02 décembre 2017


Liso est photographe. Elle vit dans son garage. Ce n’est pas incompatible, puisque dans ce lieu insolite (où elle a toutefois installé une caravane !), elle fabrique des objets étranges et beaux, autrement dit : photogéniques. Sa démarche ne donne pas dans la facilité, surtout quand il s’agit de tisser des broderies en fil de fer ! Mais le jeu en vaut la chandelle, puisque ses treillis métalliques se plient comme des entrelacs celtiques, ondoyant tel un océan, merveilleux de souplesse. Propres à l’image.
Ses photos sont d’un minimalisme assumé : microcosmiques, comme son garage. Mais une autre réalité se dissimule derrière leur banale apparence, celle du monde intérieur de l’artiste. Car on peut tout trouver dans une image, si l’on y regarde de plus près, comme dans un garage.
Pour Liso, la vie est vue. Les autres sens ne comptent que peu dans ses textes, imprégnés de couleurs, d’images, de métaphores. C’est que l’ouïe ou l’odorat ne nous donnent qu’une approche limitée du monde, alors que la vue, lorsqu’on observe le ciel et les étoiles, nous offre l’infini. Il y a dans ce livre une complémentarité totale entre texte et images, presque une osmose. Il nous offre un voyage, dans des récits poétiques, spontanés, volontairement écrits en solution de continuité, et qui interrogent. Sur la jaquette Liso regarde. Mais ce n’est pas nous qu’elle regarde. Elle regarde ailleurs. L’Ailleurs.

Thierry Erhart et Marie-Hélène Fasquel.

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