Présentation de l’éditeur
Les apparences sont-elles trompeuses ? Quand le destin
tragique d'une famille resurgit de nulle part...
Parce qu’un appariteur a déposé sur son bureau, par erreur,
un vieux document qui ne lui était pas destiné, Catherine Schwartzman,
professeure d’histoire à Columbia, croit avoir trouvé la responsable de la
tragédie familiale qui a gâché sa vie : Louise Cartier, la célèbre Louise
Cartier, artiste peintre reconnue et adulée. Mais Louise Cartier est-elle
coupable ? Quand il ira la voir dans son atelier pour les besoins de son
mémoire, un jeune étudiant en histoire de l’art aura devant lui une adorable
vieille dame. Comment l’imaginer coupable d’un acte lamentable ? Des Louise
Cartier de toute façon, il en existe quantité. La vérité, seuls les murs la
connaissent : ceux de l’ancien atelier de Louise, aujourd'hui transformé en
hôtel moderne, et ceux de la maison d’en face en cours de démolition. Cette
histoire retrace la vie d’un modèle devenue peintre, elle nous plonge dans un
quartier de Paris où les impasses ont le même nom que les passages, de quoi s’y
perdre. Il aborde surtout le problème de l’héritage tragique : faut-il le
perpétuer en se vautrant dans le malheur et la haine ? Ou doit- on prendre le
parti d’une vie légère ?
Quel est donc ce lien entre Louise Cartier et la famille
Schwartzman ? Un thriller palpitant sur fond d'omerta familiale à découvrir au plus
vite !
Extrait
J’ignore pourquoi Louise s’en est prise à cette famille en
particulier et n’a rien dit à la police à propos de Max Aftelman. Sans doute
une sorte de loterie sentimentale. Ou alors un mauvais échange de regards, un
jour. Que lui avaient donc fait mes grands-parents, ma mère ou ma tante ? Je ne
le saurai jamais et sans doute rien, absolument rien. Sans doute leur seul tort
était-il d’être Juifs et installés en face d’elle, les jours où elle venait
poser pour le peintre. Louise avait dix-huit ans, elle était belle, plutôt
joyeuse et c’est incompréhensible, je vous l’avoue. Mais c’est bien sa
signature au bas de la lettre, je n’invente rien. Une signature peu lisible au
premier regard, mais avec un tant soit peu d’application on reconnaît parfaitement
le nom.
Vous verrez.
Et vous pourrez imaginer ma surprise, quand j’ai vu dans
cette lettre le nom de ma mère, l’adresse (elle nous parlait parfois de cette
maison en ville, avec son jardin, la rangée de tulipes. Des bribes, quelques
informations de temps en temps). Vous imaginerez ma surprise aussi quand j’ai
reconnu le nom de Louise Cartier. La grande Louise Cartier, le génie. L’artiste
des expositions et des magazines.
À propos de l’auteure
Dominique Lebel est née à Alger et a souvent déménagé. Elle
vit aujourd'hui à Albi. Elle a eu une longue carrière comme professeur de
Français et de communication. Elle a adoré son métier, qui le lui a bien rendu.
Chronologie des murs est son quatrième roman.
Notre chronique
Ce roman écrit comme une lettre ne peut que nous émouvoir,
de par sa thématique, la mémoire, tellement inconstante, de par le style épuré
de l’auteure, de par l’humanité qui se dégage de ce texte.
Qui croire, que croire, comment découvrir son propre passé
et surtout comment s’en détacher, quand il nous envahit, quand il nous
anéantit, telles les pelleteuses de destruction de la maison au centre du
récit.
Chronologie des murs est un roman original sur un thème
extrêmement dur, celui des camps de concentration et du massacre de millions de
Juifs au cours de la seconde guerre mondiale. Ce récit nous donne également à
voir les différentes manières dont certaines familles se sont reconstruites (ou
pas) après ce drame, il nous fait réfléchir sur l’art en général et plus
particulièrement sur la peinture et l’écriture, deux façons de s’exprimer et
d’extérioriser, souvent sous forme de métaphore, indirectement, ce que l’on
porte en soi. Cette évocation des descendants de déportés et de leur entourage,
ce récit de l’identité nous a profondément touchés ! Merci Dominique pour ce
texte fort !
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