S’enfoncer sous la ville dans ces boyaux où jadis se réfugiaient les habitants de Limoges ne laisse pas d’étonner et de nous rappeler L'œuvre au Rouge, bien qu’ils soient situés à une profondeur modeste, huit mètres, alors que dans notre roman, la dernière colonie humaine, post-apocalyptique, séjourne à deux cents mètres sous la surface !
Toutes les villes du Moyen Âge avaient des souterrains. Ceux-ci (soixante-quinze kilomètres en tout) ont été particulièrement utilisés, car, au onzième siècle, la ville avait une spécificité originale : elle était double ; il y avait d’une part, autour de la cathédrale, la cité de l’évêque, et d’autre part, autour du château, la ville du vicomte. Et, comme de bien entendu, ces deux cités étaient en conflit permanent ! Rien n’est jamais paisible !
Pour couronner le tout, pendant la guerre de Cent Ans, le Prince noir brûla entièrement la cité de l’évêque. Ces temps, il faut bien l’admettre, étaient durs, et un siège (comme nous l’avons décrit dans notre roman) n’était pas une mince affaire.
Il ne reste aujourd’hui qu’une petite partie accessible aux visiteurs.
Creusés directement dans la roche, ces souterrains dotés de puits pour descendre des vivres, de bouches d’aération, et même d’un aqueduc de l’époque romaine pour l’approvisionnement en eau, de réserves de grains en forme de jarres (toujours utilisées dans certains pays), offraient une bonne protection, mais pouvaient aussi se transformer en piège mortel… si l’ennemi en trouvait l’entrée.
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Gabriel et Marie-Hélène.