05 octobre 2018

Chronique : Il avait plu tout le dimanche de Philippe Delerm (folio)

Quatrième de couverture
"Revoir Paris." Arrivé à la gare du Nord, monsieur Spitzweg se surprend à siffloter la chanson de Trenet. Ah oui ! finalement, c'est surtout pour ça qu'il est parti. Dans la rumeur de sept heures du matin, une grande bouffée de Paris lui monte au cœur, et c'est plus fort que toutes les vagues de la mer du Nord. Il prend un café sur le zinc, dans les annonces des haut parleurs :
"Le T.G.V. 2525 à destination de Bruxelles partira de la voie 8..."
Mais on peut bien parler d'ailleurs, Arnold sait désormais qu'il est ici. Cette désinvolture du serveur, l'odeur des journaux frais, un je-ne-sais-quoi de parisien dans l'arôme du café... Monsieur Spitzweg reprend sa valise et hume les couloirs du métro comme un jardin d'essences rares. Les carreaux de faïence, la couleur des affiches, tout lui plaît. Dans le wagon qui le ramène à Guy-Môquet, il y a un Noir avec un gros vélo rouillé auquel il manque une pédale. 

L'auteur
Philippe Delerm est un écrivain français.
Il poursuit des études de lettres à la faculté de Nanterre avant de devenir enseignant. En 1975, il se marie avec Martine Delerm, illustratrice de littérature jeunesse (avec laquelle il a un fils, Vincent Delerm, né en 1976, auteur-compositeur-interprète) et s'installe à Beaumont-le-Roger, dans l'Eure. Il enseigne les lettres au collège Marie-Curie de Bernay, tandis que son épouse enseigne au collège Croix Maître Renault, situé à Beaumont.
Il envoie ses premiers manuscrits dès 1976, se heurtant d'abord à des refus d'éditeurs. En 1983, "La Cinquième saison" suscite l'intérêt, mais c'est son recueil de nouvelles, "La Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules", qui connut un immense succès, le fait connaître du grand public en 1997.
Il publie ensuite plusieurs ouvrages, romans - "Il avait plu tout le dimanche" (2000), "La sieste assassinée" (2001), "Enregistrements pirates" (2004) - nouvelles - "L’Envol" (1995) - essais - "Les chemins nous inventent" (1999)...
L'auteur, peintre des petits bonheurs et des petits riens de la vie, est le premier surpris de son succès considérable mais garde les pieds sur terre. Un essai éclairant lui a été consacré en 2005 : "Philippe Delerm et le minimalisme positif" (Éditions du Rocher, par Rémi Bertrand).
Il met un terme à sa carrière de professeur en 2007 afin de se consacrer pleinement à son travail d'écrivain. Depuis septembre 2006, il dirige la collection "Le goût des mots" (éditions Points/Seuil) consacrée à la langue française.
Amateur de sport et tout particulièrement d'athlétisme, il a collaboré au journal L’Équipe en faisant chaque jour un billet sur une discipline d'athlétisme pendant les Jeux olympiques d'Athènes en 2004. En août 2008, il a été invité par France Télévision à commenter les épreuves d'athlétisme aux jeux de Pékin.
L'auteur, qui publie de manière régulière, est particulièrement connu pour ses recueils de textes courts. Il a écrit un récit autobiographique en 2011 "Écrire est une enfance" et a participé à des ouvrages collectifs comme "Sous le signe d'Hélène Cadou" en 2012. "Journal d'un homme heureux", le récit de son ancienne vie de professeur de français en Normandie, a paru en 2016. (Source : Babelio)

Notre chronique
Ce roman est écrit avec les mots de la vie ordinaire, en toute simplicité. Fond et forme se reflètent. En effet, il s'agit de l'histoire d'Arnold Spitzweg qui mène une vie des plus ordinaires justement. Héros / antihéros... il traverse la vie en essayant de profiter de l'instant présent quel qu'il soit, sans se poser de questions, de façon assez égoïste, selon ses envies, ses besoins qui sont modestes, loin de toute extravagance. Il est célibataire, sans enfants. Il a ses petites manies : enregistrer des cassettes VHS par dizaines pour regarder les émissions... plus tard, jamais en fait.  Tout dans ce court roman est gris et terriblement banal de manière délibérée : la vie peut être parfois vide.

Lire ce roman nous plonge dans l'univers d'un quotidien ordinaire, dépourvu de passion. Puisse le lecteur y puiser la force de vivre autrement !

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Gabriel et Marie-Hélène.