Un roman pétillant et touchant, mené par une héroïne irrésistible, qui se penche sur la famille et les détours improbables que peut prendre la vie. Après avoir fait preuve d’un comportement pour le moins étrange, Howard Young, éminent professeur d’histoire, vient d’être diagnostiqué comme souffrant de la maladie d’Alzheimer.Quand sa femme demande l’aide de leur fille Ruth, celle-ci s’installe dans la maison parentale pour une année. À trente ans, en proie à ses propres doutes et confrontée à une vie qui ne ressemble pas à ce qu’elle avait imaginé, Ruth se retrouve plongée dans le joyeux chaos qui règne au sein de la famille : entre les rares moments de lucidité de son père et le comportement erratique de sa mère, la situation s’annonce plus compliquée que prévu.Un premier roman aussi frais qu’original, parsemé d’anecdotes loufoques, d’humour et d’humanité.
L'auteure : Rachel Khong
Rachel Khong est originaire de Californie et a déjà publié des textes dans plusieurs revues. Bye-bye, vitamines est son premier roman. Son site.
Notre chronique
Un roman vraiment réussi, un pari gagné : le
style de l’auteure reproduit les effets de la maladie d’Alzheimer de façon
extrêmement frappante et vivante. Les répétitions, en particulier sous forme d’anaphores,
les phrases qui s’empilent, s’enchaînent parfois sans liens entre elles,
juxtaposées, nous donnent à voir les difficultés vécues par le malade mais
aussi et peut-être surtout par ses proches.
L’histoire de ces personnages profondément attachants,
en particulier Ruth et les élèves d’Howard, leur combat, leur quête de la
normalité pour Howard, nous offrent un livre drôle et parfois même loufoque.
Ce texte est composé de deux sortes d’écrits :
les extraits d’un carnet qu’Howard rédigeait jadis lorsque sa fille était
enfant ainsi que les « instants » que cette dernière collectionne
désormais à sa place.
Ruth a ses propres difficultés de couple mais le fait
de s’occuper de son père malade la conduit à lâcher prise, lentement mais
sûrement et à chercher un sens à sa propre vie. Ce séjour d’un an chez ses
parents lui permet ainsi, non pas de régresser comme on pourrait le craindre
avec ce retour aux sources, mais au contraire de grandir.
Un roman qui nous interroge fatalement sur la mémoire,
l’oubli et l’importance de la famille. Un texte qui nous rappelle à quel point
la mémoire n’est pas un simple stockage de données mais une reconstruction
continue et dynamique du passé et du présent, étroitement dépendante de nos
émotions.
Ce livre différent dans sa forme, est à l’image de la
maladie. Paradoxalement on en ressort ragaillardi.
Un grand merci aux Éditions Les Escales.
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Gabriel et Marie-Hélène.