05 juillet 2020

Chronique littéraire : Coccinelle de Florence Belkacem (cherche midi éditeur).

Résumé
Dehors, il fait 5 °C, le temps est gris et venteux. Dans un instant, le prêtre va célébrer la messe d’enterrement de maman. Une coccinelle se pose sur ma main. D’où vient-elle, en ce mois de janvier ?
Quelques semaines plus tard, une deuxième coccinelle surgira, et d’autres encore… J’aimerais imaginer que c’est maman qui se manifeste, et, pourtant, le doute m’assaille. La prudence voudrait que je n’y croie pas, mais, au fil du temps, de nouveaux signes – un papillon, une biche, une bague… – m’entraînent dans un monde parallèle. Comme si les êtres disparus n’abandonnaient pas leurs proches et continuaient à les aider.
Saint Augustin et Victor Hugo auraient-ils raison : les morts seraient-ils « des invisibles, mais pas des absents » ?

Notre chronique
Quelle magnifique ode à la vie ! En nous parlant de la mort, des signes que l'on peut décrypter, de la disparition de ses parents et de sa belle-mère, Florence Belkacem ouvre le chemin de la résilience, de l'amour infini et du sens de la vie.
Un texte fort, qui résonne en nous et, en outre, grâce aux recherches (quasi journalistiques) de l'auteure, nous ouvre des champs de réflexion très riches et poétiques, philosophiques et passionnants.
Des références et citations qui nous donnent envie d'aller plus loin.
À chacun d'entre nous, lecteurs, lectrices, d'apprendre à déchiffrer les messages que nos proches disparus nous envoient. Ils ne sont pas si loin. Peut-être juste "dans la pièce d'à côté" (comme dans le poème attribué à Saint Augustin ci-dessous).
Un texte, lu d'une traite, qui m'a bouleversée et que je recommande sans hésiter !

L’amour ne disparaît jamais
La mort n’est rien
Je suis seulement passé dans la pièce d’à côté.
Je suis moi et vous êtes vous
Ce que nous étions les uns pour les autres
Nous le sommes toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné
Parlez- moi comme vous l’avez toujours fait
Ne changez rien
Ne prenez pas un air triste ou solennel
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire
Souriez, pensez à moi, priez pour moi
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il a toujours été.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié
Elle est ce qu’elle a toujours été
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je vous attends
Je ne suis pas loin
Juste de l’autre côté du chemin.
Vous voyez, tout est bien.
Henry Scott Holland
#Coccinelle #NetGalleyFrance

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