Les
deux me vont, et même auteur sans e. Surtout en ce jour du 8 mars, le sujet de
la féminisation des noms de métiers et de fonctions est un signe fort en faveur
de l’égalité professionnelle homme/femme. Cette question intéressante démontre
que notre belle langue française s’enrichit au gré des évolutions de la
société.
Quelle lectrice êtes-vous
?
Je
suis une grande sentimentale, cela fait de moi une lectrice émotionnelle
(rires). J’apprécie de lire et j’admire les auteurs qui mettent à nu la
sincérité et la générosité de leurs personnages. Je suis bouleversée longtemps
après avoir lu une histoire d’amour, d’amitié, de solidarité...même si la fin
n’est pas tragique.
Quelles
sont vos principales influences ?
Pour
reprendre un terme qui a pris un double sens avec l’émergence des réseaux
sociaux, je dirais que j’ai une liste d’auteurs « influenceurs » : de
Baudelaire, à Poe, en passant par Camus, Melville, Flaubert, Hugo, Forster,
Césaire, Shōnagon, Condé et plus récemment Laferrière… C’est génial de pouvoir,
chaque jour, rajouter des noms à cette liste.
Quand
avez-vous commencé à écrire ?
Comme
beaucoup, j’ai commencé à écrire au collège. Mes professeurs disaient que j’en
mettais toujours des tartines dans mes copies. Et puis, il y a 4 ans je suis
allée au Japon, j’écrivais de 8h à 18h, j’avais un réel besoin de mettre des
mots, de raconter des histoires, sans forcément savoir où cela me mènerait.
Quel
retour de lecteur/lectrice vous a le plus émue ?
Le
retour qui m’a le plus ému fut celui d’une amie. A l’époque, mes textes étaient
compilés sous la forme d’un manuscrit que je n’avais jamais présenté à
personne. Elle l’a lu et m’a envoyé un texto, de quelques lignes, pour me dire
à quel point elle avait aimé mon livre. Le fait qu’elle qualifie mon manuscrit
de livre m’a fait beaucoup de bien.
Quand
écrivez-vous ? Avez-vous un rituel d’écriture ? De petites manies d’auteure ?
J’essaie
d’écrire très tôt le matin, j’ai plus de disponibilité intellectuelle à ce
moment-là. Je m’installe, je relis mes notes et je me lance. J’ai la manie de
toujours vérifier le nombre de caractères utilisés dans le texte que je viens
d’écrire. J’aime avoir le nombre précis de mots. Ensuite, j’écris plusieurs
versions que je compare.
Quel
a été votre plus grand bonheur littéraire ?
Mon
plus grand bonheur littéraire a été lorsque ma maison d’édition m’a contactée
pour me proposer de publier mon livre. Comme c’était la première fois, cela
restera à jamais un grand souvenir.
Pouvez-vous
nous parler de votre livre ?
Avec
joie. Contes rêvés de Guyane est un ensemble d’histoires courtes à propos de
mon Amazonie natale. Je voulais partager mon amour pour cette partie du monde
qui est, malheureusement, menacée. Je pensais aussi aux jeunes générations,
comme celle de ma petite nièce et je me disais qu’elle méritait de connaître
les animaux, la faune, la flore et le folklore de Guyane. À travers ce recueil, j’ai
essayé de transmettre mon optimisme.
Êtes-vous
en train d’écrire un nouveau roman ?
Oui
et non, disons que je suis entre-deux. D’un côté, je me laisse emporter par la
joie et l’euphorie que procure la sortie de mon premier livre. Mais d’un autre
côté, j’essaie de me recentrer pour continuer d’écrire. J’ai déjà une idée
précise du thème que je veux aborder dans mon deuxième livre.
Le
mot de la fin ?
Merci
à Fahrenheit 452 de m’avoir accordé cette interview. Merci à vous tous qui
lisez des livres. J’espère que mes Contes Rêvés de Guyane vous plairont. A très
vite.
Merci Missoule !
Pour aller plus loin
Notre chronique de Contes Rêvés de Guyanne.
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