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11 mars 2020

Interview de Missoule Arestor (auteure)

Interview auteure/autrice (votre préférence ?) 
Les deux me vont, et même auteur sans e. Surtout en ce jour du 8 mars, le sujet de la féminisation des noms de métiers et de fonctions est un signe fort en faveur de l’égalité professionnelle homme/femme. Cette question intéressante démontre que notre belle langue française s’enrichit au gré des évolutions de la société.

Quelle lectrice êtes-vous ? 
Je suis une grande sentimentale, cela fait de moi une lectrice émotionnelle (rires). J’apprécie de lire et j’admire les auteurs qui mettent à nu la sincérité et la générosité de leurs personnages. Je suis bouleversée longtemps après avoir lu une histoire d’amour, d’amitié, de solidarité...même si la fin n’est pas tragique.

Quelles sont vos principales influences ? 
Pour reprendre un terme qui a pris un double sens avec l’émergence des réseaux sociaux, je dirais que j’ai une liste d’auteurs « influenceurs » : de Baudelaire, à Poe, en passant par Camus, Melville, Flaubert, Hugo, Forster, Césaire, Shōnagon, Condé et plus récemment Laferrière… C’est génial de pouvoir, chaque jour, rajouter des noms à cette liste.

Quand avez-vous commencé à écrire ? 
Comme beaucoup, j’ai commencé à écrire au collège. Mes professeurs disaient que j’en mettais toujours des tartines dans mes copies. Et puis, il y a 4 ans je suis allée au Japon, j’écrivais de 8h à 18h, j’avais un réel besoin de mettre des mots, de raconter des histoires, sans forcément savoir où cela me mènerait.

Quel retour de lecteur/lectrice vous a le plus émue ?  
Le retour qui m’a le plus ému fut celui d’une amie. A l’époque, mes textes étaient compilés sous la forme d’un manuscrit que je n’avais jamais présenté à personne. Elle l’a lu et m’a envoyé un texto, de quelques lignes, pour me dire à quel point elle avait aimé mon livre. Le fait qu’elle qualifie mon manuscrit de livre m’a fait beaucoup de bien.

Quand écrivez-vous ? Avez-vous un rituel d’écriture ? De petites manies d’auteure ? 
J’essaie d’écrire très tôt le matin, j’ai plus de disponibilité intellectuelle à ce moment-là. Je m’installe, je relis mes notes et je me lance. J’ai la manie de toujours vérifier le nombre de caractères utilisés dans le texte que je viens d’écrire. J’aime avoir le nombre précis de mots. Ensuite, j’écris plusieurs versions que je compare.

Quel a été votre plus grand bonheur littéraire ? 
Mon plus grand bonheur littéraire a été lorsque ma maison d’édition m’a contactée pour me proposer de publier mon livre. Comme c’était la première fois, cela restera à jamais un grand souvenir.

Pouvez-vous nous parler de votre livre ? 
Avec joie. Contes rêvés de Guyane est un ensemble d’histoires courtes à propos de mon Amazonie natale. Je voulais partager mon amour pour cette partie du monde qui est, malheureusement, menacée. Je pensais aussi aux jeunes générations, comme celle de ma petite nièce et je me disais qu’elle méritait de connaître les animaux, la faune, la flore et le folklore de Guyane. À travers ce recueil, j’ai essayé de transmettre mon optimisme.

Êtes-vous en train d’écrire un nouveau roman ? 
Oui et non, disons que je suis entre-deux. D’un côté, je me laisse emporter par la joie et l’euphorie que procure la sortie de mon premier livre. Mais d’un autre côté, j’essaie de me recentrer pour continuer d’écrire. J’ai déjà une idée précise du thème que je veux aborder dans mon deuxième livre.

Le mot de la fin ? 
Merci à Fahrenheit 452 de m’avoir accordé cette interview. Merci à vous tous qui lisez des livres. J’espère que mes Contes Rêvés de Guyane vous plairont. A très vite.

Merci Missoule !



Pour aller plus loin
Notre chronique de Contes Rêvés de Guyanne.


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