« J’ai des choses à dire à mes enfants… »
Invité par la forêt amazonienne à lui prêter sa plume, Laurent Huguelit nous fait découvrir l’enseignement de ce grand esprit que les peuples indigènes appellent « Madre » – la Mère.
C’est lors d’un séjour en Amazonie que l’auteur a été désigné porte-parole de la grande forêt par l’esprit de la mère de toutes les mères en personne.
Conformément au contrat spirituel qui s’est lié au sein de cette matrice végétale, Laurent Huguelit a mis sur papier les paroles, les visions, les impressions et les anecdotes que la forêt lui a demandé d’exprimer.
C’est un enseignement prodigué par la nature qui nous est livré dans ces pages, un pèlerinage au cœur de la grande famille du vivant. On y croise, tour à tour, l’arbre ancestral, la clarté de la conscience, la compassion, les chamanes et leurs chants de guérison – mais également, parce que tout doit être connu, les affres de l’obscurité.
Avec Mère, l’intention de la forêt est de rétablir le lien sacré qui relie l’humanité à la planète Terre, pour qu’une nouvelle conscience puisse émerger – et pour que les enfants de la forêt retrouvent celle qui les a vu naître et grandir. Pour qu’ils la respectent, la préservent et l’aiment.
Ils recommandent !
L’émerveillement face à l’Amazonie, que partage avec nous Laurent Huguelit, est une invitation au respect.
L'auteur
Chamane suisse et pratiquant bouddhiste formé aux traditions de différentes cultures comme aux techniques modernes développées en Occident, Laurent Huguelit est le fondateur de L’Outre-Monde, un centre de pratiques chamaniques. Il est aussi membre de la Faculté des enseignants de la FSS (Foundation for Shamanic Studies, créée par l’anthropologue Michael Harner) pour les pays francophones d'Europe.
Auteur de Les Huit Circuits de conscience et co-auteur de Le Chamane & le Psy, Laurent Huguelit a également préfacé La Voie du chamane, Caverne et Cosmos et Chamanes célestes, publiés chez Mama Éditions.
J’apprécie énormément les ouvrages de Mama Editions qui sont
tous puissants. Et ce n’est pas sans émotion que j’ai débuté la lecture de Mère.
Cette émotion, difficile à retranscrire avec les mots, ne m’a pas quittée tout
au long de cette lecture magique. Lecture magique à divers niveaux : parce
que cette lecture est apaisante, touchante de façon indicible, que ce texte
très bien écrit (autant avec le cœur qu’avec les mots) et qu’il traite de l’essentiel,
de notre rapport à la Mère, à notre terre. Un auteur époustouflant qui fait
montre d’une authenticité, d’un amour véritable de l’Autre -- quel qu’il soit
-- et de la nature, qui insuffle une véritable paix intérieure, un respect
profond de tous et de tout.
Il s’agit en outre d’un ouvrage superbe et optimiste -- malgré la crise environnementale et sociétale qui nous secoue -- et d’un cadeau à offrir ou s’offrir sans hésitation aucune !
De superbes illustrations d'Angeline Bichon.
Interview Il s’agit en outre d’un ouvrage superbe et optimiste -- malgré la crise environnementale et sociétale qui nous secoue -- et d’un cadeau à offrir ou s’offrir sans hésitation aucune !
De superbes illustrations d'Angeline Bichon.
Quel lecteur êtes-vous ?
J’oscille entre des périodes de travail et d’écriture
intenses, durant lesquelles je dévore quantité d’ouvrages de référence allant
de la fiction aux études anthropologiques, et d’autre périodes, lorsque je
n’écris pas, où je me surprends à papillonner et à prendre le temps de me faire
plaisir… Pendant l’écriture de Mère, je me suis astreint à une
forme d’ascèse : j’ai très peu lu et pour me détendre, je me suis plongé une
énième fois dans mes livres de jardinage, l’une de mes passions…
Quelles sont vos principales influences ?
Lorsque j’ai besoin de revoir mes fondamentaux, je révise
les classiques du 19e siècle. C’était mon siècle de référence lors de mes
études, avec Gustave Flaubert quelque part zénith de ma cosmologie artistique.
Et de tout temps, beaucoup de femmes dans mes influences, de Virginia Woolf à
Toni Morrison. En ce moment, avec ma compagne Angéline Bichon qui a énormément
contribué à la genèse de Mère, nous lisons Gisèle Pineau et Anne
Sibran, qui nous content les traditions des profondeurs...
Côté anthropologie, Hélène et Pierre Clastres, un couple de
pionniers, Jean Malaurie, la noblesse d’âme incarnée, Claude Lévi-Strauss, que
je respecte énormément, Michael Harner, qui m’a fait confiance et m’a soutenu...
Le poète américain Dale Pendell est présent dans chacun de mes livres.
Lao-Tseu, dont je découvre certaines traductions (une mention spéciale à celle
de Léon Wieger, découverte grâce à une interview de Coline Serreau, que j’ai
entendue à la radio lors d’un déplacement à Paris). À l’avant-garde
spirituelle, Jane Roberts pour les Livres de Seth, qui me bouleversent au
quotidien. Et une autre « Jane », la primatologue Jane Goodall, que j’admire au
point de penser qu’elle mériterait le prix Nobel de la paix. Sans oublier, côté
fiction, Aldous Huxley, mon compagnon de route depuis l’adolescence, avec ses
pairs du roman d’anticipation, George Orwell, Philip K. Dick… and the great Ray
Bradbury, of course !
Quand avez-vous commencé à écrire ?
À l’adolescence, j’ai commencé à prendre des notes dans un
carnet en rêvant de devenir un jour auteur. Ensuite, jeune adulte, j’ai écrit
un début de roman d’anticipation sur mon premier ordinateur, puis une ébauche
de dialogue spirituel… L’écriture est devenue mon métier lorsque j’ai intégré
le monde des médias, comme rédacteur et traducteur. J’ai été publié à 27 ans,
en 2003, avec Libérer l’esprit, un livre sur le bouddhisme écrit entre deux
séjours en Inde.
Quel retour de lecteur/lectrice vous a le plus
ému ?
Évidemment, j’aurais envie de répondre que tous les retours
de lecture nourrissent le travail de l’auteur. Chaque mot m’émeut, et cette
émotion me relie aux personnes qui me font l’honneur de lire mes textes. Et
puis, il y a des miracles, comme cette femme qui a vécu des choses très dures
et m’écrit que Mère l’a aidée à trouver la force de croire en la guérison.
Quel a été votre plus grand bonheur littéraire
?
Spontanément, je dirais Le Serpent cosmique,
de Jeremy Narby, lu en une nuit, suspendu entre deux mondes.
Comment avez-vous vécu la sortie de Mère
?
Comme un accouchement, une délivrance accompagnée
d’émotions très fortes. J’ai pleuré tous les jours le temps de m’en remettre…
Le mot de la fin ?
Une citation de la forêt, dans Mère, qui me
rappelle le caractère sacré des livres.
« Et qui d’autre que moi, la forêt, a pu donner
– car c’est un don – les feuilles qui, mises ensemble, forment ce bel arbre que
vous appelez “livre” ? C’est une offrande qui vous est faite… »
Pour aller plus loin
Le site de l'auteur.
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