Chronique jeunesse : Albert Réfléchit de Lani Yamamoto (Synchronique Éditions). Tomes 1 et 2.

Albert ? Yamamoto ? Quoi de plus français ? Quoi de plus japonais ? L’humour de l’auteur n’est pas gratuit : il fait sens. Car les enfants sont les mêmes partout. Et ces histoires, au style minimaliste, s’inscrivent parfaitement dans le développement psychologique des plus petits jusqu’aux plus grands (jusqu’à 104 ans). Ne riez pas ! Pourquoi ne continuerait-on pas d’évoluer, même à 104 ans ? On dit bien que nos neurones se renouvellent tout au long de la vie. Alors, oui, pourquoi pas ?

Le temps. Il faudrait bien sûr plus qu’une chronique pour en parler, et même plus que ces merveilleuses BD, qui en disent bien plus long qu’il n’y paraît. Le temps. C’est notre vie. Mais c’est aussi l’Univers. Le nouveau-né découvre cet univers dans son lit, premier espace, premier cosmos. Puis, tout s’élargit. La chambre, la maison, le pays, la planète… Et enfin l’univers, rempli d’étoiles. Infini. Pourtant, si l’univers ne peut être évalué, étant infini, notre temps, lui, est compté. C’est ainsi. L’enfant questionne dès la naissance. À 104 ans (grand enfant), il n’a toujours pas fini de s’interroger. C’est que bien des questions qui nous fascinent resteront sans réponse. Voilà ce qui est dit dans ces remarquables petits livres, simples en apparence, mais très profonds en réalité.

Pour aller plus loin

Albert Réfléchit

Albert Réfléchit (2 - Le temps)