04 décembre 2024

Chronique littéraire : MOUSTACHES ET HAÏKUS - Chats et poètes au Japon (Synchronique Éditions).

Présentation de l'éditeur
Le chat est arrivé au Japon par la route de la soie au VIe siècle, en même temps que l’influence de la philosophie bouddhique. Signe de chance, il a trouvé sa place dans tous les foyers de la péninsule sous la forme du maneki-neko, ce fameux chat qui lève la patte. Le chat occupe ainsi cette place si particulière dans le folklore et la culture populaire japonaise, mais aussi à travers des siècles de tradition artistique et littéraire des pages du Dit du Genji aux estampes de Hokusai ou Hiroshige. 

Notre ami à moustaches intrigue par son ambivalence, son indépendance et son caractère indomptable. Tantôt câlin, tantôt dédaigneux, toujours déconcertant, il nous honore de sa présence quand il le souhaite et nous impose ses caprices en ronronnant. 

Aux côtés des plus grands poètes japonais, Issa, Sôseki ou encore Bashô, explorez les milles visages de ce noble animal, au comportement parfois insolite mais toujours adorable. Admirez sous leur plume sa souplesse et son agilité, son élégance, mais surtout son art de la simplicité et sa liberté sans limite.

MANDA est peintre et calligraphe. Elle a reçu en 2018 du gouvernement japonais l’Ordre du Soleil levant – Rayon d’or et d’argent (l’équivalent de Chevalier des Arts et Lettres). Elle vit en Alsace la plupart du temps, entre deux voyages, mais se dit citoyenne du monde des arts.

Notre chronique
Un trésor poétique pour les amoureux des chats et de la poésie japonaise.
Moustaches et haïkus - Chats et poètes au Japon est une véritable œuvre d’art qui capte l’essence du chat à travers le prisme de la poésie japonaise et de l’art. Les illustrations, tout comme les haïkus, révèlent la beauté mystérieuse et insaisissable de ce félin qui, depuis des siècles, fascine les artistes et les poètes.
« Les chats de gouttière
tout de suite reconnaissent
le futon »
Le chat, arrivé au Japon au VIe siècle, a pris place dans l’imaginaire collectif et dans les foyers japonais, tantôt symbole de chance, tantôt muse inspiratrice. Ici, ce compagnon insaisissable dévoile ses multiples facettes : indépendant, espiègle, tendre ou méfiant. Chaque haïku offre un instantané de cet animal énigmatique.
« Pruniers en fleurs
sur le shôji
la silhouette d’un chat »
La simplicité des mots et des images capte la délicatesse de l’instant. On ressent la finesse des haïkus japonais, qui mêlent la nature, l’animal et les saisons avec subtilité. 
Les poètes comme Issa, Bashô et Sôseki savent avec peu de mots évoquer la présence du chat, à la fois spectateur et acteur du monde. 
« Averse d’automne
à la porte pour m’accueillir
le chat de mon ermitage »
Les illustrations de Manda renforcent cette poésie : chaque trait, chaque courbe semble respirer la sérénité et la beauté d’un monde suspendu entre contemplation et mouvement. 
« Chaumière en bambou
le chat
le bouddha et la pluie d’automne »
Un livre à savourer lentement, comme si l’on caressait un chat ronronnant dans un jardin zen au cœur de l’hiver.

Pour aller plus loin 

2 commentaires:

  1. Un bel article, riche en informations et en émotion !

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    1. Merci infiniment ! C'est facile avec un ouvrage de cette qualité ! :)

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Gabriel et Marie-Hélène.