06 mars 2022

Prix du Premier Roman 2022 de La Ville de Limoges - Interview des auteurs sélectionnés - Maud Ventura.

Maud Ventura

est titulaire d'un master en philosophie de l'École normale supérieure de Lyon (2013-2015) et d'un master en management d’HEC Paris (2016-2019).

Elle rejoint France Inter juste après ses études. Depuis 2021, elle est rédactrice en chef des podcasts dans un grand groupe de radios, NRJ.

Elle ne cesse d’explorer la complexité du sentiment amoureux dans son podcast "Lalala" et dans son premier roman "Mon mari" (2021).


Votre roman, Mon mari, fait partie des huit ouvrages sélectionnés pour le Prix du Premier Roman de la Ville de Limoges. Pourriez-vous nous donner votre ressenti à l’annonce de la sélection ?

Je suis fière et heureuse de cette sélection — d’autant plus que Mon mari est entouré de beaux premiers romans. C’est une très belle reconnaissance ! Je n’ai plus qu’à croiser les doigts :-) 

Êtes-vous une lectrice compulsive ? 

Mon bonheur dans la lecture, c’est celui d’une chasse au trésor. À chaque fois que j’ouvre un livre pour la première fois, je me pose la question : est-ce qu’il va intégrer mon petit Panthéon personnel, tout en haut de ma bibliothèque, sur l’étagère où je range mes livres préférés ? Est-ce qu’il fera partie de cette poignée de livres qui ont fait la différence pour moi ? C’est ce que j’aime dans la lecture : être sans cesse à la recherche du prochain livre qui va rester et qui va compter pour moi 

Quels sont vos genres littéraires préférés ?

Je suis une grande amoureuse du roman — la fiction est mon genre préféré (même s’il y a de belles exceptions à la règle !)

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur un(e) auteur(e) que vous appréciez particulièrement ?

Mon autrice préférée est Annie Ernaux (comme quoi, mon amour pour la fiction a bien des exceptions !) — lire ses livres a changé ma vie. « Passion Simple » en particulier. J’ai découvert ce livre lorsque j’avais une vingtaine d’années — c’est lui qui m’a donné envie d’écrire : pour la première fois, un livre abordait la question de la passion amoureuse sans détour. Il mettait des mots sur l’attente et la dépendance d’une femme pour un homme — je me suis dit, « ça peut aussi être ça, la littérature », ça ouvrait le champ des possibles.

Avez-vous des habitudes d’écriture ? 

Je prends constamment des notes sur mon téléphone pour ne pas oublier les idées qui me traversent !

Avez-vous de nouveaux projets littéraires ?

L’écriture de mon 2ème roman ! Quelle joie de me replonger dans un manuscrit, de construire de nouveau un univers, et de poser les fondations de mon histoire

Comment est né Mon mari ?

De ces trois questions : peut-on trop aimer quelqu’un ? Qu’est-ce que la dépendance affective ? Pourquoi l’amour ne dure jamais comme au premier jour ?

Pourriez-vous nous raconter une anecdote sur l’écriture de ce roman ? 

Le jour où j’ai envoyé mon manuscrit par la poste restera gravé dans ma mémoire ! Je suis retournée passer le week-end chez mes parents. On est allés à la Fnac près de la maison acheter plusieurs ramettes de papier, des grandes enveloppes...
Puis, on a imprimé le manuscrit en 10 exemplaires, on l’a relié — il faut nous imaginer sur la grande table du salon, en plein atelier reprographie, chacun à son poste ! En fin de journée, je suis descendue à la Poste avec ma mère l’envoyer à mes 10 maisons d’édition préférées.

Le mot de la fin.

Un grand merci aux organisateurs du Prix — merci de faire vivre nos premiers romans et de les faire résonner de la plus belle des manières !

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