Naïs et Totoche, inséparables et curieux de tout, passent leurs vacances en Martinique. Un jour de pluie, ils découvrent un étrange cahier dans un grenier... À peine ont-ils lu la pre-mière phrase qu’ils se retrouvent projetés au temps de l’esclavage.
Séparés dans ce monde qu’ils ne comprennent pas encore, chacun va faire des rencontres inoubliables : un guérisseur aveugle, deux jeunes filles rebelles, des enfants pleins d’espoir… Entre secrets d’antan, injustices et rêves d’avenir, Naïs et Totoche vont vivre une aventure qui changera leur regard sur l’histoire… et sur eux-mêmes.
Notre chronique
Voici une série historique que je découvre avec enthousiasme !
Lire Le cri des oubliés, c’est embarquer avec Naïs et Totoche pour un voyage hors du temps, au cœur de la Martinique de l’esclavage. Tout commence par un cahier trouvé dans un grenier… et soudain, la pluie laisse place à l’Histoire, la vraie, celle que l’on tait parfois :
« On n’était plus dans le grenier.On était ailleurs.Dans un autre siècle. À l’époque coloniale, mais toujours en Martinique. Au bord de la mer. En plein milieu d’un moment qu’on n’était pas près d’oublier… »
Séparés, chacun vit une expérience marquante : Naïs, devenue esclave, rencontre Yeyette et Euphémie ; Totoche apprend auprès de Mako, guérisseur aveugle, « à soigner, à écouter, à préparer des décoctions ». Isabel Lavarec conjugue la force de l’Histoire et la douceur d’une aventure jeunesse, et nous rappelle que « la vraie amitié », c’est ce lien invisible qui résiste à toutes les tempêtes. Les illustrations en couleur amplifient cette émotion.
Ce roman, à savourer dès 11 ans, évoque par son intensité les odyssées initiatiques d’À la croisée des mondes : il mêle l’émerveillement et l’exigence de mémoire. On en ressort ému, grandi, avec la sensation d’avoir entendu, à travers la fiction, un véritable appel : celui des oubliés.
« Ce texte est… puissant. Ce n’est pas juste une fiction. C’est un appel. Merci, vous deux.Ce jour-là, dans cette classe ordinaire, quelque chose a changé.Un frisson.Un feu doux.Le genre de chose qu’on ne voit pas… Mais qu’on voit grandir doucement, dans les esprits. »
Une citation qui s’applique parfaitement à ce récit !
Un ouvrage à lire, relire et offrir, qui marie à merveille aventure et transmission, et qui donne envie de repartir vite aux côtés de ces deux personnages si attachants.
Pour aller plus loin
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Gabriel et Marie-Hélène.