Chronique jeunesse : « Le mystère du chalet 117 » (roman jeunesse – récit policier et fantastique) de Clara Reynaert (Editions Ex Æquo).

 Résumé
« Dire que Lily craignait de s’ennuyer durant ses vacances en famille ! La voici pourtant témoin d’une étrange disparition. Seule contre tous, la jeune détective amateur est bien décidée à tirer au clair cet enlèvement. Elle commence alors une enquête minutieuse. Bien vite, une plongée dans le monde légendaire des forêts et des Trolls inquiète Lily et remet tout en question. Serait-il possible que ces créatures fabuleuses existent vraiment ? Et pire encore, qu’elles soient responsables d’un crime ? »

L'auteure
Née en 1992 à Mons en Belgique, je suis professeure d’histoire. Passionnée par la lecture depuis très jeune, j’ai rapidement ressenti l’envie d’écrire moi-même mes propres histoires. Particulièrement friande des romans policiers, j’essaie de combiner des enquêtes minutieuses à un côté plus fantastique de mes récits jeunesses. « Le mystère du chalet 117 » est mon deuxième roman.
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Notre chronique
À l'âge symbolique du passage de l'enfance à l'adolescence, Lily, en vacances en famille, va vivre une extraordinaire aventure.
Sur les traces d'une étrange grand-mère qui venait juste de commencer à lui raconter des légendes de la forêt ( elle-même s'appelant Mamy Silva, silva voulant dire forêt, tiens, tiens...), peuplées de trolls et autres créatures fabuleuses, qui disparaît mystérieusement. Elle va devoir faire preuve de courage et de perspicacité. Et surtout n' écouter que sa petite voix intérieure puisque personne ne la croit.
Peut-être se sent-elle un peu coupable ? Elle n'a pas pu respecter son engagement de revenir le lendemain de sa première rencontre avec Mamy Silva, et l'on sait bien que dans ce genre d'histoires les promesses non tenues ont de fâcheuses conséquences... Elle se retrouve, et nous avec elle,  "Aux frontières du réel", à l'orée d'un monde enchanté qui n'est pas sans danger... Ce qu'illustre parfaitement la couverture, mélange de quotidien prosaïque (sac à dos, tenue de marche) et de sortilège (rappel d'autres maisons dans les bois, celle de l'ogre, d'Hansel et Gretel, dans la forêt où tout peut arriver...)
N'écoutant que son cœur et sa ténacité,
Lily viendra à bout des obstacles jetés sur sa route et de l'énigme proposée...
D'ailleurs le chiffre 117 n'est-il pas celui de l'intuition, de la sagesse intérieure, de l'accomplissement et du succès ?
A la fois roman policier, conte initiatique, chronique de vacances, aventure fantastique, ce récit de littérature jeunesse saura enchanter des lecteurs de 9 à 12 , pardon, 92 ans.

Interview de l'auteure
Quelle lectrice es-tu ?
Je suis une grande passionnée de lecture ! Sous le sapin ou à mon anniversaire, il n’est jamais très difficile de deviner ce qui se cache sous le papier cadeau 😉. Ma bibliothèque regorge d’ouvrages divers, lus pour la plupart, d’autres encore en attente de temps pour les dévorer.
Je suis, avant tout, une grande amatrice de romans policiers ou de bons thrillers haletants. Lorsque je me plonge dans un livre, j’adore me retrouver immergée dans une atmosphère angoissante où l’auteur joue avec nos émotions et cumule les fausses pistes. J’ai, par exemple, un intérêt tout particulier pour les huis clos où l’ambiance pesante créée par ce contexte bien particulier est assez jouissif pour moi.
Par ailleurs, mon côté rêveur déborde parfois de cet univers plus cartésien qu’est l’intrigue policière. A l’occasion, j’aime m’évader dans une histoire plus fantastique ou surnaturelle.

Quelles sont tes principales influences ?
Question très complexe tant il est difficile de faire ressortir des auteurs en particulier ! Mais je dirais qu’une des auteures qui m’a le plus inspirée est sans conteste Agatha Christie dont je suis une fervente admiratrice. La finesse de ses histoires, ses enquêtes extrêmement bien ficelées et sa plume sont de véritables modèles pour moi. J’aime beaucoup l’idée que si on le désire, on peut prendre un petit calepin pendant la lecture et enquêter aux côtés d’Hercule Poirot ou de Miss Marple. Tous les indices nous sont donnés tout au long du roman pour trouver le coupable. Évidemment, cela est loin d’être si facile sans la brillante capacité de déduction de ces deux célèbres personnages !
Concernant des auteurs plus contemporains, j’apprécie beaucoup les œuvres de Franck Thilliez ou Maxime Chattam qui parviennent de façon magistrale à créer une atmosphère et un suspense intenable ! Lorsque j’écris, j’essaie de m’inspirer de cette sensation pour donner vie à mes personnages et aux péripéties qu’ils traversent.

Quand as-tu commencé à écrire ?
Houla, question difficile ! Très jeune ! 😊 Quand je ne savais pas encore écrire, je tenais des carnets de dessins dans lesquels je demandais à mes parents d’écrire à côté l’histoire que j’avais voulu représenter… Si ce n’est pas déjà un signe ça ?!
J’ai réalisé mes premières véritables expériences d’écriture au début de l’adolescence lorsque je ressentais le besoin d’extérioriser certaines questions ou incompréhensions par rapport au monde qui m’entourait. Bien que la qualité n’ait pas été au rendez-vous, cela m’a fait prendre conscience de ce besoin de coucher des mots sur le papier et que j’appréciais particulièrement cette immersion dans ce monde infini qu’est celui de l’écriture.
Mais c’est véritablement dans la vingtaine que j’ai réellement entrepris le projet d’écrire un premier roman policier – qui n’a jamais été édité, mais que je garde précieusement dans mon bureau – pour ensuite davantage m’orienter vers les livres jeunesse afin d’arriver peut-être, je l’espère, à transmettre ce goût pour la lecture qui m’a animée depuis mon enfance !
Quel retour de lecteur/lectrice t’a le plus émue ?
Mmmh… Je suis fort sensible à tous les retours que l’on peut me donner ! Mais voir le sourire d’un enfant qui a apprécié sa lecture, ça n’a vraiment pas de prix !
Sinon bien évidemment je pense à mes proches qui sont mes premiers lecteurs et qui me soutiennent à tous les stades de l’écriture et de la relecture.

Quand écris-tu ? As-tu un rituel d’écriture ? De petites manies d’auteure ?
Pour écrire, j’ai besoin d’être « dans ma bulle », de me déconnecter du monde pour quelques heures et de pouvoir me consacrer pleinement à mon histoire. Je n’ai donc pas de moments particuliers que je réserve à l’écriture. C’est très intuitif. Quand je ressens au fond de moi ce besoin de me poser et de raconter une histoire. Un peu comme si c’étaient les personnages qui me dictaient eux-mêmes leur volonté de vivre leur aventure sur papier. Évidemment, cela ne correspond pas toujours à mon emploi du temps, ce qui peut compliquer la tâche.
En revanche, lorsque je suis plongée dans un nouveau projet, je cohabite avec le récit et mes personnages et j’essaie d’y consacrer le maximum de mon temps libre.

Quel a été ton plus grand bonheur littéraire ?
Difficile de n’en citer qu’un ! Il y en a tellement….
Cependant, si je dois vraiment en identifier un particulier, je dirais qu’il s’agit du jour où j’ai appris que j’allais être éditée pour la première fois ! C’était en 2018 grâce aux Editions Ex Aequo que je remercie encore ! Être publiée signifiait l’accomplissement d’un rêve pour moi ! Un rêve qui ne fait encore que commencer...

Es-tu en train d’écrire un nouveau roman ?
Tout à fait ! Je me suis lancée dans un nouveau projet pendant la période de confinement. Je suis plutôt du genre assez secret sur mon manuscrit en cours, mais je peux dévoiler que ce sera différent du « Mystère du chalet 117 ».  Celui-ci sera davantage destiné à un public adolescent et diffère du genre policier que j’affectionne habituellement. C’est un travail de longue haleine, car il s’agit d’un projet plus imposant, qui pourrait peut-être s’articuler en plusieurs tomes. C’est un défi que je me suis lancé, cela me demande beaucoup de travail, mais je prends énormément de plaisir à l’écrire !

Le mot de la fin ?
Une citation d’Oscar Wilde qui m’inspire et symbolise pour moi cette magnifique aventure qu’est l’écriture :
« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles. »

Merci Clara !