Il était une fois un homme qui rangeait ses souvenirs dans des bocaux.
Chaque caillou qu’il y dépose correspond à un évènement de sa vie. Deux vacanciers, réfugiés pour l’été au fond d’une vallée, le rencontrent par hasard. Rapidement des liens d’amitiés se tissent au fur et à mesure que Florin puise ses petits cailloux dans les bocaux. À Margaux, l’adolescente éprise de poésie et à Pascal le professeur revenu de tout, il raconte. L’histoire du village noyé de pluie pendant des années, celle du potier qui voulait retrouver la voix de Clovis dans un vase, celle de la piscine transformée en potager ou encore des pieds nickelés qui se servaient d’un cimetière pour trafiquer.
Notre chronique
Ce roman que nous avons découvert grâce à La Kube de septembre nous a enchantés. Il s’agit
des récits de trois personnages perdus qui, en se trouvant, en devenant tour à
tour conteurs, nous révèlent leur solitude, leurs difficultés, et réussissent à
transcender ce qui jusque là les faisait souffrir, le temps d’un été. Leurs
histoires imbriquées s’éclairent les unes les autres pour finalement ne faire
qu’une.
Ce texte prend les allures de conte intemporel. Les
aventures rocambolesques, étonnantes, fascinantes de Florin nous émerveillent
et nous font réfléchir à la vie, au temps qui passe, à ce que nous prenons tous
pour un dû : la vie !
Les trois protagonistes ont leur part d’ombre, mais
l’imagination, la poésie, l’humour vont leur permettre d’aller plus loin,
ensemble, car c’est bien de cela qu’il est question : affronter les
difficultés et ne plus souffrir de la solitude. Les thématiques de La
variante chilienne sont nombreuses et nous touchent tous :
l’amitié, l’amnésie et la mémoire, la philosophie et son apport direct dans
notre vie de tous les jours, l’amour et la littérature sous toutes ses formes.
Un concentré
d’originalité et de poésie !
A recommander !
Quand avez-vous commencé à écrire ?
J’ai commencé à écrire des romans en 2011. Je venais d’écrire deux livres professionnels (de management), et j’avais envie d’un nouveau défi. En parallèle, j’avais développé le goût de raconter des histoires grâce à mes deux filles ! Du coup, le challenge était tout trouvé… La fractale des raviolis, mon premier roman, a été accepté par un éditeur en 2013 et a été publié en septembre 2014.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
On dit généralement que l’écrivain a trois sources d’inspiration : son vécu, l’observation du monde et son imagination. Je ne fais pas exception et j’utilise ces trois sources à part égale.
Une lecture fondatrice ?
Pas vraiment.
Vos 5 romans préférés ?
J’ai toujours du mal avec cette question car le goût évolue avec le temps et change en fonction de l’humeur. La combinaison humeur du jour / disponibilité de l’esprit / météo / ambiance et livre est déterminante.
Cela dit, il y a quelques invariants.
Le géant enfoui, d’Ishiguro.
Cent ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez
Anna Karenine, de Tolstoï
Un de Baumugne (ou tout autre Giono)
Tours et détours de la vilaine fille, de Mario Vargas Llosa
Avez-vous de petites manies d’écrivain ?
Pas vraiment. Comme je continue mon activité professionnelle, j’ai assez peu de temps pour écrire. Je suis donc assez opportuniste sur les créneaux d’écriture et ne peux me permettre des rituels réguliers.
En revanche, chaque séance d’écriture débute par la relecture de ce que j’ai écrit la fois précédente. Ma façon de me replonger dans le texte et de me concentrer.
Des parties de ce roman sont-elles autobiographiques ?
Il y a forcément beaucoup de moi dans chacun de mes romans. Pas forcément dans les faits et gestes du héros, mais dans la façon de raisonner, dans les anecdotes, les personnages rencontrés, les situations, le cynisme et l’humour.
Dans mon dernier roman Habemus Piratam* qui se passe dans le milieu de la cybersécurité, il y a énormément de personnes citées existantes (sous pseudo qui se reconnaîtront). *Sortie le 8 octobre 2018, Alma éditeur.
Quels sont vos meilleurs souvenirs d’auteur ?
En 2017/2018, j’ai participé aux prix des lycéens de la région Auvergne-Rhône-Alpes (pour mon roman La baleine thébaïde).
J’ai ainsi rencontré des enseignants hyper-motivés et des élèves très créatifs. Beaucoup d’émotions devant des élèves en filière pro qui vous montrent un gâteau « baleine », un livre en métal usiné ou devant des élèves de seconde générale qui présentent leurs bande-dessinées ou leur court-métrage, inspirés de mon roman. Vraiment d’excellents souvenirs…
Etes-vous en train d’écrire un nouveau roman ?
Toujours. Un en cours d’écriture. Un autre encore dans le brouillard créatif.
Le mot de la fin ?
La variante chilienne parle des souvenirs et de leur poids dans une vie.
Je m’aperçois que mes romans sont mes cailloux. Je me souviens exactement de l’état d’esprit dans lequel j’étais lors de l’écriture, les personnes qui m’ont aidé et les évènements marquants.
Si en plus, l’on tient compte de la part de soi dans chacun d’eux, je m’aperçois qu’une bibliographie est un excellent condensé secret de la vie d’un écrivain.
Je vous remercie pour cet interview.
Merci à vous !
BD inspirée par la Baleine Thébaide. Réalisée par des lycéens.
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