Nous avons le plaisir de vous annoncer que Le marin de Casablanca en mai 2020 en anglais : The Sailor from Casablanca.
Je suis absolument ravie et honorée de figurer dans cette magnifique anthologie qui met si bien à l'honneur les auteurs et leur passion pour les mots !
Pour me présenter en quelques mots, je suis l'auteur de 3 romans : Étrangères, Le Marin de Casablanca et Le Chant du perroquet qui sortira le 13 janvier prochain.
Depuis que je suis toute petite, j'écris. Ma première histoire s'intitulait L'Oiseau mangeur d'hommes et j'avais 6 ans. Depuis, je n'ai jamais cessé. Après un Bac Scientifique, j'ai fait des études de Lettres jusqu'à l'obtention d'un Doctorat de Littérature Comparée dédié à la question du voyage durant l'entre-deux-guerres.
Après, je me suis partie vivre à l'étranger et j'ai vécu dans 5 pays différents ces 6 dernières années.
Le voyage, l'ailleurs sont tout naturellement devenus les décors de mes romans. Je rêve depuis enfant de cette vie-là. J'écrivais avant, mais la découverte de l'autre et de l'ailleurs a non seulement décuplé mon imagination, mais m'a permis de m'interroger différemment sur l'existence. Vivre à l'étranger m'a fait prendre du recul sur ce que je vivais, m'a donné un autre point de vue, a nourri mon univers intérieur. Le monde est immense et intarissable de belles histoires à raconter !
Le Marin de Casablanca se déroule en partie au Maroc. Je me suis inspirée de l'histoire de mon grand-oncle qui était marin et qui a disparu très jeune dans l'explosion de La Railleuse dans la rade de Casablanca en 1940. Il est mort ce jour-là, comme tant d'autres durant ce conflit, mais il n'empêche que les familles en temps de guerre refusent parfois de croire au pire et élaborent des légendes. Et c'est cela que j'ai voulu raconter : que fait-on des disparus ? Et s’il n'était pas mort ? C'est une figure que j'ai beaucoup idéalisée enfant et ce roman est une manière de lui donner la vie à laquelle il n'a pas eu droit.
Aujourd'hui, je continue à écrire, car comme beaucoup d'auteurs je ne sais pas vivre autrement. J'aime à croire qu'avec mes romans, je fais rêver mes lecteurs, que je les emmène en voyage avec moi, dans mes valises ! C'est d'ailleurs ce que je recherche dans la littérature qu'un roman m'embarque et me permette de vivre d'autres vies que la mienne. Alors quand j'écris, une interrogation constante m'habite : "Qu'est-ce que j'aimerais lire ? Où aimerais-je aller ?"
Chez Marie-Hélène Fasquel, on sent tout de suite bouillonner une énergie débordante et si communicative. C'est un honneur pour moi de faire partie de cette anthologie patiemment assemblée, bâtie par les mots de passionnés qui ont à Coeur de nous donner, à nous lecteurs, la fureur de lire !
Nous vous proposons également la chronique du Chant du Perroquet.
Description de l'éditeur
São Paulo, 2016. Tiago, un jeune journaliste indépendant, fait la connaissance de son voisin, Fabiano, qui habite le quartier depuis plusieurs décennies, avec un perroquet pour seul compagnon. Au fil de leurs rencontres, le vieil homme raconte son passé à Tiago, l’épopée d’une existence soumise aux aléas de l’Histoire.
São Paulo, 2016. Tiago, un jeune journaliste indépendant, fait la connaissance de son voisin, Fabiano, qui habite le quartier depuis plusieurs décennies, avec un perroquet pour seul compagnon. Au fil de leurs rencontres, le vieil homme raconte son passé à Tiago, l’épopée d’une existence soumise aux aléas de l’Histoire. Le départ de son Nordeste natal pour participer à la construction de Brasília avec ses parents, son travail d’ouvrier dans les usines Volkswagen de São Paulo… et, surtout, il lui parle de la femme de sa vie, qui a disparu à la fin des années 1960, sous la dictature. Avec l’idée d’en faire le sujet de son premier roman, Tiago recueille, fasciné, ce palpitant récit et, son instinct de journaliste reprenant le dessus, il décide d’effectuer des recherches par lui-même. Mais bientôt les pistes
se brouillent et le doute s’insinue dans son esprit.
Véritable ode à la transmission, à l’amour, à la résistance, Le Chant du perroquet nous offre également, grâce à ses personnages inoubliables et à son écriture vive et magnétique, un magnifique et vibrant hommage à un Brésil immortel, celui d’hier et d’aujourd’hui.
Notre chronique
Nous avions adoré Le marin de Casablanca au point de le sélectionner pour notre anthologie littéraire très sélective et c’est avec un immense plaisir anticipé que nous nous sommes plongés dans cette lecture.
Le chant du perroquet est un véritable roman-épopée qui nous fait traverser les tragédies, dictatures, les intrigues du passé et du présent qui s’entremêlent et illuminent l’Histoire des années 50 jusqu’en 2016, tout en nous faisant voyager au Brésil pour notre plus grand bonheur.
Des thématiques diverses telles le grand amour…
« J’ai aimé la plus belle femme du monde. D’un amour inconditionnel que seuls quelques élus peuvent connaître. »
« Rien de mieux que la souffrance amoureuse pour avoir des choses à raconter. Il l’éprouve désormais. Pourtant, il n’a aucune envie de se mettre à écrire, encore moins d’affronter le monde extérieur. »
… l’enfer de la dictature
« Le pire, c’était le silence de certains… Car le vacarme de leurs pensées, je l’entendais vibrer dans l’air. Je savais exactement ce qu’ils étaient en train de se dire, tous autant qu’ils étaient. Les escadrons de la mort… Tiago sait ce que cela signifie. La dictature avait drastiquement réduit la liberté d’expression pour les grandes gueules comme Zé. Les passages à tabac arbitraires, les arrestations, les disparitions et – c’était un secret de polichinelle – le recours à la torture visaient à ce que tout le monde adopte une position sans équivoque en se disant : Si je reste tranquille chez moi, il ne m’arrivera rien... »
… les affres de la page blanche et la difficulté d’écrire de Tiago, qui en 2016, fait la connaissance de Juliana (femme qui ne correspond pas à ses exigences esthétiques habituelles mais dont il tombe amoureux) et, par hasard, alors que rien ne le laissait présager, il découvre un voisin passionnant, Fabiano, qui lui raconte sa propre histoire, sujet parfait de son prochain roman…
… l’extrême pauvreté et la lutte pour s’en sortir, quitte à tout quitter, à déraciner sa famille et vivre une aventure digne des plus grands romans classiques : la construction de Brasilia.
… l’émancipation des femmes.
Tout est réuni pour réjouir le lecteur et lui faire découvrir un pays, un continent fascinant.
Merci Charline !
Merci Charline !
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