Une nouvelle post-apocalyptique touchante qui nous permet à travers un
personnage hypothétiquement seul survivant - narrateur non nommé - de réfléchir
sur le destin du monde comme emporté par nos erreurs répétées. Une bien belle
ode à la nature et des constats en filigrane auxquels nous ne pouvons qu’adhérer.
Une histoire très fluide, à l’écriture délicate et parfois poétique, chaque mot
étant choisi, pesé avec rigueur et soin. Le suspense est maintenu jusqu’à la
dernière ligne, car même si le lecteur obtient des indices au fil de la
lecture, ce qui lui permet de
reconstruire l’intrigue petit à petit, la fin reste ouverte et ainsi
l’espoir d’un monde meilleur n’est pas totalement exclu.
Petit mot de l'auteure
Alors que j’étais en plein travail de réécriture,
cette nouvelle est sortie de mon imaginaire comme un diable à ressort. Puissant
écho de mon roman, j’ai bien essayé de mettre cette idée de côté, mais il n’y a
rien eu à faire. La bougresse ne s’est pas laissé faire. Les notes n’ont point
suffi, il a fallu que je la transcrive sans délai.
Pour la petite histoire, le cœur de cette nouvelle
était à l’origine un bout de texte remisé depuis des lustres dans le fin fond
de mon ordinateur. Cette ébauche était ce que Stephen King appelle « une
tasse sans son anse... » ; je n’en suis pas certaine, mais je crois avoir
lu cela dans l’une de ses introductions, dans son dernier recueil de
nouvelles : Le Bazar des mauvais
rêves. L’image me plaît, et je la trouve extrêmement parlante pour
illustrer le processus. Cette anse, donc, qui a surgi comme un éclair dans mon
imaginaire, est en relation directe avec mon roman, et plus précisément
avec le personnage qui en ouvre le premier chapitre.
Dans cette nouvelle, comme dans le roman, la fin
reste ouverte. Aux lecteurs d’imaginer ce qui leur correspondra le mieux. Quant
à moi, c’est aussi une façon de laisser la porte entrebâillée, au cas où il me
viendrait l’idée d’écrire une suite. Enfin, comme une pareille inspiration
n’arrive jamais seule, le titre m’a été livré avec la trame du texte. J’aime,
quand l’écriture me fait ce genre de cadeau…
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Gabriel et Marie-Hélène.