Biographie
Patrice Guillon, retraité après une longue carrière en management, dont 25 années en Afrique, partage sa vie entre la banlieue parisienne et un minuscule village de la campagne dunoise. Il a toujours aimé écrire. Lors de son remariage avec une Rwandaise, il adopte sa fille, qui sera à l’origine du personnage de son roman jeunesse. Il a en effet imaginé son premier polar pour enfants avec sa fille Nelly, qu’il surnommait Pifette.
Amitié, solidarité, humour, écologie, mystère sont les ingrédients de base de sa recette.
Quelques dates
Né en 1949 à Paris, son père est ouvrier et sa mère femme de ménage.
Il mène une carrière longue et variée : 52 ans, dont 25 ans en Afrique subsaharienne (finances, audit interne, gestion, management d’entreprises)
Il est retraité depuis 2018)
Quel lecteur êtes – vous ?
J’ai abandonné la lecture dès mon entrée dans la vie active, faute de temps.
J’ai repris tout doucement depuis 4 ans.
Quelles sont vos principales influences ?
Zola, Simenon, Frédéric Dard et les polars américains
Quand avez-vous commencé à écrire ?
À 15ans, de la poésie.
J’avais 52 ans lorsque je me suis lancé dans des romans et nouvelles (polar et aventures), puis deux ans plus tard dans le Polar jeunesse.
Quel retour de lecteur/lectrice vous a le plus ému ?
Un couple d’amis en Afrique qui s’est constitué après une soirée de lecture en duo d’une de mes nouvelles.
Quand écrivez-vous ? Avez-vous un rituel d’écriture ? Des petites manières d’auteur ?
J’écris n’importe quand, mais de moins en moins la nuit. J’écris chez moi en région parisienne ou dans ma maison de campagne.
Je résume le dernier chapitre avant de m’endormir et c’est à ce moment que je trouve les idées. Je n’élabore jamais de plan, je connais en gros le sujet, mais j’ignore la fin de l’histoire.
C’est probablement la raison de ma motivation : vouloir aller jusqu’au bout le plus rapidement possible.
Je travaille beaucoup avec le dictionnaire de synonymes pour varier le vocabulaire et trouver les mots les plus adéquats.
Je pratique beaucoup l’humour.
Quel a été votre plus grand bonheur littéraire ?
D’apprendre que mon premier polar jeunesse sera au programme de l’une des cinq écoles de ma ville à la prochaine rentrée des classes, suite à un avis très favorable des institutrices CM1 CM2. J’espère convaincre certains élèves lors de mes séances d’animation pré et post lecture que tout le monde peut écrire à condition d’en brûler d’envie et de savoir que c’est possible.
Pouvez-vous parler de vos livres ?
J’ai signé un contrat à compte d’auteur pour mon premier roman policier adulte en 2003 et me suis rendu compte de mon erreur. J’ai continué à écrire, mais ai renoncé à éditer d’autant que j’ai été expatrié durant 15 ans en Afrique. J’ai continué à écrire durant toute cette période.
Dès que j’ai été en retraite, j’ai relu et corrigé tous mes ouvrages, tout en continuant à écrire des nouvelles et romans policiers, et me suis relancé dans la recherche d’un éditeur à compte d’éditeur. C’est en étudiant la maison Ex aequo que j’ai constaté que cette dernière éditait une collection jeunesse et notamment des romans policiers pour enfants. Je leur ai proposé Pifette et les Tags Mystérieux, un ouvrage qui me tenait à cœur. En effet, j’avais construit cette histoire avec ma dernière fille Nelly qui avait cinq ans et qui venait d’apprendre le français.
Nous avons imaginé le scénario dans notre ville lors des allers-retours de notre domicile à son école. Je lui ai promis d’en faire un vrai livre. Elle a parlé de cet ouvrage à la juge et expliqué le sujet, ce qui a certainement été un point positif pour le dossier de son adoption.
Ex Aequo a accepté de l’éditer c’est ainsi que j’ai pu tenir ma promesse. Nelly a aujourd’hui 24 ans et prépare un master Luxe et design en école supérieure de commerce.
Je déploie beaucoup d’énergie pour faire connaître et vendre ce premier livre (dédicaces en salons, librairies) un exercice préparatoire pour optimiser l’édition de mes nouvelles et romans pour adultes déjà écrits.
Ma commercialisation s’appuie sur l’avantage des polars pour enfants en termes de facilitation du passage des livres illustrés au roman.
Etes-vous en train d’écrire un nouvel ouvrage?
J’ai soumis hier à la directrice jeunesse d’ Ex Aequo le deuxième Pifette :
Pifette et la sorcière blanche que j’ai écrit en mai / juin 2022
Je pense que je vais attendre quelques semaines que me vienne à l’esprit un nouveau sujet de polar ou thriller adultes !
Le mot de la fin
Ah ! Si les enfants ou adolescents savaient qu’ils pourraient un jour écrire un livre ! Beaucoup d’élèves fuiraient les écoles de comptabilité.
Le plus facile dans la création d’un livre, est heureusement d’en imaginer l’histoire et de l’écrire. Le plus difficile est de réussir ensuite à le diffuser et le partager avec de nombreux lecteurs.
merci beaucoup pour m'avoir accordé cet interview et pour sa publication
RépondreSupprimerAvec plaisir !
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