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09 mars 2020

Chronique littéraire : J de Laurent Moulin (Editions Ex Æquo).


Présentation de l’éditeur
Trois cadavres sont découverts par la Gendarmerie à divers endroits de la ville : un entrepreneur très en vue, une retraitée fouineuse et un agent municipal au passé trouble. Trois morts sur lesquels une signature identique est retrouvée : une plume d’oie et une carte de visite marquée d’un J en lettres de sang.
Quel point commun y a-t-il entre ces trois personnes ? En existe-t-il seulement un ?
Pour le Commandant Antoine Lavrieux et le jeune Gendarme Kévin Guercin, l’enquête s’annonce compliquée. Elle va rapidement virer au cauchemar lorsqu’ils s’aperçoivent que les victimes avaient une connaissance commune, le Maire de la ville.
Voilà une information qui aurait pu paraître comme un banal élément de l’enquête, si nous n’étions pas en janvier 2014, veille d’élection municipale. Mais à quel jeu joue cet élu apparemment plus préoccupé par sa réélection que l’aboutissement de l’enquête ?
Autant de questions auxquelles les Gendarmes vont de voir répondre afin de pouvoir dénouer les fils de ce mystère et faire éclater la vérité.
Finaliste du Prix Zadig de la nouvelle policière 2019
Finaliste du concours de nouvelles organisé par Plumes au vent

L’auteur

Travaillant depuis 15 ans comme Directeur de cabinet auprès d'élus locaux, passionné de théâtre, j'ai commencé à exercer ma plume par le biais de la rédaction de critique sur le site Internet, Au Balcon. Ce premier pas m'a encouragé à me lancer dans des récits plus longs. Ainsi est née "J.", ma première nouvelle policière publiée aux Éditions Ex Æquo, puis un autre texte "Il n'y a pas de fumée sans fonds", parue sur Internet.

Notre chronique


Une nouvelle policière comme on n’en fait plus ! Des influences non pas christiques mais Agatha Christiennes… Un texte dévoré d’une traite, qui fait évoluer les personnages dans le monde actuel, mais dans un univers étranger pour la plupart des citoyens qui ne sont pas dans la politique. Des secrets, des ambitions démesurées, des rebondissements inattendus, des mensonges, rancunes, et de l’humour noir ! Que demander de plus ? Tous les ingrédients d’une excellente intrigue policière sont là pour notre plus grand plaisir ! 

Interview auteur

Quel lecteur es-tu ?
Passionné ! Enfant, mes parents et mes grands-parents m’ont donné le goût de la lecture. Des années durant, je n’ai cessé de dévorer les livres. Les romans policiers (et particulièrement Agatha Christie) ont habité ma jeunesse. Adolescent, ils ont progressivement été rejoints par des biographies politiques. Devenu adulte, la source politique s’est progressivement tarie (ma profession de directeur de cabinet n’est peut-être pas étrangère à ce fait …), tandis que ma consommation de romans s’est diversifiée. Si le policier est demeuré, d’autres sont venus le compléter. Je n’ai pas de style de prédilection, il suffit que le résumé me plaise pour que le livre finisse dans mes mains.
De cet amour de l’écrit, j’ai développé plus qu’une manie, une impérieuse nécessité, celle de toujours disposer d’un livre sur ma table de chevet.
Et je crois qu’inconsciemment, cela a nourri chez moi une réelle envie d’écrire.

Quelles sont tes principales influences ?
Question difficile. Je ne sais pas si ce sont des influences, mais j’aime beaucoup la plume d’Eric-Emmanuel Schmitt et la poésie de Jean D’Ormesson.
Côté « polar », je suis assez fasciné par l’écriture brutale d’Olivier Norek (mais je suis bien incapable de reproduire le réel comme il le fait) et par la complexité que met Franck Thilliez dans ses histoires. S’il y a une influence à voir dans J., peut-être serait-elle celle-ci … une histoire complexe.

Quand as-tu commencé à écrire ?
Cela ne s’est pas fait en un jour, mais au fil du temps. En 2017, passionné de théâtre, je tombe, un peu par hasard, sur un site Internet (www.aubalcon.fr, pour ne pas le nommer) proposant au spectateur d’écrire des critiques sur les spectacles vus. Je décide de tenter le coup en écrivant une critique sur la pièce d’Alexis Michalik, Edmond. Désireux de lui donner un petit plus, je la rédige en vers. L’exercice me plaît et 137 autres critiques suivront, avec toujours en point de mire (et dès que je le peux) : donner un petit plus à mon texte (de l’humour, une référence historique, cinématographique ou musicale, une construction particulière du texte …).
Une visite valant mieux qu’un long discours, un lien vers mon balcon vous permettra de voir mes écrits.

Quel retour de lecteur/lectrice t’a le plus ému ?
Pour l’instant, seuls mes proches ont lu mes écrits. J’attends avec impatience les retours de « lecteurs extérieurs ».

Quand écris-tu ? As-tu un rituel d’écriture ? de petites manies d’auteur ?
J’écris plutôt le week-end, non pas par choix, mais surtout parce que mon emploi du temps ne me permet guère de m’y atteler en semaine. Matin, après-midi ou soir, peu importe. Du moment que l’inspiration est là, ma plume court sur le papier (enfin plutôt le curseur sur mon écran … mais la licence est moins poétique).
Un rituel ? Aucun à ma connaissance. Si, peut-être un : j’aime écrire en musique (surtout Chopin).
Une manie d’auteur ? Non, j’ai beau chercher, je ne vois pas.

Quel a été ton plus grand bonheur littéraire ?
En tant qu’auteur, incontestablement, voir J. décrocher la place de Finaliste au Prix Zadig et du coup, son édition.
En tant que lecteur, avoir lu Les mémoires d’un chat d’Hiro Arikawa. J’ai rarement eu autant d’émotions en lisant un livre …

Es-tu en train d’écrire un nouveau roman ?
Oui. Un roman d’enquête (avec une fin complexe, forcément !), que je ne veux pas noir, mais au contraire avec un ton décalé et un peu « désuet » dans l’écriture.
En dehors de cet écrit, mon esprit fourmille d’idées d’histoires : un roman politique (déjà commencé !), quelques nouvelles policières, des nouvelles politiques … et une pièce de théâtre. Il n’y a plus qu’à trouver le temps pour les concrétiser.

Le mot de la fin ?
Pourquoi pas.
Cela fait deux mots, je sais. Ces deux mots résument bien mon état d’esprit. Oser faire ce que l’on rêve. Comme l’a si justement écrit Marie-Claude Bussières-Tremblay : « la vie est trop courte pour la passer à regretter tout ce que l’on n’a pas eu le courage de tenter » … Alors, pourquoi pas !


Merci Laurent !

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