15 février 2019

Chronique : Blouse Blanche de Jean-Baptiste Van Dyck (NDB éditions)

Notre chronique
Blouse Blanche est un recueil de nouvelles qui ne manque pas de piquant ! Le style est vif et l’écriture agréable, les thématiques actuelles et sensibles, car elles ont toutes un rapport avec notre avenir, la crise de l’environnement, la surpopulation, le creusement des inégalités, le retour du racisme sous toutes ses formes, ainsi que les pistes sociétales que nous décidons de suivre ou pas. Ces nouvelles d’anticipation sont remarquables à d’autres niveaux, et peuvent être même à la limite choquantes quand elles poussent certains raisonnements jusqu'à l’extrême. Par exemple lorsque les médecins sont contraints de se transformer en "euthanasistes" pour combattre le surpeuplement endémique. Quelquefois macabres, elles ont une morale mais pour la plupart sont fortement teintées de stigmates apocalyptiques. Cette noirceur est toutefois atténuée par un humour décapant… Les personnages sont d’autre part finement décrits avec des tempéraments bien affirmés, ce qui les rend tous crédibles, en particulier Antoine, que ses traumatismes finissent toutefois par rattraper ainsi que Donald qui lui a gardé la fraîcheur de ses idéaux. Beaucoup de rebondissements, des dialogues truculents, du suspense, donnent à ce recueil une qualité évidente. A noter : quelques histoires bien sanglantes et cinglantes !



Un extrait.

L'auteur

Jeune auteur exalté, J.-B. Van Dyck décrit son travail comme un défouloir littéraire utile, un divertissement pour ouvrir des brèches réflexives au sujet de l’avenir de nos sociétés. Il manie ses intrigues avec une écriture dynamique, teintée d’une noirceur stylistique oscillant entre optimisme et scepticisme. « Blouse Blanche » est son premier ouvrage. Un recueil de 6 nouvelles surfant entre le thriller, l’anticipation et la science-fiction réaliste.

Jean-Baptiste Van-Dyck a nourri son imaginaire et affûté sa plume grâce à la lecture de ses auteurs anglo-saxons fétiches tels que Wells, Silverberg, Tevis, Bradburry, en passant par Orwell, K-Dick, Matheson, et sans oublier ses auteurs français références comme Barjavel, Houellebecq, Vernes, Maupassant, Teulé, Tesson, et Vian.


Il se plaît à articuler ses récits avec une écriture clinique et dynamique teintée d’une lueur d’espoir. Une anticipation violente mais vivante.



Quatrième de couverture
Un infirmier, Antoine, est fou amoureux de sa collègue. Il idéalise son désir ardent dans ses pensées et ne voit pas la réalité de son quotidien lui échapper complètement. Une ambiance de service psychiatrique en mode nocturne. Une veillée habituelle, l'accalmie avant la monstruosité.
Suivi de 5 nouvelles d'anticipation sociétales et réalistes, ayant pour cadre un monde de demain pas très éloigné de celui dans lequel nous évoluons déjà. Une anticipation violente mais vivante.

Interview de l'auteur

Bonjour Jean-Baptiste !
Qui es-tu ?
J’ai 32 ans, je suis infirmier en santé mentale de formation. Je vis à l’étranger depuis près de 5 ans (3 ans à Pékin où j’ai travaillé comme professeur de français et deux ans à Montréal, dans la santé). Je suis également musicien, pianiste et chanteur. J’ai joué dans un groupe electro-pop et écumé les scènes dans la région Bourgogne Franche-Comté pendant près de 6 ans.

Est-ce que Jean-Baptiste Van Dyck est un nom de plume ?
C’est mon vrai prénom et mon véritable patronyme, et pas touche, jamais (sourire) ! Je suis fier de mes origines lointaines belgo-néerlandaises. Nous descendons du peintre Antoine Van Dyck, et je suis d’ailleurs le seul de l’arbre généalogique à ne pas savoir peindre ni dessiner !

Quand as-tu commencé à écrire ? Quel a été ton déclic ?
J’écris depuis l’adolescence, des nouvelles et des poèmes. Pas vraiment de déclic, mais une intuition, une envie instinctive de jouer avec les mots déjà très jeune. J’adorais les cours de français et peaufiner mes rédactions au collège !
J’ai commencé à vraiment travailler mes premiers textes pour en faire des chansons et les interpréter avec mon premier groupe de musique. L’écriture de nouvelles est venue plus tard.

Quelles sont tes principales influences littéraires ?
Mes « principaux influenceurs littéraires » sont principalement les auteurs anglophones de SF et dystopie, Matheson, Herbert, Wells, Silverberg, Bradbury, Tevis, etc. et puis je suis un grand admirateur de Barjavel, Boulle, Vian, Maupassant et Verne bien sûr !

Tes romans préférés ?
Jamais simple de dresser la fameuse liste ! Beaucoup de romans m’ont traumatisé dans le bon sens du terme ! Mais je dirais (dans un fouillis total et spontanément) La Planète des singes, le Seigneur des anneaux, la Nuit des temps, Orange mécanique et l’Arrache-cœur.

Quelle est la nouvelle de « Blouse Blanche » que tu préfères ?
Je pense que la nouvelle « Fortune macabre pour Jacques Athanée » est la plus représentative de mon travail.
Elle synthétise tout ce qui me plaît à injecter dans mes histoires ; de l’humour noir, un questionnement sociétal, de l’humanisme, du réalisme et de l’anticipation. Elle porte plusieurs messages importants à mes yeux : la question du prolongement de la vie, la quête de la jeunesse éternelle, une critique de nos sociétés ultra sécuritaires, la superficialité de la beauté et son image mercantile.

Un mot de la fin ?
J’invite tous les dévoreurs de SF réaliste, de romans dystopiques et/ou les fans de la récente série Black Mirror à découvrir mon univers ! J’espère vous surprendre !
Merci infiniment !


Pour acheter le livre 

2 commentaires:

  1. Merci infiniment à l'équipe de Fahrenheit 452 pour cette super chronique ! Merci pour votre gentillesse et votre professionnalisme ! :) Jean-Baptiste

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