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02 décembre 2024

Chronique littéraire : La vie meilleure d’Étienne Kern (Gallimard).


Présentation de l’éditeur
« Nous sommes la somme de nos amours. Et c’est la seule chose qui restera de nous. »
On l’a comparé à Gandhi, à Einstein, à Lénine. Des foules l’ont acclamé. Des milliardaires lui ont tapé sur l’épaule. Les damnés de la terre l’ont imploré. Aujourd’hui, son nom nous fait sourire, tout comme son invention : la méthode Coué.
Singulier destin que celui d’Émile Coué, obscur pharmacien français devenu célébrité mondiale, tour à tour adulé et moqué. La vie meilleure retrace l’histoire de ce précurseur du développement personnel qui, au début du XXᵉ siècle, pensait avoir découvert les clés de la santé et du bonheur. Un homme sincère jusque dans sa roublardise, qui croyait plus que tout au pouvoir des mots et de l’imagination.
Avec ce roman lumineux aux accents intimes, Étienne Kern rend hommage à ceux qui cherchent coûte que coûte une place pour la joie.

« Lire ce livre merveilleux est émouvant et réconfortant ; sans éluder les tristesses de la vie, s'y déploie un art de la joie. » Le Figaro littéraire

« Un livre absolument merveilleux. » Olivia de Lamberterie, Télématin

« Passionnant. » Le Monde des Livres

« Avec la délicatesse, l’apparente simplicité et la légèreté empreinte de gravité qui [le] caractérisent, [Étienne Kern] dresse le doux portrait d’un homme au destin peu banal. » Benzine

« Un roman d'une grande sensibilité. » Ouest France

« Étienne Kern excelle à raconter la vie modeste, mais obstinée, d’Émile Coué, ce professeur d’optimisme, qui croyait à l’effet placebo et aux vertus de la pensée positive. » Jérôme Garcin, La Provence

« Lire cette délicate biographie est à la fois une leçon et un plaisir. À ne pas bouder. » La Croix

« L’auteur questionne autant nos luttes désarmées que le destin de cet hurluberlu qu’on a dit charlatan. Émouvant. » La Tribune dimanche

« Un roman bouleversant sur la quête du bonheur qui se mue peu à peu en une lettre d'amour à la littérature. » Actualitté

Notre chronique
Étienne Kern s’attaque, avec délicatesse, à un destin atypique : celui d’Émile Coué, pharmacien devenu apôtre mondial de la pensée positive.
« Il répète : suggestion, imagination. L’étude, l’observation l’ont mené là. On peut soigner par là. Pas les fractures, pas les cancers. Mais tous ces troubles qui, de près ou de loin, ont quelque chose à voir avec notre esprit : certaines paralysies, une surdité soudaine, des tremblements nerveux, une douleur que rien ne semble vouloir chasser. » (Page 53)
Dans ce roman biographique empreint d’humanité, l’auteur nous dévoile les rêves et les illusions de cet homme sincère, dont on s’est beaucoup moqué, et qui croyait au pouvoir des mots pour guérir.
« Tant pis si c’est mentir, tant pis si c’est faux, tant pis s’il n’y a rien, si la suite est pire. L’illusion est un secours. Le seul secours, peut-être. » (Page 42)
Étienne Kern dresse un portrait lumineux et grave. L’écriture, fine et sensible, ne sombre jamais dans la caricature. Bien au contraire, elle révèle une personnalité complexe, animée par l’espoir d’une « vie meilleure » qu’il voulait offrir à tous.
Un texte émouvant, à la croisée des chemins entre le roman historique et une réflexion sur nos illusions modernes.
« La méthode ne guérit pas, elle accompagne. Elle aide à surmonter. » (Page 119)
J’ai particulièrement apprécié le mélange de biographie et d’autobiographie, le mélange des genres, voire la fusion de deux histoires : celle d’Émile Coué et celle d’Étienne Kern. La seconde, bien moins importante (en quantité) dans l’ouvrage, le complète néanmoins à la perfection. Une lecture qui invite à croire, malgré tout, en la force de l’imagination, où écriture et rêve sont comparés.
Je conclurai avec les mots de l’auteur :
« Ils viennent pour croire.
Suis-je si différent d’eux ? Ils attendent, ils espèrent. J’écris. C’est pareil. C’est fuir. C’est se mentir. C’est regarder le monde, le grand réel vide et creux, et lui donner de beaux habits, le colorer de mots, tout miser sur ces mots.
Écrire, c’est cesser d’affronter. C’est l’aveuglement heureux. C’est une joie qu’on s’invente.
La vie meilleure. » (Page 152)
Pour aller plus loin 

Un extrait (site de l'éditeur)



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