17 décembre 2017

C'est Noel !

C'est Noel !!!!!!! En tout cas, cette chronique de La musique adoucit les moeurs ressemble fort à un cadeau pour les auteurs que nous sommes !
Merci infiniment Stéphanie !!!!


En voici un extrait :

J’adore être surprise par des ouvrages. Je connais Marie-Hélène grâce à son livre L’élève au cœur de sa réussite, et je vous en disais que ce n’est pas un autre manuel condescendant comme on peut en trouver tant sur le marché. C’est une petite autobiographie d’une enseignante géniale qui propose plein d’idées modernes avec bienveillance et psychologie pour faire progresser ses élèves. Et qu’est ce que ça fait du bien ! Du coup je m’attendais à de la bienveillance, de la douceur, peut être des nouvelles feel-good ? Ha ! La bonne blague ! Plus d’une fois à la fin d’une nouvelle, je me retrouvais les yeux écarquillés à réfléchir à ce que je venais de lire. Parfois, j’étais prête à tomber a la renverse. Je ne m’attendais pas du tout à ces fins pour le moins… surprenantes. Je ne vous en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise, mais c’est vraiment drôle d’être prise de court à ce point.

Ce qui est assez incroyable, c’est que la musique est la thématique principale qui lie toute les nouvelles entre elles, mais il y a de nombreuses thématiques abordées ! L’addiction, l’infidélité, la croyance… je ne vais pas tous vous les faire mais ça a un côté très spirituel. Si on y ajoute les différentes chansons qui sont associées à chaque début de nouvelle, c’est encore plus mystique ! J’aimais beaucoup cela, j’écoutais à chaque fois le morceau associé au texte et cela lui donnait un quelque chose en plus. C’était intéressant, cela permettais un peu de voir à quel rythme, à quelle dynamique les auteur.e.s associent leur écrit. Alors que parfois j’aurai commencé lentement dans ma tête, une musique très rythmée commençait et du coup le texte suivait, par exemple. C’est un procédé que je trouve chouette parce qu’il diversifie vraiment la lecture. Je connaissais quelques morceaux, les classiques en fait du à mon apprentissage à la médiathèque Olympe de Gouges de Strasbourg dans la section musique, mais j’en ai aussi découvert d’autre comme par exemple le dernier morceau issu de la culture arabe et que j’ai beaucoup apprécié durant la lecture !

Il y a comme un air de nostalgie dans les différentes nouvelles, notamment celle qui nous parle de l’âge, du vieillissement mais qui ne nous empêche pas de prendre en considération le monde qui nous entoure. Si je devais choisir ma nouvelle préférée du recueil, ce serait La passion selon Mathieu. Je crois que c’est le basculement en une ligne, puis la fin brutale qui me fait dire ça, parce qu’elle me faisait vraiment froid dans le dos. Et en même temps, j’ai éclaté de rire. Bref, ce mélange d’émotions, j’ai adoré !

En voici un ouvrage surprenant, sombre et drôle à la froid, qui suscite de nombreuses émotions contradictoires. J’ai passé un excellent moment de lecture, quoi que court, mais chouette !



15 décembre 2017

Donnons la parole aux lecteurs ! Madeleine.



Paris by night -- Variation



De la poésie --- avec Aurélien Clause.

Aurélien Clause est né en 1989. Le bac littéraire en poche, après trois ans de prépa lettres, il intègre HEC Paris. Auteur et traducteur de poésie, il travaille dans l'édition (Synchronique Éditions) et en freelance avec des entreprises de communication, fait de la vidéo sur You Tube dans le domaine de la poésie et de l'histoire de l'écriture.


Interview
Bonjour Aurélien, quand avez-vous commencé à écrire ?
Autour de 18 ans, au début de l'Hypokhâgne, même si j'écrivais u peu depuis tout petit. Mais je détestais jusqu'alors lire de la poésie.
Pourquoi la poésie justement ?
Je ne sais pas ; un déclic s'est opéré à cette époque. La poésie est l'art du langage, et donc de la pensée. Je prends plaisir à considérer les mots comme des objets plastiques et sensuels (rythme, musicalité), et non plus seulement comme des vecteurs de sens.

Quels sont vos poètes préférés, pour quelles raisons ?
Aucun en particulier. Mais parmi ceux qui me viennent en tête : Victor Hugo en français (La Légende des siècles, les Contemplations) ; Charles-Sébastien Leconte ; en persan, Rumi et Omar Khâyyam ; en anglais, la liste est trop longue, mais T S Eliott, Whitman, Tagore ; Virgile en latin ; Rilke en allemand.
C'est comme les grandes traditions de sagesse : toutes expriment le même fond d'enseignements, mais leur expression diffère. Idem pour ces poètes : tous partagent une vision commune, mais son expression diffère.
Pourriez-vous nous citer vos vers préférés ?
Aucun en particulier non plus, mais parmi les belles trouvailles :

Victor Hugo
Priez. Ne livrez point ma doctrine aux querelles.
Est-ce que les épis sont pour les sauterelles?
Quand je serai parti, vous répandrez ma loi.
Beaucoup se tromperont, l'erreur naîtra de moi.
L'ombre est noire toujours même tombant des cygnes. (la fin de Satan)
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Et je reste parfois couché sans me lever
Sur l'herbe rare de la dune,
Jusqu'à l'heure où l'on voit apparaître et rêver
Les yeux sinistres de la lune.

Elle monte, elle jette un long rayon dormant
A l'espace, au mystère, au gouffre ;
Et nous nous regardons tous les deux fixement,
Elle qui brille et moi qui souffre. (Paroles sur la Dune)


Chez Hugo, ce genre de trouvailles se comptent par milliers. La Légende des siècles est une mine d'or.
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L’effet pleure et sans cesse interroge la cause.
La création semble attendre quelque chose.
L’homme à l’homme est obscur.
Où donc commence l’âme ? où donc finit la vie ?
Nous voudrions, c’est là notre incurable envie,
Voir par-dessus le mur. (Pleurs dans la nuit)

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Sébastien-Charles Leconte

Et quand dérivera, sous les muettes ondes,
Sans doigt pour le compter et sans yeux pour le voir,
Noyé dans l’insensible éternité du soir,
Le débris du naufrage inaperçu des mondes,

Cette heure viendra-t-elle où le ciel sera noir ? (Les ténèbres suprêmes)

Tout son recueil "La Tentation de l'homme" est un chef-d’œuvre absolu.
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P. Valéry :

Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L’argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs !
Où sont des morts les phrases familières,
L’art personnel, les âmes singulières ?
La larve file où se formaient les pleurs. (Cimetière Marin)

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Mystérieuse MOI, pourtant, tu vis encore !
Tu vas te reconnaître au lever de l’aurore
Amèrement la même...

Un miroir de la mer
Se lève... Et sur la lèvre, un sourire d’hier
Qu’annonce avec ennui l’effacement des signes, (la Jeune Parque)

J'en ai des dizaines qui me viennent encore à l'esprit. L'anthologie poétique de Pompidou (oui, l'ancien Président français) est sans doute la meilleure jamais réalisée. Les vers qu'il choisit sont incomparables. Je vous la recommande chaudement.
Quels sont vos projets les plus fous ?
Faire une chaîne Youtube sur la poésie. Consacrer ma vie à raffiner cet art.
Vos prochains projets en ce qui concerne l'écriture ?
Attendre le moment propice pour publier mon premier recueil, qui est pratiquement terminé.
Auriez-vous la gentillesse de partager un extrait de votre recueil avec les lecteurs de ce blog, s'il vous plaît ?

Avec plaisir !
AUX RIVES DU LÉTHÉ

Nos fragiles radeaux passent au fil de l’onde,
Car le fleuve des ans nous entraîne avec lui
Vers un vaste océan, dont l’horizon nous fuit
Et n’offre qu’un abîme à notre œil qui le sonde.

Aussi naviguons-nous comme en la nuit profonde
Sur cette éternité que l’on nomme aujourd’hui,
Et chaque jour qui passe et s’écoule sans bruit
Nous conduit vers la face invisible du monde.

Nous écoutons le temps souffler dans notre dos,
Cependant que, juchés sur nos frêles radeaux,
Nous sillonnons sans cap la mer de l’existence,

Et, cherchant sans les voir les clairs fanaux des ports,
Nous abordons sans force, au soir de notre errance,
Le rivage incertain du continent des morts.

YA FATTAH

Ô Rūmī ! Ô Mawlawī !

Longue est ma barbe, et longue est la nuit qui m’attend ;
Tout ce que nous aimons passe avec les nuages,
Et la terre en son ventre engloutit nos ouvrages,
Car la vie ici-bas ne dure qu’un instant.

Pourtant, mon bien-aimé, j’ai suivi si longtemps
La trace de ton pas dans le sable des âges,
Et t’ai connu sous tant de différents visages,
Que ta voix me paraît la voix même du temps.

Et, quoique ayant vécu bien avant que je naisse,
Tu me rends chaque jour un peu de ma jeunesse,
Car rien n’est plus semblable à mon cœur que le tien ;

Si ce cœur est plus grand que la chair qui l’abrite,
Et s’il palpite encore en ces vers qu’il habite,
Ni le temps ni la mort ne briseront ce lien.
Merci infiniment Aurélien !

Pour conclure :
Si vous avez apprécié cet article, n'hésitez pas à consulter ces chroniques :

14 décembre 2017

Témoignage ! La musique adoucit les moeurs

Un gigantesque merci à Madiha pour son ressenti qui nous touche Thierry & moi énormément !

Donnons la parole aux lecteurs ! TEASER !!!!!!



Un grand merci à Hélène pour son enthousiasme et sa passion de l'enseignement !

Un grand merci à Clément pour le montage ! (clemnt_t sur Instagram).