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24 mai 2019

Chronique littéraire : Les chemins d'Hermès, tome 2 : Les trésors de Miel de Constance Dufort (Auteure), Karine Goyheneix (Illustrations) - Éditions ASTOBELARRA Le grand chardon.

Résumé
La fuite de Lutèce, Calgary et Elseneur a semé le trouble au sein du Conseil et porté au grand jour les dissensions internes, déstabilisant l’ordre établi. Aberdeen et le professeur Chandernagor luttent pied à pied pour obtenir une mission de sauvetage.
Sur Miel, le trio doit quant à lui faire face à la réticence des tribus abandonnées depuis des décennies par la Flotte. Parviendront-ils à se faire accepter et à percer le mystère des étranges mutations subies par les colons ?

Notre chronique
Quel plaisir de lire la suite des aventures d’Elseneur, de Lutèce et de Calgary. Ces jeunes héros qui en fin de tome 1 nous avaient épatés par leur courage et sens du devoir (j’essaie de ne pas donner trop d’informations au cas où des lecteurs n’auraient pas encore lu le tome 1…) ne nous déçoivent pas dans ce tome 2 qui réussit à nous passionner autant que le premier !
 Il s’agit tout d’abord d’un texte très beau, bien écrit, truffé de rebondissements : l’histoire d’un peuple (en fin de vie dans les conditions actuelles) qui tente de rejoindre les siens sur une planète étrange, sur laquelle des histoires mensongères ont été colportées.
Ce récit nous invite à voyager, à suivre les aventures de ces trois jeunes gens qui sont prêts à tout pour sauver leur peuple, mais aussi les habitants de la planète Miel qui traversent des crises majeures.
Une quête, une magnifique leçon d’humanité et de bravoure, une belle ode à la différence.
Merci Constance pour ce second tome qui ne nous donne qu’une envie : lire la suite de ces aventures qui nous permettra de voir ces deux peuples mettre leurs forces en commun au service de l’humanité. Un nouvel exode qui peut-être cette fois-ci reussira…

Interview de Constance
Pourrais-tu nous parler de la signification / ou genèse des noms de ton roman ? La plupart sont très intéressants et souvent poétiques.
Je me demande par exemple si Calgary fait allusion à la ville canadienne...
Lorsque j'ai imaginé ce qu'on pourrait ressentir à vivre dans une flotte de vaisseaux, loin de la Terre, sans espoir de la retrouver ou de la revoir un jour, je me suis naturellement demandé ce que l'humanité voudrait emporter "en souvenir". Une bibliothèque, une cinémathèque, de la musique, bien sûr. Mais à l'échelle individuelle, intime ? Aurait-on besoin d'un rappel de notre berceau ? J'ai considéré que oui : l'homme chercherait à revendiquer d'où il vient et à faire vivre cette mémoire-là. Quoi de plus emblématique que le nom de la ville ou du pays dont sa famille est issue ?
J'ai ensuite décliné les possibilités : Calgary (Canada), Lutèce (Paris), Riyad (Arabie Saoudite) Chandernagor (Bengale) ou encore Clyde et Aberdeen (Écosse). Il existe tant de noms de villes aux belles sonorités, je n'ai eu que l'embarras du choix.
Sur Miel, la situation est un peu différente. Les peuples qui ont choisi de rester sur cette nouvelle planète ont abandonné leurs oripeaux terrestres : les prénoms sont désormais en lien avec leurs nouvelles racines, pour les jeunes nés sur Miel, et évoquent plutôt la mer (Aral, Abysse) ou la montagne (Pyrène).
Mon héros principal, Elseneur, est un cas particulier : j’ai glissé là un prénom singulier à la fois pour différencier ce personnage des autres, mais aussi pour rendre hommage à l’un de mes auteurs favoris. Elseneur est la ville danoise qui abrite le château dans lequel se déroule l’intrigue de Hamlet, de William Shakespeare.
Être ou ne pas être ? Voilà bien une question qui agite mon jeune héros.

Quel est ton personnage préféré du tome 2 ?
Question terrible pour une auteure, je les aime tous ! Cependant, je peux dire qu’il y a des personnages avec lesquels j’ai passé des moments inoubliables : la sérénité et l’humour bienveillant d’Aral m’ont beaucoup appris et me mettre dans sa peau pour penser les évènements à sa « manière » m’a donné quelques leçons d’humilité.
J’aime beaucoup Calgary et sa fausse désinvolture, j’ai énormément de tendresse pour ce personnage en apparence tout feu tout flamme, mais en réalité très introverti.
Enfin, j’éprouve respect et fascination pour le parcours et les capacités d’Abysse et Égée, qui sont pour moi les deux faces d’une même médaille… mais pour vous confier un secret, le personnage avec lequel j’entre le plus en résonance apparaît dans le tome 3. Elle s’appelle Garance et j’ai adoré mettre en musique cette héroïne… mais chut… 

Des anecdotes d'écriture ?
Durant les premiers mois je ne trouvais pas le nom de la planète. Miel a porté tout un tas d'autres patronymes mais une petite voix me disait que ce n'était jamais le bon. Une situation très frustrante. Une nuit, j'ai rêvé d'une planète magnifique, aussi belle et luxuriante que notre Terre, mais totalement vierge. Mon guide pour la visite était une petite abeille. Une abeille qui n'a pas cessé de me dire combien le miel était bon, et précieux. Au réveil, je n'avais qu'un mot en tête : Miel ! C'est à la fois le symbole de ce que nous avons de plus fragile sur cette planète (les abeilles), de plus indispensable (sans pollinisateurs, point de salut), et c'est aussi le symbole de la douceur de vivre. La planète n'a plus jamais changé de nom.
Depuis, j'accorde grand intérêt à mes rêves lorsque je suis en période d'écriture : ils me sortent régulièrement de l'ornière. J'ai toujours un carnet près de moi, de jour comme de nuit.

Es-tu en train d’écrire la suite ?
Le tome 3 est prêt. Il est actuellement entre les mains de mon éditeur. J’ai achevé cette histoire, comme promis en trois tomes, et le lecteur aura toutes les réponses aux questions soulevées par ces trois opus.

Quand sortira-t-elle ?
A l’automne 2019.

Peux-tu nous parler de ta ME ?
Astobelarra Legrand Chardon est la première maison d’édition à m’avoir fait confiance. J’avais eu la chance d’avoir des contacts avec d’autres maisons plus grandes et plus prestigieuses, intéressées par mon manuscrit, mais toutes butaient sur un point : il n’était pas question de sortir un roman en trois tomes d’une auteure encore inconnue. Je devais réécrire mon aventure afin qu’elle « tienne » en un seul tome et soit ainsi commercialement rentable.
Astobelarra m’a fait confiance et a accepté le projet dans sa globalité.
Leur approche est très collaborative : ils conseillent sur le fond comme sur la forme, mais sans jamais imposer. Le projet était accepté et signé lorsque nous avons commencé le travail ensemble. J’ai donc bien eu le « final cut ». Il s’agit d’une équipe de passionnés, très proches de leurs auteurs et actifs sur le terrain (salons, évènements) et qui est implantée dans le sud-ouest depuis maintenant plus de 10 ans. Une petite maison, mais une maison où l'on se sent respecté et accueilli.

Le mot de la fin
Les chemins d’Hermès n’ont pas d’autre ambition que le divertissement, bien que certains thèmes plus sérieux, comme l’écologie, soient abordés en filigrane.
Je souhaite donc au lecteur un beau voyage aux confins de l’univers et de chaleureuses rencontres avec ces hommes et ces femmes qui seront peut-être notre futur.
Soyez hardis, et que la Quête vous porte !


Et une musique que j'associe à cet ouvrage (surprise pour Gabriel...) :
Treasures composé par Thierry Erhart (auteur mais aussi musicien !). Douceur, hommage, tout y est!

2 commentaires:

  1. Merci pour cette mise en lumière et pour la mise en musique que je découvre, et que j'adore!

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  2. Avec grand plaisir chère Constance !!!!! 😍😍😍

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Bonjour !
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Gabriel et Marie-Hélène.