connu. Cela dit, je n’ai pas de style de prédilection. Je refuse de m’enfermer dans un genre, dans une œuvre. Mon caractère est curieux. En littérature aussi. J’aime découvrir et apprendre. Sans cesse. Pour apprécier un auteur, il faut que celui-ci m’embarque, peu m’importe l’histoire ou le style. De manière plus globale, je me dirige plus facilement vers les auteurs anglo-saxons, scandinaves, américains. Lire est une évasion, un voyage. Il faut qu’il soit autant divertissant qu’intelligent.

Ça a dû être très sympathique d’imaginer un monde complètement imaginaire. Peux-tu nous en parler ?
J’ai travaillé à la création de la RUSA sur plusieurs mois, pratiquement une année. De longs rouleaux de papier, une documentation démesurée, des outils linguistiques, géographiques et historiques à portée de main… C’est le fruit de nombreuses heures de recherches, de combinaisons. D’ailleurs le tome I de « Respirer le même air » n’est que le début des révélations. Ce travail n’est donc pas terminé. Un voyage dont je ne suis qu’au tout début. Et vous aussi…

Je crois déceler beaucoup de références culturelles. Par exexple Vernon : un lien avec Vernon Sullivan ?
En effet, tu as raison, elles sont nombreuses et voulues. Chaque nom, chaque prénom, chaque lieu à une origine choisie. Une référence personnelle. Ces références ont toutes pour moi une portée intime. Je souhaite rester discret sur cela, pour le moment. Je vais tout de même t’accorder une exclusivité et lever le voile sur ton interrogation. Vernon ? Pourquoi est-ce le nom de famille de l’une de mes héroïnes ?  Ici, il s’agit d’un clin d’œil à l’Américain Justin Vernon, un artiste qui compte tellement pour moi, leader du groupe Bon Iver. Maintenant, il faut savoir pourquoi il compte pour moi…

Ton récit est une dénonciation, un texte qui nous fait réfléchir sur le sens de la vie et notre rôle de citoyen. Quel a été le point de départ de ce projet littéraire ?
Une fuite. Une déroute personnelle et par la suite une reconstruction. Une reconstruction partagée, romanesque et publique.

Le mot de la fin ?
Love, life and art à tous mes Sombres Inconnus !!!!

Retrouvez les chroniques des ouvrages des Éditions Nouvelle Bibliothèque :

Terminus
So long, Alice
Killarney 1976

Amer Noir : le jour où j'ai tué Staline
* La petite fiancée de la Grande Guerre
Grand froid
Le legs
Le feu secret
Spiral(e)
* Le feu secret (nous donnons la parole à d'autres lecteurs !)
La trilogie psychiatrique
Le voyage d'une seconde
Opération forêt des abeilles
* Tous les hommes sont rois
Je suis un des leurs
Et demain l'éternité

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