04 juin 2021

Chronique littéraire : Les déviantes de Capucine Delattre (Belfond).

Description de l'éditeur

"Elle sera devenue une trouble-fête, une anomalie. Mais peu lui importera. Elle aura retrouvé autre chose. Le goût des saccages."

Le monde d’Anastasia s’est effondré.

À 29 ans, elle avait l’argent, la stabilité, le prestige. Hier encore, elle exerçait de hautes fonctions dans une grande entreprise. Une conquérante, Anastasia. Toujours en avance sur le reste de son monde. Même pour son cancer du sein.

Pour la première fois de sa vie, la voilà limitée. Pourtant, la maladie n’est pas le sujet de son histoire. Plutôt un point de départ, un détonateur. Un accélérateur. Un catalyseur.

Anastasia devient une déviante, celle par qui tout commence, capable d’entraîner dans son sillage deux autres déviantes en germe, Iris et Lolita. Ensemble, elles vont prendre goût au saccage de leur courte existence et s’autoriser à déployer leurs rêves.

À elles trois, elles incarnent une jeunesse qui refuse de se laisser abîmer, une vocation en marche, et surtout, la possibilité de nouvelles trajectoires.

Capucine Delattre nous entraîne dans l’étonnante odyssée de trois jeunes femmes et signe, à 19 ans, un premier roman à réveiller les vivants.


Notre chronique 

Trois destins de femmes, vus à travers le prisme de l'une d'entre elles.

Anastasia, au nom de princesse (splendide et déchue), battante, conquérante à qui rien ne résiste, à qui tout réussit, se voit un jour limitée, empêchée par la maladie.

De ce coup de frein brutal forcé et inattendu, elle saura, avec deux complices - on peut même parler de disciples ! - faire une formidable opportunité de réviser ses priorités et de redécouvrir l'essentiel. 

Ce roman vif, acéré, vivant, d'une toute jeune auteure, nous offre une vision de l'existence, de nos existences, sans concessions.

Un ouvrage sur l'audace, lui-même téméraire et vertigineux !

L'audace de vivre sa vie telle qu'on l'entend, le courage de renoncer, de s'écouter et de refuser de la subir tout simplement.

Qui décide véritablement de nos choix en fin de compte ? 

La force de tout détruire pour se reconstruire, sainement, totalement, sans crainte de l'inconnu, de la solitude, de la nouveauté...

Que de justesse, de perspicacité et de vérité ! Que de lucidité et de clairvoyance !

Car n'est-ce pas la menace mortelle qui rend la vie... plus vivante ?

Pour aller plus loin

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Bonjour !
Votre commentaire sera bientôt en ligne.
Merci d'échanger avec nous !
Gabriel et Marie-Hélène.