22 octobre 2018

INTERVIEW de Catherine Bardon (auteure des Déracinés, Les Escales)

Bonjour Catherine ! 

Quand avez-vous commencé à écrire ?
Réponse multiple :
A 7 ans, mes premières « rédactions », ma matière préférée à l’école primaire.
Il y a 25 ans, mes premiers guides touristiques
Il y a 8 ans, mes premiers romans sous pseudo
Il y a 4 ans Les déracinés

Quelles sont vos principales influences ?
Influences protéiformes en fonction de mes lectures, de mes coups de cœur.

Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
Incontestablement les voyages et les rencontres qui vont avec, réelles ou imaginaires !

Une lecture fondatrice ?
Alice et le Club des cinq, mes toutes premières lectures qui m’ont ouvert les portes de la littérature.

Vos 5 romans préférés ?
Dans les romans récemment lus :

Retour à Killybegs

Retour à Little Wings

La vie parfaite


Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

Exercez-vous une autre profession ?
Non, mais je voyage ce qui m’occupe aussi beaucoup, quasiment une profession… de foi !

Avez-vous des habitudes d’écrivain ?
J’ai toujours un petit carnet, ou une feuille de papier et un stylo à portée de main, dans mon sac, sur ma table de nuit. Je conserve toutes les notes que je prends ici et là dans une pochette plastique transparente.

Pourriez-vous partager avec nous des anecdotes au sujet de l’écriture des Déracinés ?
- Un souvenir savoureux : les journées passées dans le froid glacial des archives nationales dominicaines, affublée d’une veste d’homme trop grande et de gants de feutrine blancs que l’on me donne à l’entrée pour ne pas endommager les documents.
- Un souvenir émouvant : la visite du petit cimetière juif de Sosua, les noms des colons gravés sur les stèles, les petits cailloux sur les tombes.
- Un sourire, celui de Juana qui m’a plus d’une fois ouvert les portes du musée de Sosua
- Une voix, celle de Kurt Luis Hess qui a fait de moi le dépositaire de son histoire.

Avez-vous fait des rencontres marquantes avec des lecteurs des Déracinés ?
Chaque rencontre avec un lecteur ou une lectrice est un moment magique et chacune me laisse un souvenir particulier. Pour en citer quelques-un(e)s, Jean- Paul, ma toute première dédicace et un soutien indéfectible, Liana qui m’a acheté deux exemplaires aux Journées du livre et du vin à Saumur, Christèle et Amandine à Saumur également, Nicole à la présentation à l’UNESCO… Il y a eu de beaux échanges avec des journalistes, des rencontres lumineuses avec des libraires enthousiastes, des échanges de mails enrichissants, dont un avec l’arrière-petite-fille d’un président dominicain cité dans le roman, des retrouvailles avec des amis perdus de vue… Finalement un roman est un excellent moyen de (re)créer des liens!


Existe-t-il des archives sur le régime de Trujillo ?
Bien sûr. La dictature de Trujillo ce sont 30 années de l’histoire de la République dominicaine à l’époque contemporaine. Les archives nationales dominicaines, que j’ai beaucoup explorées, sont très fournies (journaux, photographies, enregistrements radiophoniques). De nombreux essais politiques, des thèses ont été publiés. Et il y a également des archives dans d’autres pays, comme les États-Unis par exemple.  

Pourquoi avez-vous eu envie de raconter cette histoire ? Est-ce qu’elle s’inscrit dans votre propre histoire familiale ? 

Il n’y a aucun lien avec ma propre histoire. L’histoire de la création de Sosua m’a été racontée par un des pionniers de la colonie, il y a environ 25 ans, alors que j’écrivais le premier guide français sur le pays. Il m’a ouvert la porte de sa mémoire, m’a montré ses photographies, ses journaux, ses collections d’objets et d’archéologie.  A sa mort à 101 ans, j’ai décidé d’écrire cette histoire car je ne voulais pas que cela tombe dans l’oubli. Je lui ai dédié Les déracinés.

Êtes-vous en train d’écrire un nouveau roman ?
Oui, je suis en plein travail, immergée sous les notes et les post it !

Un mot de la fin ?
Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à écrire, j’ai la certitude d’être encore heureuse ! (Cf. Jules Renard !)

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Vous pouvez lire ou relire la chronique des Déracinés ici !

Un gigantesque merci Catherine pour cette superbe interview !

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