05 septembre 2018

Chronique : La Maison Au Bord de la Nuit de Catherine Banner (Presses de la Cité)

Résumé de l'éditeur
1875. Amedeo, enfant trouvé, grandit dans un orphelinat de Florence sous la protection du Dr Esposito. Devenu médecin à son tour, il s'installe à Castellamare, une petite île bordée au nord par les lumières de Syracuse et, au sud, par la mer à perte de vue. Amedeo gagne très vite la confiance des habitants grâce à la finesse de ses diagnostics et à ses bons soins. Il entame une liaison avec Carmela, la femme du comte de l'île et maire du village. La Première Guerre mondiale éclate, Amedeo part se battre. À son retour en 1919, Amedeo décide d'acheter l'une des plus vieilles maisons de l'île, réputée maudite... et d'épouser Pina, la veuve de l'instituteur. Quelques mois plus tard, il met au monde deux enfants : celui de sa femme et... celui de Carmela. Ce scandale lui coûte sa réputation, le métier qu'il aimait tant et marquera à jamais son destin ainsi que celui de sa descendance.



L'auteure 
Catherine Banner est née à Cambridge en 1989. Après avoir enseigné quelques années, elle a décidé de se consacrer à l'écriture. Elle a publié une trilogie de romans pour jeunes adultes, The Last Descendants (2008 à 2015), traduite dans une vingtaine de langues. La Maison au bord de la nuit est son premier roman. Il est en cours de traduction dans vingt-quatre langues. Elle vit aujourd'hui à Turin. 
Catherine Banner

Notre chronique 
Castellamare est une île de Sicile sur laquelle l’Histoire glisse insensiblement. Et pourtant des événements tragiques rattrapent bientôt les habitants de cet îlot - pour la plupart modestes pêcheurs - qui vont faire l’amère expérience des deux guerres successives où périront leurs fils. Toutes les îles sont des mondes à part et celle-ci n’échappe pas à la règle ; on y trouve un climat néo-féodal avec ses paysans illettrés et il Conte, aristocrate réactionnaire qui règne sur cet univers comme un chef de tribu. Les générations finement campées par l’auteure se suivent au cours d’un siècle d’évolutions sociales et politiques tamisées par la mer. L’île a ses propres règles, sa chronologie. Il y a les insulaires et les autres, les étrangers. Celui qui vient du dehors dérange. Mais il vient et impose son regard. A travers les contacts qu’ils établissent, malgré eux, avec la civilisation, les îliens s’intègrent finalement dans le mouvement général. La Terre est une et tout le monde respire le même air. C’est sans doute la leçon qu’il faut tirer de ce beau roman, touchant, bien construit et sans concession face aux difficultés de la vie. Qu’on soit d’ici ou d’ailleurs.

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Gabriel et Marie-Hélène.