15 juin 2024

L'œuvre au rouge : Cluny.


Lorsque l’on veut écrire un roman qui se déroule au Moyen Âge, les connaissances des historiens ne suffisent pas, il faut s’imprégner de l’époque, de façon à tenter – pour les restituer – de ressentir les émotions de ceux qui, s’ils ont vécu avant nous dans un contexte socialement et politiquement si différent du nôtre, n’en restent pas moins, selon nous, des hommes et des femmes chez qui l’injustice, la cruauté, l’équité, l’honneur ou la beauté, par exemple, devaient provoquer des émotions, voire des réactions, quasi semblables aux nôtres. Pour se convaincre de cette hypothèse, quoi de mieux que l’art, véritable concentré d’émotions ?
C’est pour cette raison, entre autres, que depuis toujours, nous aimons flâner dans le superbe musée de Cluny à Paris, un ancien hôtel particulier du treizième siècle, qui, outre les collections médiévales, donne accès aux derniers vestiges de thermes romains de la ville. On n’y trouve que des trésors (au sens esthétique) et l’on pourrait en parler pendant un livre entier, ce qui s’est probablement déjà fait !


Plus modestement, nous évoquerons dans cet article quelques objets qui nous touchent tout particulièrement. Parmi ceux-ci se trouve un retable de l’abbatiale de Saint-Denis daté de 1250, accroché dans un coin de mur, et qui retient peu l’attention. Il est pourtant d’une grande beauté et semble avoir été taillé du jour. On y voit le baptême du Christ et une procession de moines qui affichent, pour qui veut bien prendre le temps de s’y attarder, des expressions et des comportements indubitablement proches des nôtres !
Mais au fond, cette sculpture modeste, et bien dans le goût du temps, se passe très bien de commentaire : regardons seulement les photos…



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Gabriel et Marie-Hélène.