Ce roman a été écrit en plusieurs phases et remanié une fois en profondeur… le deuil traversé, durant son écriture, en est pour parti responsable.
Quelques dates, phrases et lieux du livre rendent un hommage discret à cette absence.
Pourtant, l’idée de ce récit m’était venue bien des années plus tôt, lors de lectures approfondies sur le deuil vécu durant l’enfance et ses conséquences sur la construction des futurs adultes l’ayant traversé ( Cf mémoire universitaire de Justine McHugh ).
Toutefois, j’ai voulu ce roman positif et dédié à l’optimisme !
La résilience des personnages principaux, leur prise de conscience, leur envie de changer étaient pour moi une priorité.
« On peut décider que la mort nous construise… » me confiait une spécialiste des enfants endeuillés, cette phrase a été le fil rouge de mon écriture.
Un roman qui nous prend aux tripes. Grâce à une habile mise
en abyme, le récit permet au lecteur de prendre conscience que la perte d’un
proche est ressentie et gérée différemment par chacun. Ce texte extrêmement
touchant est très bien écrit et dévoile en filigrane des conceptions de la vie,
de l’amour, de la résilience et nous donne à voir comment l’on peut se battre
plutôt que se débattre lorsque la mort nous arrache un être aimé.
Ainsi le combat de Victoire qui a perdu son enfant fait écho
à la perte de la mère de la protagoniste. Victoire aidera Rose à avancer, à
moins se protéger de la douleur afin de s’ouvrir à la vie et de se reconstruire
à travers l’aide humanitaire. Deux destins tragiques qui se croisent.
Ce récit est une superbe leçon de vie, une ode à l’amour qui
sera en fin de compte la rédemption de tous les personnages (l’amour de son
prochain, le don de soi, l’amour tout court).
Solitude, rejet de
l’autre, peur de s’attacher, toutes ces thématiques se croisent et se défont au
fur et à mesure que l’intrigue se déroule.
Un premier roman bouleversant !
L'auteure
Cette parisienne d’origine, s’installe dans le Sud il y a dix ans. Elle quitte le milieu de la restauration pour vivre enfin de son art : l’écriture.
Laurence Martin écrit son premier poème à 8 ans. L’écriture a toujours fait partie de sa vie. Comme un besoin, une évidence, cette passion jalonne son parcours.
A la trentaine, c’est avec des textes de chanson qu’elle poursuit l’écriture, puis les nouvelles et romans s’imposent quelques années plus tard, de même que les scenarii auxquels elle se forme à l’ESRA de Nice.
L'eau de Rose est son premier roman, il est sorti le 25 janvier de cette année.
Interview
Quand avez-vous commencé à écrire ?
Vers l’âge de 8 ans avec des poèmes, puis, je n’ai plus arrêté. Des textes de chansons ont suivi, des nouvelles, un scénario, un premier roman non édité et enfin, « L’eau de Rose » que j’ai osé porter à l’attention des lecteurs.
Quelles sont vos principales influences ?
L’émotion tient une place de choix dans ce qui m’influence. Je suis une émotive, j’ai besoin d’appréhender le monde au travers de mes ressentis émotionnels. Les auteurs qui ont eu le plus fort écho sur moi sont, sans nul doute, les Romantiques de Jane Austen à Musset en passant par Baudelaire et Stendhal. Les hommes et les femmes qui ont marqué ma mémoire sont souvent ceux qui dévouent leur vie à un idéal ou une cause, je pense à Gandhi, Mandela pour la politique, l’abbé Pierre, sœur Teresa pour l’humanitaire, Denis Mukwege « L’homme qui répare les femmes » ou Jean-Marie Servant de « l’opération sourire » pour la médecine… Ces personnes singulières, qui sont dans l’aide aux autres et le don de soi, sont pour moi une source d’inspiration constante.J’écris des articles l’été dans un magazine local qui s’intitule Turquoise mais, le reste de l’année, sauf commande particulière de rédaction, je suis dévouée professionnellement à l’écriture.
Que représente la littérature pour vous ? la lecture ?
l’écriture ?
La lecture représente un moment de détente durant lequel je pénètre une histoire, rencontre des personnages, croise des vies et m’imprègne de l’univers d’un auteur. L’écriture, quant à elle, est une plongée intime dans mon imaginaire, une façon d’exprimer ma voix.Un moment d’absence, à l’écart, dans lequel, pendant quelques heures, le monde réel n’existe plus… Seul compte celui de mon récit, de ses personnages et de leurs choix !
Vos 5 romans préférés ?
La balade de Lila K de Blandine Le Callet, La Garçonnière d’Hélène Grémillon, Orgueil et préjugés de Jane Austen, Mille femmes blanches de Jim Fergus, La dame aux camélias d’Alexandre Dumas.
Exercez-vous une autre profession ? Si oui, comment
gérez-vous les deux ?
Avez-vous des habitudes / petites manies d’écrivain ?
Chaque fois qu’il me vient une idée de récit, je commence par me documenter sur le sujet grâce à des lectures, des rencontres avec des professionnels en lien avec le thème que je souhaite aborder ou des personnes qui vivent dans leur quotidien les mêmes difficultés que croiseront mes personnages. Ensuite, je travaille ce que j’appelle la colonne vertébrale de mon histoire, mon fil conducteur, l’enchaînement des scènes qui m’amène à mon point final. C’est seulement à cet instant que je pose la première ligne…
Quels sont vos meilleurs souvenirs d’auteur ?
Les moments où je lis une critique du livre dans laquelle je sens que j’ai touché au cœur ! Et également tous ceux où je vais à la rencontre des lecteurs lors d’une dédicace ou d’une rencontre littéraire.
Des parties de ce roman sont-elles autobiographiques ?
Ce roman est une fiction, j’ai, par chance, toujours ma fille et ma mère à mes côtés. En revanche, j’ai surmonté un deuil très intime durant l’écriture du roman.L’eau de Rose est donc imprégnée de mes ressentis, mon vécu, mes instants de mal-être face à cette absence.Il n’y a pas de roman sans un romancier caché derrière, il y a forcément toujours un peu de l’auteur dans un livre…
Quel est votre personnage préféré ?
Pourquoi?
Je les aime tous !
Ils ont chacun une fêlure intime qui me touche… Toutefois, s’il faut en citer un, je dirai Rose !
J’y ai projeté une partie de mes peurs, de mes renoncements, de mes sacrifices parfois, de mes doutes, mes évitements, mes amours et mes révoltes aussi…
Rose fait partie de moi, pour toujours et depuis toujours…
Etes-vous déjà allée au Niger ?
Non, je n’y suis jamais allée, mais j’ai regardé beaucoup de documentaires et lu de nombreux articles sur ce pays et ses organismes humanitaires.
Avez-vous vécu ce type de rencontre ?
Oui, mais dans des conditions moins dramatiques que celle entre Rose et Victoire.J’ai eu la chance de côtoyer une femme qui m’a ouvert les yeux sur la personne que je suis, m’a donnée confiance en moi et aidée à aller de l’avant.La distance affective qui scellait nos entrevues, sans jamais altérer l’affect, m’a permis de croire en ce qu’elle disait de moi…Elle a réussi à installer cette estime personnelle que je n’arrivais pas à trouver seule ni même auprès des êtres qui m’étaient chers, les considérant comme trop subjectifs.Certaines rencontres sont salvatrices, elles offrent l’espoir en l’avenir que l’on osait s’autoriser !
Un mot de la fin ?
Pour aller plus loinMerci ! Aux lecteurs, chroniqueurs, amis et auteurs qui m’ont soutenue depuis la sortie du livre… Un seul mot : MERCI !
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Le tout AVANT LE 8 octobre à 17h.
Bonne chance !
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Gabriel et Marie-Hélène.