Dans notre roman, Le Livre des douze heures de la nuit, nos intrépides héros naviguent sur de multiples mers dont nous ne révélerons pas l’emplacement pour laisser la surprise au lecteur. Nous ferons, malgré tout, exception pour la mer Rouge où se déroule une partie de leurs aventures, et ceci, pour avoir l’occasion de dire quelques mots sur la navigation à la voile, qui est beaucoup plus délicate que ne le laissent croire les publicités ou les images télévisées de l’arrivée du Vendée Globe !
Cette remarque est particulièrement vraie pour la mer Rouge, mer enclavée entre l’Afrique et la péninsule arabique, capricieuse entre toutes.
En quoi la navigation à la voile est-elle difficile, voire dangereuse, en particulier dans les eaux soudanaises ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le danger principal dans cet endroit du monde ne vient pas de la mer, mais de la terre ! En effet, c’est de la terre (en fait, du désert) que proviennent les tempêtes de sable. Et ces tempêtes, qui évoluent parfois à soixante kilomètres/heure, affectent aussi la mer.
Nées dans le désert, elles se propagent (il n’y a guère d’obstacles dans ces régions) sur l’eau et créent un véritable brouillard rougeâtre (du fait des cristaux de silice) qui rend toute visibilité impossible. C’est peut-être du reste à ces tempêtes que la mer Rouge doit son nom… Suivre la côte (faire du cabotage en jargon marin), comme le font les jeunes héros de notre roman, serait donc, en cas de tempête, impossible sans GPS (ce qui est le cas dans notre histoire). Disons alors que nos adolescents, qui ont été épargnés par cet incident fréquent, ont une chance insolente, et passons maintenant aux autres dangers potentiels de ces lieux surchauffés : les pirates.
La piraterie évoque bien sûr le cinéma et son folklore, mais elle existe bel et bien, notamment dans cette zone où les bandits soudanais et yéménites guettent les imprudents voyageurs. C’est pour cette raison qu’il est fortement conseillé, lorsqu’on navigue dans ces eaux, de s’inscrire (c’est gratuit) sur la plateforme sécuritaire de la Marine nationale française.
Nous disons cela à l’intention de tous ceux qui seraient inspirés par le récit de nos voyageurs bretons et voudraient en toute innocence les imiter. Il y a loin du roman à la réalité ! Alors, si, un jour, malgré tout, vous voulez tenter l’aventure, un conseil, ne longez pas la côte, passez au large !
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Gabriel et Marie-Hélène.