09 juillet 2021

Chronique littéraire : 1Q84 de Haruki Murakami - Livre 2 - Juillet - Septembre (Belfond).

Description de l'éditeur
Les choses qui restent enfermées dans notre cœur n'existent pas en ce monde. Mais c'est dans notre cœur, ce monde à part, qu'elles se construisent pour y vivre.
Le Livre 1 a révélé l'existence du monde 1Q84.
Certaines questions ont trouvé leur réponse.
D'autres subsistent : qui sont les Little People ? Comment se fraient-ils un chemin vers le monde réel ? Pourquoi deux lunes dans le ciel ? Et la chrysalide de l'air, est-elle ce lieu ou sommeille notre double ?
Ceux qui s'aiment ne sont jamais seuls.
Le destin de Tengo et d'Aomamé est en marche.

Notre chronique
Un second opus, dans lequel les personnages (et nous-mêmes lecteurs) tels des Alice dans Alice au pays des merveilles suivent des pistes sans toujours comprendre ce qui leur arrive ! Une fable comme on en lit peu...Tout dans cet ouvrage fascinant nous pousse dans nos retranchements, tout est source de nouveaux questionnements (pour notre plus grand bonheur car la recherche de sens nous semble, dans ce roman, bien plus importante que les découvertes éventuelles que nous ferons).
Un texte qui nous fait réfléchir sur la signification profonde de l'existence, sur le danger du sectarisme, sur l'équilibre entre le bien et le mal, sur la différence ténue entre ces deux notions (parfois interchangeables selon le point de vue et les effets), l'amour total au détriment même de sa propre vie, l'opposition entre rêve et réalité, fiction et vie réelle. Vous l'avez compris, l'envoutement est toujours aussi fort (voire plus) et nous plongeons dans la vie de Tengo et d'Aomané avec délectation, passion (tels ces deux personnages en apparence bien sages et raisonnables mais tellement ardents).
En conclusion, vite le tome 3 ! (Ouf, nous l'avions déjà acheté !).
Et deux petites citations de ce chef-d'œuvre  :
"Si tu as besoin qu'on t'explique pour comprendre, cela veut dire qu'aucune explication ne pourra jamais te faire comprendre." (dit à Tengo par son père) 
"L'équilibre est en soi le bien. (...) Que l'homme tente de se diriger vers la perfection, qu'il cherche à aller au-delà de ses capacités, et l'ombre dégringole dans les enfers, devient diabolique. Il est donc tout autant criminel, selon les principes de la nature et de la vérité, de vouloir s'élever au-dessus de soi que de se tenir au-dessous de soi."
Pour aller plus loin

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Gabriel et Marie-Hélène.