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21 octobre 2019

Chronique littéraire : Je suis le carnet de Dora Maar de Brigitte Benkemoun (Stock).

Résumé 
Il était resté glissé dans la poche intérieure du vieil étui en cuir acheté sur Internet. Un tout petit répertoire, comme ceux vendus avec les recharges annuelles des agendas, daté de 1951.
A : Aragon. B : Breton, Brassaï, Braque, Balthus… J’ai feuilleté avec sidération ces pages un peu jaunies. C : Cocteau, Chagall… E : Éluard… G : Giacometti… À chaque fois, leur numéro de téléphone, souvent une adresse. L : Lacan…
P : Ponge, Poulenc… Vingt pages où s’alignent les plus grands artistes de l’après-guerre. Qui pouvait bien connaître et frayer parmi ces génies du xxe siècle ?
Il m’a fallu trois mois pour savoir que j’avais en main le carnet de Dora Maar.
Il m’a fallu deux ans pour faire parler ce répertoire, comprendre la place de chacun dans sa vie et son carnet d’adresses, et approcher le mystère et les secrets de la « femme qui pleure ». Dora Maar, la grande photographe qui se donne à Picasso, puis, détruite par la passion, la peintre recluse qui s’abandonne à Dieu. Et dans son sillage, renaît un Paris où les amis s’appellent Balthus, Éluard, Leiris ou Noailles.
B.B.

L'auteure 




Née à Oran en 1959, Brigitte Benkemoun est rédactrice en chef de l'émission 'Mots croisés 'sur France 2, Elle a été chef des informations à France Inter, rédactrice en chef de 'Ripostes 'sur France 5 et longtemps journaliste à Europe 1.

Elle publie en 2012 La petite fille sur la photo : la guerre d'Algérie à hauteur d'enfant.

Ma chronique
Le titre m’a immédiatement interpellée et je me suis plongée dans ce roman quasi-détective (puisque la narratrice veut résoudre l’énigme du carnet d’adresses trouvé par hasard : à qui appartenait-il ?). Ce roman biographique original puisque tout est découvert de façon kaléidoscopique ne cesse de nous étonner et de nous faire voyager dans le temps, avec les plus grands peintres, dont Picasso.
Le découpage en chapitres est des plus audacieux puisque chacun fait référence à l’un des noms du carnet. Nous découvrons ainsi l’héroïne fluctuante à travers ce que d’autres disent d’elles ou au gré des informations que chaque nom nous apporte sur elle.
C’est enivrant et passionnant, très bien écrit et cette peinture d’une photographe-peintre, maîtresse et égérie de Picasso, restée dans son ombre est troublante.
Une personnalité complexe que l’on prend énormément de plaisir à découvrir en demi-teintes.
Un grand merci à Net Galley et aux Éditions Stock pour cette belle découverte !
#JeSuisLeCarnetDeDoraMaar #NetGalleyFrance

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Gabriel et Marie-Hélène.