L'introduction est fascinante et propose au lecteur moins averti le contexte de ce mythe fondateur. Il s'agit d'une "version" plutôt que d'une "traduction" (pour citer Stephen Mitchell (traducteur) et de "rendre son souffle" à la littérature grâce à l'alexandrin (Aurélien Clause, traducteur). Il s'agit bien d'un mythe mais aussi, il ne fallait pas l'oublier, d'un œuvre littéraire et c'est certainement la raison pour laquelle j'apprécie tellement cette version de Gilgamesh : son écriture, qui mêle la poésie et une langue contemporaine :
"A minuit, il s'éveille en sursaut et s'écrie :
"Quoi ? Qu'était-ce, à l'instant ? M'as-tu touché mon frère ?
Ou était-ce un esprit qui a frôlé ma peau ?
Pourquoi ai-je si froid, et frissonne de peur ?
Enkidu, mon ami, j'ai fait un autre rêve,
Qui surpasse en horreur ceux des dernières nuits.
J'ai vu un aigle atroce au faciès de lion,
Il a plongé sur moi comme un nuage sombre,
La face grimaçante, et sa gueule crachait
Des colonnes de feu. Soudain, j'ai vu un homme
A mes côtés. Il brillait comme un immortel.
Il saisit la chimère et lui brisa les ailes,
Puis lui tordit le cou et la jeta au sol.
Dis-le moi, Enkidu -- que signifie ce rêve ? "
L'intérêt de mettre en poésie actuelle permet de sensibiliser le lecteur d'aujourd'hui même si le texte d'origine, à l'état brut, est un véritable choc, souvent énigmatique, ce qui fait son charme.
Je recommande vivement ce superbe texte, riche de symboles, de comparaisons et d'enseignements toujours aussi pertinents !
Merci aux Editions Synchronique !
Pour conclure :
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