Vingt-et-un jours : espace entre deux rêves, âge de Michaël à son décès. Vingt-cinq août : jour du premier rêve, jour du décès. Deux nombres et des coïncidences qui se rejoignent. Hasard ou destin ? Serait-ce un appel ?
Pour sa maman c'est une évidence. Michaël a un message à transmettre et l'incite, à travers ces deux rêves, à témoigner, à alerter, à dénoncer les aberrations vécues lors de sa maladie mais également après son décès.
La rencontre de l’auteure, au moment où elle débute son récit, avec une professionnelle de l’accompagnement du deuil. Hasard ou destin ?
La main de Michaël, associée à celle de la professionnelle, va guider la plume de sa mère pour l'aider à accompagner des parents emprisonnés dans un deuil inachevé et leur apprendre à vivre avec le souvenir.
L’auteure fait une analyse de cet évènement douloureux pour en tirer une leçon qu’elle nous livre à la fin de son livre. Elle en sortira grandie, changée positivement pour avancer sereine après avoir lâché la main de son petit.
Chronique
Ce livre m'a bouleversée et émue à tel point que je l'ai lu d'une traite ! Il est très bien écrit, souvent prose et poésie se mêlent. La narration est très touchante puisque la narratrice écrit son histoire et parle à son fils, Jérémy, qui a trois ans lors du drame. Ce livre est un magnifique message d'espoir que je recommande à tous mais encore plus aux parents qui ont vécu ce genre de drame car il vous aidera, je n'en doute pas. Il est écrit avec une infinie tendresse, qui est le miroir parfait de de l'amour que les 4 membres de la famille partagent. Il parle de la culpabilité, de l'amour infini d'une mère pour son enfant, de l'espoir, de l'attente insoutenable, le tout avec une bienveillance exceptionnelle. Il répond à la question fondamentale : "Comment continuer d'avancer ?". J'ai apprécié l'épilogue qui nous en dit plus sur l'auteure ainsi que la bibliographie pour aider les parents dans le deuil.
Bravo pour le courage que l'écriture de ce livre a requis ! Merci pour ce partage d'humanité !
Présentation de l'auteure
Josy Naze est aussi l'auteure de deux romans et d'un recueil de poèmes édités sous son nom d’épouse, Josy Chalmet.
Divorcée, elle vit à présent sur l’île de la Réunion où elle travaille auprès d'enfants et d'adolescents atteints du spectre autistique.
“Rendez-moi mon enfant” est son troisième roman.
Josy Naze Chalmet travaille actuellement sur le projet d'un roman ayant pour thème la manipulation et la dépression.
Interview
Bonjour Josy ! Quand
as-tu commencé à écrire ?
Écrire m'a toujours passionnée. Mon premier conte, je l'ai
écrit un soir sur mon lit, je n'avais que 11 ans. Je me souviens l'avoir
intitulé “Musclecombat” puis j'ai écrit des poèmes pour m'enfermer dans ma
bulle afin de ne pas entendre les disputes et bagarres de mes parents.
A l'école primaire, puis au lycée j'étais celle qui avait
les meilleures notes en français et à qui ont demandait de l'aide pour les
rédactions et j'en demandais en maths car je ne m'y intéressait pas du tout
(sourires). Écrire pour moi a toujours été un réel plaisir qui ne m'a jamais
quitté
Quelles sont tes
principales influences ?
Voici une excellente question. Mes influences viennent bien
entendu de mes nombreuses lectures depuis l’enfance (J'ai toujours dévoré les
livres) mais aussi de ma philosophie de la vie et de mes propres expériences.
Quelle lectrice es-tu
?
J'adore cette question quand on touche à ma plus belle
passion. Je me souviens, à l’âge de 9 ans, en errant dans la rue pour fuir une
fois de plus les disputes de mes parents, être entrée dans une bibliothèque et
y avoir passé l'après-midi à lire sans me rendre compte que l'heure tournait,
captivée par le récit. Il s'agissait d'un livre de la bibliothèque rose qui
s'intitulait Petitou, j'ai par la
suite dévoré toute la collection et bien d'autres encore.
A ce jour, je lis en moyenne 2 livres par semaine, un peu de
tout sauf les thrillers.
Ce livre a dû être très
difficile à écrire. Qu'est-ce qui t'as aidée dans ta démarche ?
L'idée d'écrire ce livre est d'abord venue de deux rêves à deux
dates particulières, je le raconte au début de mon livre. Deux rêves étranges.
Ensuite, j'ai fait la connaissance sur les réseaux sociaux
d'une personne qui est devenue par la suite une amie qui m'a beaucoup aidée
dans le cheminement du deuil de mon enfant et dans l’écriture de ce livre. Sans
elle je n'aurais jamais pu aller jusqu'au bout de ce récit car je n'avais pas
pris conscience que cela me ramènerait à des moments douloureux et que je
traverserais un tsunami, que j'ai en fin de compte su affronter pour continuer
à vivre heureuse, moi qui n'y croyais plus. Elle a traversé cette période avec
moi et m'a accompagnée dans cette dure démarche d'écriture et je l'en remercie
beaucoup.
Grâce à elle je suis la personne forte et heureuse que je
suis aujourd'hui.
Est-ce qu'il t'a apporté
du réconfort ?
Il m'a apporté du réconfort pour les raisons citées plus
haut. Grâce à ce livre, j'ai enfin pu lâcher la main de mon fils pour le
laisser “partir”.
Comment réagissent
les lecteurs et lectrices ?
Ce sont surtout des réactions de lectrices et non de
lecteurs. Certaines me disent sur les réseaux sociaux vouloir lire mon live
mais ne pas en avoir la force car elles ne sont pas prêtes et d'autres femmes
qui viennent de perdre un enfant me disent avoir lu mon livre et se sentir
apaisées et contentes d'avoir franchi le pas car cela leur a donné de l'espoir
de se dire qu'un jour elles aussi sauront surmonter leur chagrin, faire des
projets et avancer le cœur plus léger.
Je suis heureuse d'avoir eu la force d'écrire ce livre car
il donne du courage et de l'espoir aux parents endeuillés.
Quel retour de lectrice
t'a le plus émue ?
Il s'agit d'un commentaire parmi les nombreux sur Amazon et
je remercie les lecteurs et lectrices pour leur retour.
Ce commentaire date de juillet et pour résumer il dit :
“Un livre qui aide à se reconstruire. Pas enlever la cruelle
peine mais continuer à avancer. Merci Josy pour ce témoignage qui en dit long.”
Ce commentaire m'a touchée car j'ai pu aider quelques
lectrices à se reconstruire suite à la perte d'un enfant et leur redonner
l'espoir d'avancer.
Un mot de la fin ?
Tout d'abord merci Marie-Hélène pour cette belle interview
et ta gentillesse.
Et le dernier mot sera : quand je pense à tous les
livres qu'il me reste à lire et à écrire je me dis que j'ai des jours heureux
devant moi. (sourires)
Merci à vous mes lecteurs, lectrices et chroniqueurs pour
tous vos retours. (sourires)
Merci à toi Josy pour ce superbe roman et témoignage !
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