Description de l'éditeur
Grand Prix SGDL du Roman Jeunesse 2020 - Prix Libbylit du Roman Ado 2021
Samaa vit dans un monde qui pourrait être le nôtre bientôt. La vie a presque entièrement disparu de la surface de la Terre. Le sable a tout dévoré.
Son peuple, nomade, traque les derniers arbres et vend leur bois pour survivre. Samaa aimerait être chasseuse, elle aussi, mais c’est une charge d’homme. Un jour, elle désobéit et suit les chasseurs.
Mais le désert a mille visages. Samaa se perd, et fera une rencontre qui changera le destin de sa tribu à jamais.
À partir de 13 ans
Notre chronique
Et le désert disparaîtra de Marie Pavlenko est une magnifique fable écologique, dans laquelle une jeune adolescente, Samaa, dans un monde futuriste désertique et ravagé, décide de confronter les siens et tente de faire partie du groupe des chasseurs, interdit aux femmes. Elle part en quête de liberté. Isolée dans le désert, elle découvre la fragilité et la force de la nature. Son isolement dans ce cadre hostile intensifie sa réflexion sur la vie et la survie, et surtout sur l’importance de la nature. En effet, son destin bascule lorsqu’elle se retrouve isolée face à un arbre, symbole de résilience et d’espoir, un être vivant qui semble anachronique dans cet univers asséché.
Le roman aborde la destruction environnementale, la responsabilité intergénérationnelle et l’espoir de régénération. Mais il aborde également le féminisme, car dans le monde de Samaa, le rôle de la femme est limité.
« Je veux être chasseuse. La première de ma tribu. Je changerai le destin de toutes les femmes. » (Page 45, J’ai lu.)
Marie Pavlenko saisit avec finesse le contraste entre la grandeur de la nature et la petitesse des actions humaines. Samaa est portée par une force intérieure incroyable, et elle oscille entre la rébellion et la contemplation. Elle nous plonge dans une quête initiatique, dans laquelle la soif de liberté se heurte à une prise de conscience douloureuse : celle de la destruction de la nature et de l’urgence de préserver ce qui reste.
« – Parfois, j’ai envie à y croire, moi, à ce monde. Tu sais pourquoi ?Je fais non.– Parce que, s’il a existé, il peut peut-être renaître… » (Page 33, J’ai lu.)
C’est un roman qui fait réfléchir sans tomber dans la moralisation, et qui nous rappelle que la nature, bien qu’en péril, peut encore se régénérer si l’on s’accorde le temps de la redécouvrir et de la comprendre.
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Gabriel et Marie-Hélène.