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09 décembre 2019

Chronique littéraire : Happiness Palace de Blandine P. Martin (Boobox) & offre Boobox.

                                                   Happiness Palace, abonnement Boobox
Résumé
Deux mots bien étranges, comme tombés du ciel. Amy, 26 ans, n'est plus que l’ombre d’elle-même, victime d’un mari violent et spectatrice d’une vie déjà tracée. Alors qu’elle n’aspire plus qu’à quitter ce monde infâme, le destin semble lui tendre la main. Une seconde chance où l’entraide et la solidarité seraient maîtres mots. Un endroit pour les gens « comme elle », ceux dont la société se fiche, ceux qui n’ont plus rien, ni personne. Peut-elle encore faire confiance à qui que ce soit ? Partagée entre une peur viscérale de tomber et l’envie dévorante d’espérer, Amy devra trouver le chemin de la guérison. Le Happiness Palace lui ouvre ses portes.

Extraits
« Alors je l’enlaçai moi aussi, posant mon bras valide sur sa taille et le serrant de telle sorte qu’il ne puisse plus s’échapper. Pour la première fois depuis si longtemps, une épaule m’était offerte pour m’épancher, et cet instant d’une rare sincérité guérissait mes plaies d’une manière bien plus efficace que des mois de thérapie. Demain, tout aurait changé, la vie reprendrait son cours normal. Mais avant cela, je savourai cette étonnante sensation : durant ce bref moment, je n’avais plus peur. »

« C’était cela, le Happiness Palace. Un peu de tout ça. Un doux mélange de rires, de joie, d’amitiés, de limites franchies et de vie croquée à pleines dents. »
« Et Bruce Willis sauva le monde. Une fois encore.

Bruce sauvait toujours le monde. Un warrior. Presque aussi fort que les membres du Happiness Palace. J’ai dit presque. »


« Tu sais, Zach, j’ai la trouille moi aussi. La trouille de me planter, de faire le mauvais choix, et de retomber plus bas encore que je ne l’étais avant. Pas seulement en ce qui concerne mes relations avec les autres, mais pour tout. J’ai déjà mordu la poussière, et j’angoisse quotidiennement à l’idée d’avoir de nouveau à connaître ce goût de défaite. Parce que je ne sais pas si je trouverai alors la force de me relever une fois de plus. Mais si j’écoute cette peur qui me bouffe, je ne vis plus, je deviens spectatrice de ma propre existence. À quoi bon ? La vie est faite pour être dévorée, elle n’a aucune valeur si on la passe à fuir, il faut aimer, pleurer, rire et crier, parce que c’est ça finalement, vivre. »

Biographie de l'auteure




Romancière passionnée par les sentiments bruts et intenses, Blandine P. Martin compte déjà une vingtaine de romans à son actif, dont certains traduits en italien, en anglais et en espagnol.
Ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est toucher le cœur de ses lecteurs et leur offrir des histoires capables de les faire voyager hors des sentiers battus.

Les émotions comme moteur, elle donne vie à des personnages forts, complexes, profonds, en quête d’eux-mêmes et plus encore. Chacun de ses romans est une ode à l’amour, à l’espoir, à l’égalité des sexes et à la tolérance.

Notre chronique
« À ces gens qui, dans l’ombre, consacrent leur vie à celles des autres, et font de leur existence un exemple d’altruisme. À tous ces héros anonymes qui, chaque jour, changent le monde à leur échelle, en offrant du réconfort à des âmes en détresse. »
Un incipit in medias res très intrigant : « Ma tête. Cette douleur lancinante. Et cette sonnerie répétitive, aiguë, et intense. »
Un cocon pour des personnes qui ont besoin de se reconstruire, des protagonistes attachants qui de battent contre les aléas et difficultés de la vie et s’épaulent tous, une belle intrigue.
Une histoire très émouvante, qui montre que l’on peut se sortir du cercle vicieux de la violence conjugale (entre autres), même si l’on pense que l’on est perdu.
L’histoire d’Amy et de June redonnera espoir à tout un chacun.
Merci Blandine pour ce bel hommage aux altruistes, aux soignants aussi ! Une très belle ode à l’entraide et à l’amour, qui sublime tout.

Interview
Quelle lectrice es-tu ?
Une lectrice passionnée ! Je dévore les histoires d’amours qui prennent aux tripes et les romans chargés d’espoirs, de remise en question et de valeurs.

Quelles sont tes principales influences ?
Pour écrire ? Mes idées sont un doux mélange de mes rêves, la musique que j’écoute, les séries et films que je regarde, les livres que je lis, les rencontres et situations du quotidien, et les sujets qui me tiennent à cœur…

Quand as-tu commencé à écrire ?
Petite, j’écrivais et dessinais de petites bandes dessinées, ado, j’ai découvert les forums RPG et les fanfictions. Et puis en 2014, j’ai mené à bout mon premier roman.

Quel retour de lecteur t’a le plus ému ?
Tous. Mais un en particulier m’a touchée : celui d’une jeune femme ayant lu Happiness Palace. Elle m’a expliqué avoir connu la violence conjugale dans son passé, et s’être reconnue en Amy. Elle me remerciait d’avoir mis des mots sur ses maux. Ce roman feel good lui a permis de sourire. J’ai alors réellement perçu à quel point nos écrits pouvaient atteindre une personne.

« Je suis en train de lire votre œuvre "Hapiness Palace" et comment dire ... j’aurais pu écrire cette histoire, car ceci est mon histoire. Merci énormément pour ces mots que vous avez su poser sur la violence conjugale, ce traumatisme qui nous suivra toute notre vie... Vous avez su répondre à merveille à cette question dont je n'avais pas les mots "pourquoi être resté avec ?". Je ne vous remercierai jamais assez d'avoir écrit ces mots que toutes femmes battues ne trouvent pas. MERCI ! »

Quand écris-tu ? As-tu un rituel d’écriture ?
Aucune période en particulier, pour moi, même si j’ai plus de mal le matin. Il me faut de la musique, c’est une condition indispensable : pas de musique, pas d’inspiration, zéro concentration !  (pour ma part, bien sûr !)

Quel a été ton plus grand bonheur littéraire ?
Avant toi de Jojo Moyes. Jamais un livre traitant de la mort n’avait véhiculé autant d’espoir et d’amour.

Es-tu en train d’écrire un nouveau roman ?
Toujours ! Je suis en train d’attendre le retour de correction de Harper Jones 2 et en parallèle, je travaille sur la réédition de ma toute première saga, pour laquelle j’ai pu enfin récupérer mes droits, Les Passeurs de lumière.

Le mot de la fin ?
Merci pour ce joli moment d’échange !

Merci à tous ceux qui me permettent de vivre un rêve éveillé, et merci à ceux qui frémissent en même temps que mes personnages, au fil des mots, et des romans… ♥

Pour aller plus loin
Notre article sur la box Boobox.
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Playlist d’écoute du roman 
Article 20 minutes.fr

Merci Blandine !

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