Chronique : Anticancer de David Servan-Schreiber (Robert Laffont, 2007).

Résumé de l'éditeur

Contre le cancer, faisons appel à nos défenses naturelles. La médecine occidentale dépiste et soigne, mais ne tire pas parti des récentes découvertes qui montrent comment mieux se protéger de cette maladie.

David Servan-Schreiber retrace les aventures scientifiques éclairantes qui ont mené à cette approche et propose une nouvelle biologie anticancer : nous prémunir contre les déséquilibres de l'environnement ; ajuster notre alimentation ; guérir nos blessures psychologiques et établir une relation différente à notre corps.

David Servan-Schreiber ne parle pas seulement en tant que médecin et chercheur. Il révèle ici qu'il a été atteint par un cancer et comment il s'est soigné. En partageant cette expérience, il espère qu'il aidera chacun, quelle que soit sa situation, à mettre toutes les chances de son côté.

Notre chronique

Il est des livres qui dépassent leur fonction première pour devenir compagnons de route. Anticancer, publié en 2007 par le neuropsychiatre David Servan-Schreiber, appartient à cette catégorie. Écrit après l’annonce de sa rechute (cancer du cerveau), cet ouvrage hybride entre témoignage et essai scientifique partage avec nous les ressources naturelles dont dispose le corps pour se défendre contre le cancer. Pas pour remplacer la médecine conventionnelle, certainement pas, mais en complément.

Derrière l’expérience intime, c’est une réflexion sur notre mode de vie contemporain que l’auteur propose. Il dénonce les dérives du régime alimentaire occidental, qu’il qualifie d’« engrais pour le cancer », et rappelle que plus d’un cancer sur six est directement lié à un état inflammatoire chronique. Pour inverser cette tendance, il articule son propos autour de quatre piliers : détoxification, alimentation anticancer, apaisement de l’esprit et activité physique. Rien de miraculeux, mais un retour salutaire au bon sens et à l’attention portée à soi. Ce dont, dans ce monde qui nous crée toujours plus d’occupations, plus de tâches à effectuer, nous avons particulièrement besoin !

Anticancer fait des recommandations précises : adopter une alimentation riche en végétaux, privilégier les oméga-3, fuir les graisses hydrogénées et les produits ultra-transformés. Le livre fait la part belle aux « aliments médicaments » : thé vert, petits fruits rouges, ail, curcuma…, dont les vertus sont soutenues par des études scientifiques solides. David Servan-Schreiber rappelle également l’importance de l’équilibre émotionnel et de la gestion du stress.

« Les ressources du corps et les possibilités de faire face à la maladie sont encore trop souvent sous-estimées par la science moderne. »

Anticancer est surtout une invitation à repenser sa relation à la maladie et à la vie. Plutôt qu’un combat à mener contre un ennemi, l’auteur propose de considérer la maladie comme un révélateur de priorités et de désirs profonds. Un propos humaniste et lucide que je trouve puissant et tellement utile !

Un ouvrage à (re) lire, pour ses conseils concrets comme pour sa philosophie de vie apaisée. Plus que jamais, il nous rappelle qu’il est urgent de vivre mieux.

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