29 janvier 2019

Interview de Mélodie Ambiehl, auteure, professeure et chroniqueuse...

... ça vous rappelle quelqu'un ?

J'ai eu la chance de chroniquer une nouvelle et le roman de Mélodie et vous présente aujourd'hui la chroniqueuse !
Merci infiniment Mélodie d'avoir accepté de répondre à mes questions indiscrètes !

Interview d’une chroniqueuse pressée !

Pourrais-tu nous en dire plus sur toi : comment es-tu tombée dans la littérature ?
Je suis tombée dans la lecture avec Harry Potter : j’avais une dizaine d’années. Je ne me suis plus jamais arrêtée ! Adolescente, j’ai lu beaucoup de littérature de l’Imaginaire comme les Peggy Sue et les Sigrid de Serge Brussolo, les livres de La Moïra d’Henri Loevenbruck ou la saga Le Secret de Ji de Pierre Grimbert (il y en a d’autres, mais je ne vais pas citer toute ma bibliothèque ^^).
Toutefois, si je ne devais en retenir qu’un, ce serait Le Clan des Otori de Lian Hearn qui est un véritable chef-d’œuvre de fantasy historique et de poésie. Ma passion pour le style et mon amour inconditionnel pour les mots sont nés avec cette lecture. Je suis littéralement tombée amoureuse de la prose poétique de Lian Hearn et je ne me suis jamais guérie de ce premier amour. Pendant longtemps, j’ai aimé des livres, mais sans retrouver cette poésie dans la prose qui m’avait fait vibrer…


Jusqu’à ce que je me mette à lire de la poésie durant mes années de prépa littéraire et surtout des œuvres aux limites de la poésie comme les pièces de Beckett ou de Racine. Jusqu’à ce que je découvre le style incroyable d’Albert Cohen et le grandiose Cocteau de La Machine Infernale ! Jusqu’à ce que je RENCONTRE enfin Le Petit Prince de Saint-Saint-Exupéry qui m’a transformée : avec ce livre, la chrysalide de mon cœur s’est changée en papillon et j’ai écrit La Tempête des cœurs.

Comment es-tu devenue chroniqueuse ?
En janvier 2018, même si j’étais heureuse d’être professeure de français, je ressentais un vide immense dans ma vie : je ne lisais quasiment plus (faute de temps), j’écrivais un peu mais ça ne marchait pas et j’avais l’impression de ne pas arriver à partager ma passion de la littérature… Aussi, un jour, un peu par hasard, je suis tombée sur les chroniques de Marie Desmons et de Laurent Fabre, au détour du livre L’eau de Rose de Laurence Martin. Et en découvrant les chroniques de Marie Desmons, je me suis dit : « Mais en fait, qu’est-ce qui m’empêche de créer un blog et de faire moi aussi des chroniques de mes lectures ? ». Je n’ai pas pensé plus loin, j’avais juste réellement besoin de partager mes lectures, de parler de livres et de me motiver pour trouver le temps de lire ! Et l’aventure a commencé ! J’ai adoré ! J’ai tout de suite pensé que je n’aurais jamais le temps d’écrire des chroniques, d’où les chroniques pressées !

Selon toi, quelles sont les qualités d’un bon chroniqueur ?
Pour chroniquer joliment, je pense qu’il faut parler avec son cœur et donner envie d’aller ouvrir le livre. Sur ce dernier point, pour moi il faut que la chronique soit courte et originale, sinon je ne la lis pas. Mais je pense que chacun peut trouver chronique à ses lunettes et qu’il peut donc y avoir différents styles de bonnes chroniques pour différents styles de lecteurs de chroniques !

Qu’est-ce qui est le plus important pour toi quand tu rédiges une chronique ?
Pour moi, le plus important est de trouver le mot juste pour faire sentir l’univers du livre, son essence, son âme. Je ne sais jamais si j’y parviens vraiment, mais c’est ce que je recherche. On peut reprocher parfois à mes chroniques de rester un peu trop dans le descriptif, mais c’est ainsi que chez moi naît l’envie d’aller vers un livre. Plus que l’avis subjectif du chroniqueur, c’est sa façon de parler du livre, les mots qu’ils emploient pour partager son ressenti, et les précisions sur le genre, les thèmes ou l’ambiance du livre qui m’attirent.
Mais il faut des chroniques pour tous les goûts : on ne peut pas tous aimer le café et la rapidité ! En revanche, je prends toujours le temps qu’il faut pour être satisfaite de mes chroniques pressées : si je n’ai pas les mots que le livre m’inspirent, tant pis, je publierai la chronique plus tard !

Prends-tu des notes pendant ta lecture ?
Rarement, le flash vient souvent à la fin du livre ou après avoir laissé le livre reposer dans mon esprit. Quelquefois, une idée ou deux me viennent pendant la lecture, et, dans ce cas, je les écris, bien sûr ! En revanche, et au risque de me faire huer, j’annote mes livres durant ma lecture… (ce qui est en général bon signe, car je ne marque que les livres qui me bouleversent !)

Quelle est ta méthode ?
Ma méthode, c’est de lire le livre ! Et ensuite, ça vient comme ça veut ! Soit, tout de suite, soit des semaines après. Soit je note sur un papier, soit directement sur le blog. Mais cela dépend du moment où me vient l’idée du mot juste, de la phrase aux formes parfaites pour le livre. Parfois je trouve la tasse qui colle avec l’univers de livre en premier, parfois après. Parfois je l’ai déjà, parfois je la cherche longtemps. J’adore ce petit détail de la tasse qui ajoute un vrai plus, pour moi, à la chronique.

Le mot de la fin ?
Je souhaiterais remercier du fond du cœur tous les lecteurs qui me suivent et apprécient mon concept express de Chroniques le temps d’un café (et en particulier, toi Marie-Hélène, pour ton enthousiasme, ta fidélité et l’opportunité que tu m’offres de participer à cet interview !) ainsi que tous les auteurs qui aiment mes chroniques et veulent en avoir une pour leur livre (et qui m’envoient leur livre papier avec de jolies dédicaces, qui sont pour moi de précieux cadeaux !) et je remercie évidemment Marie de m’avoir insufflé le courage et l’envie de me lancer !

Je remercie aussi tous les chroniqueurs et chroniqueuses que j’ai pu rencontrer, pour leur gentillesse, j’ai l’impression qu’on forme une grande famille !

Merci tout le monde de me laisser partager avec vous mes petits avis pressés sur mes lectures !

Merci à toi chère Mélodie ! 

Pour aller plus loin


Biographie 


Mon prénom, Mélodie, aurait pu me destiner à la musique. Ce ne fut pas le cas, ou alors à celle des mots. Ce sont les lettres qui ont écrit et continuent d’écrire mon histoire personnelle.
Très vite, l'évidence m'a conduite à mener un cursus littéraire, en passant par une prépa de Lettres, puis un Capes qui m'a permis d'enseigner dans le secondaire.
À travers les œuvres des maîtres de l'écriture comme Beckett, Apollinaire, Racine, ou encore Baudelaire, j’ai senti qu'un texte n'est pas seulement une histoire, mais une alchimie. Un mélange unique entre une précision horlogère et le souffle transcendant de la voix de l’auteur. C'est ce qui me motive en tant qu'écrivain : retranscrire modestement ce magnifique vertige que seuls permettent les beaux textes.

18 commentaires:

  1. Une très belle interview, à l'image de Mélodie et de ses chroniques pressée. Il me tarde de lire son mini-roman qui attend sagement dans ma PAL :)

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  2. Très belle interview Mélodie !!! On te reconnaît tellement à travers tes mots !!!! Marie-Hélène, bravo de toutes ces jolies personnes en lumière ! mettre

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  3. Voilà une superbe interview ! Bravo ;)

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  4. lheuredelire29/01/2019 13:57

    Super cette interview :)

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  5. Je ne connaissais pas cette charmante demoiselle aux multiples facettes, mais après avoir lu cette excellente interview, il me tarde de me pencher sur son parcours !

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  6. J'adore les interviews! Bravo, c'était très intéressant!

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    1. Merci ! Moi aussi ! Je propose une interview à tous les auteurs dont je chronique les livres ;) j'adore cela !

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  7. Interview très interessante. Je ne connaissais pas ce blog.

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  8. Merci pour cette jolie découverte. Chouette interview!

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  9. C'est une très belle interview !

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