12 septembre 2018

Rencontre avec un chroniqueur hors pair : interview de Laurent Fabre

Laurent Fabre avec Sire Cédric.
Interview

Bonjour Laurent ! Quand as-vous commencé à chroniquer des livres ? Qu'est-ce qui t'a séduit dans cette aventure ?
J'ai commencé à écrire et publier des retours de lecture de quelques lignes en mars 2017 et au fil du temps, la confiance aidant, je peux considérer que j'ai commencé à publier ma première chronique le 31 juillet 2017 avec Le voyage d'une seconde, roman auto-édité écrit par Kiahara Nour.


C'était la première fois que je recevais un SP (Service de Presse) en version numérique. Jusqu'alors, la liseuse et moi, ça faisait deux mais depuis cette confiance accordée, je lis autant de livres sur liseuse qu’en format broché.
Ce qui m'importe avant tout quand j'écris une chronique, c'est de partager ma passion des livres, de donner envie à travers mes ressentis, de respecter l'histoire en évitant de spoiler, de communiquer avec l'auteur sur les réseaux sociaux pour prolonger l'expérience, d'approfondir des connaissances, de comprendre comment l'écriture a démarré, quelles sont les sources d'inspiration de l’auteur. Parfois les réponses figurent dans la présentation de l'éditeur ou de l'auteur(e) si il/elle est indépendant mais aussi à travers les échanges sur les réseaux sociaux, l'idée étant d'alimenter et d'approfondir l'histoire avec d'autres lecteurs, l'intérêt est proportionnel à la volonté de chacun de participer, de susciter la curiosité et de convaincre finalement de lire tel ou tel livre, et c'est vraiment gratifiant.
L'occasion de rappeler ou de préciser un point important : cela doit toujours se faire dans la plus grande transparence, sans complaisance, le fait de recevoir un SP en numérique ou par la Poste ne doit pas empêcher d'être impartial dans la lecture et dans la délivrance d'une chronique.

Comment est née ta passion pour la littérature ?
Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours adoré lire.
J'ai eu une enfance compliquée, d'abord quand j'ai dû accepter mon handicap, malentendant d'origine congénitale bilatérale, j'ai développé une sensibilité, un autre regard sur le monde, timidité et introversion. Etre différent des autres ne m'a pas empêché de poursuivre une scolarité normale.
Quand on est jeune, la question ne se pose pas, il faut suivre le programme imposé (souvent la littérature dite "classique") mais quand j'ai eu les moyens d'acheter les livres, la passion pour la lecture a commencé à se développer.

Quelles sont tes livres préférés et pourquoi ?
Le Silence des agneaux de Thomas Harris fut le déclencheur en 1992 quand j'ai eu en main ce thriller paru chez la défunte collection Press Pocket Terreur, je n'imaginais pas qu'il allait changer fondamentalement ma vie. Des centaines de thrillers plus tard, des années ont passé et ce genre est certainement l'un de mes préférés.

Salem de Stephen King a été un choc quand la terreur s'est invitée dans mon univers qui m'a toujours, quelque part, habité, le fait de lire des mots qui traduisent exactement mes visions (horreur, terreur nocturne, cauchemars, quand le fantastique et l'épouvante vous a manqué à ce point dans la littérature de genre, Salem représente un fantasme réalisé).

La Planète des Singes de Pierre Boulle, l’un des rares livres "classiques" lus pendant ma scolarité et qui m'a marqué par son audace, par sa vision du monde, un roman fantastique dans tous les sens du terme, avant-gardiste, une parabole sur la société des hommes, sur l'esclavagisme, sur les relations avec l'écologie, l'environnement, une fable sur le racisme, sur la différence d'être, sur l'existence d'autres vies dans la galaxie, conte humaniste et philosophique, un classique intemporel et indémodable.

2001 l'Odyssée de l'espace de Arthur C. Clark, La nuit des temps de René Barjavel et 1984 de George Orwell et Le Meilleur des Mondes de Aldous Huxley m'ont marqué par tout ce qu'ils représentent dans la science-fiction, dans l'alternative, ce sont là des écrivains qui ont véritablement marqué mon enfance, ils ont également largement influencé mes propres références en matière littérature, orienté mes goûts pour la lecture dans des registres différents et contribué à faire perdurer cette volonté de lire au fil du temps. Encore et toujours.




Quelle anecdote aimerais-tu partager avec nous ?
Ma rencontre avec Kiahara Nour un soir de juillet 2017, sur Messenger, le début d’une relation forte, une magie qui a commencé à se manifester très vite au fur et à mesure d'un dialogue virtuel, d'abord très empruntés l'une et l'autre. J'étais très réticent quand j'ai su qu’elle me proposait une version numérique, mais j'ai accepté en me lançant ce défi.
Après avoir été conquis par la qualité du livre, j'ai su alors que j'allais adopter et embrasser le monde de l'autoédition avec toute ma passion pour les livres, et donner le meilleur de moi-même à travers mes chroniques mais aussi en partageant sur Facebook des sorties officielles, en publiant des promotions, en participant et en organisant (avec l'accord de l'auteur) des concours sur ma page Facebook pour promouvoir et encourager les écrivains indépendants, sachant que tout doit être parfait, en amont comme en aval, ce que les maisons d'édition peuvent permettre de faire, à mon modeste niveau, si je peux apporter encore et au-delà de la lecture et d'une chronique, je le fais avec passion et plaisir. C'est un programme quotidien, parfois le temps manque car les livres n'attendent pas, il faut donc composer entre ces trois pôles qui constituent ma vie (travail, lecture et vie personnelle).


Laurent avec Karine Giebel.
Un mot de la fin ?
Un grand merci, Marie-Hélène, pour cette interview qui aura, je l'espère, permis de lever un peu le voile sur ma vision des choses, mon parcours de lecteur et de chroniqueur.

Continuer à soutenir les auto-édités, lire pour chroniquer et pour donner envie à d'autres d'élargir leurs arcs de lecture, participer à l'éclosion d'auteurs indépendants et qui sait, peut-être, un jour, leur entrouvrir d'autres portes comme celles d’une Maison d'Édition, donner toujours une plus grande visibilité à partir des réseaux sociaux, à partir des sites marchands qui publient des commentaires, le combat continue, je souhaite qu'un jour les auteurs indépendants soient reconnus à l'égal des édités, ce n'est pas encore le cas aujourd'hui, même si l'écart se réduit au fil des années, il reste encore une marge de progression.
Laurent avec Laurence Martin et Mélodie

Continuez à lire, à croire en vos rêves, à éveiller votre curiosité et surtout prenez du plaisir à faire ce qui vous plaît, dans la joie et le bonheur.

Merci à toi Laurent ! 
Nous avons beaucoup en commun (valeurs) et je suis ravie de t'avoir "rencontré" en ligne ! 

Pour les curieux : retrouvez Laurent ici.

1 commentaire:

  1. Une très belle chronique… sur un chroniqueur dont on aime lire et voir les résultats de ses lectures !

    A noter : Laurent fait toujours des photos vraiment originales, livres en mains !!

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