Fais attention à ton poids… Cette simple phrase
représente une grande partie de ma vie. Au fond, personne ne sait quels
sentiments j'éprouve à force de l'entendre. Je ne suis pas certaine d'être
réellement comprise. J’ai une famille qui m’aime, des amis, mais je me sens
seule. Terriblement seule...
L'auteure
Née en 1997, Mélanie Daniel n'a pas un parcours traditionnel.Après des études de biologiste, elle s'oriente vers la communication et redécouvre alors son amour pour la lecture et l'écriture. Elle puise son inspiration dans chaque détail qui l'entoure. Éclectique, elle aime également le cinéma, réalise des chroniques et tient un blog sur YouTube.
Auteure de plusieurs romans déjà édités ou auto-édités, Mélanie Daniel est également très sensible à la tolérance envers les personnes en situation de handicap.
« Je suis incapable de parler de bon matin, alors j’active l’application de mon téléphone pour faire un bonjour général. Nous avons mis ça en place depuis dix ans sous l’ordre d’une psychiatre et de Cassie et il est vrai que cela fonctionne plutôt bien, aujourd’hui encore. »
« Je reste encore une fois avec mes blessures, réalisant qu’elles sont comment des trous béants qui saignent un peu plus chaque jour. Je joue un rôle et je n’ai pas peur de le dire. Faire semblant d’être heureuse, c’est ce que je fais de mieux. »
« Anorexie,
On le sait toutes les deux que tu es cette foutue maladie qui me pourrit la vie. Tu frappes là où il faut et quand il le faut. Tu n’as pas honte de cette image que tu me renvoies de moi-même ? Tu n’as pas honte de me rendre laide, sous tes yeux je me vois comme un déchet qui ne mérite pas la vie qu'on lui offre.Je viens de me faire vomir pour la première fois ce soir, j’ai l’impression d’être arrivée à un point de non-retour et pourtant cet acte me réveille et me donne envie de me battre. J’ai envie d’être plus forte que toi, de te montrer que pour une fois l’adversaire est à ta taille et ne te laissera pas gagner. J’ai envie de te faire disparaître. Estelle hante mes pensées depuis la cafétéria. Je n’arrive pas à la faire sortir de là. Entre toi et elle, ça me bouffe cruellement. Crois-moi, aujourd’hui je me fais la promesse de m’en sortir et tu n’auras pas d’autre choix que de te prendre mon bonheur en plein visage. Charline, cette jeune femme que tu essayes de détruire.»
Notre chronique
La plume est un roman engagé qui nous donne à voir le piège qui se referme sur Charline, atteinte d’anorexie. Jeune fille qui a vécu des traumatismes difficilement surmontables dès sa plus tendre enfance, elle a, plus tard, été adoptée par une famille aimante qui la soutient. Malgré tout, il est difficile de sortir de la spirale mortifère et il faudra tout le courage de Charline pour réussir à se reconstruire grâce à l’amour des siens, puis dans un centre pour adolescents malades, enfin grâce à une amitié avec Hugo, jeune malade de ce centre qui l’aidera à sortir de ce cercle vicieux et désespéré.
Sur des préoccupations très actuelles, une très belle ode à l’amour et au courage, à la résilience, dans le monde parfois impitoyable des adolescents (car Charline souffre également de harcèlement dans son lycée).
Merci Mélanie, ce livre est porteur d’espoir et extrêmement émouvant ! Je le recommande à tous sans exception !
Interview
Sur des préoccupations très actuelles, une très belle ode à l’amour et au courage, à la résilience, dans le monde parfois impitoyable des adolescents (car Charline souffre également de harcèlement dans son lycée).
Merci Mélanie, ce livre est porteur d’espoir et extrêmement émouvant ! Je le recommande à tous sans exception !
Interview
Quelle lectrice es-tu ?
Le genre de lecteur passionné. Celui qui peut
passer d’un thriller à une romance en prenant énormément de plaisir à chaque
fois.
Quelles sont tes principales influences ?
Je dirais que la vie est ma principale influence.
Les situations que je peux observer sont souvent des moteurs pour moi,
l’imagination fait le reste.
Quand as-tu commencé à écrire ?
Je crois que j’ai toujours écrit. Petit c’était
des poèmes pour ma grand-mère dans un petit cahier rouge. Et puis à vingt ans
j’avais besoin d’écrire plus, un vrai roman.
Quel retour de lecteur/lectrice t’a le plus ému ?
Le meilleur retour me provient d’une personne qui
était dans la même situation que Charline pour La Plume. Elle m’a remerciée
d’avoir écrit ce livre parce qu’en s’identifiant au personnage on comprend que
l’on n’est pas seul dans ce cas…
Quand écris-tu ? As-tu un rituel d’écriture ? de petites manies
d’auteur ?
J’écris le matin dans le train, c’est à ce moment
que je me sens inspirée. Étonnement sur le trajet du retour je suis incapable
d’écrire !
Quel a été ton plus grand bonheur littéraire ?
Je dirais que mon plus grand bonheur littéraire
reste celui de la recherche d’éditeur pour la plume, je voulais écrire sur
l’anorexie depuis deux ans. J’avais une idée en tête et j’avais écrit deux ou
trois chapitres. Au culot j’ai tenté de contacter l’éditrice jeunesse des
éditions nouvelle bibliothèque parce que j’adorais les romans qu’ils
proposaient et que la collection pour les dyslexiques m’a fait penser de suite
que comme moi ils voulaient changer les regards sur les personnes en situation
de handicap. Et je ne me suis pas trompée.
Es-tu en train d’écrire un nouveau roman ?
J’écris actuellement sur les enfants de la Lune. À
venir il y’aura aussi un roman sur la trisomie et un autre sur l’autisme. Le
petit dernier de la collection reste une surprise !
Le mot de la fin ?
Merci beaucoup Marie-Hélène et Gabriel pour cette interview, c’est un plaisir pour moi de savoir que vous avez pris le temps de me lire. Pour
les jeunes auteurs, je n’ai qu’un mot à dire : Il faut foncer sans penser que
les portes seront fermées !
Pour aller plus loin
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