Célestopol, cité lunaire de l’empire de Russie, est la ville
de toutes les magnificences et de toutes les démesures. Dominée par un duc
lui-même extravagant, mégalomane et ambitieux, elle représente, face à une
Terre en pleine décadence, le renouveau des arts et la pointe du progrès
technologique. On y suit des habitants en quête d’émancipation, rebelles,
insoumis – à l’image de la métropole –, qui portent en eux des colères intimes
et des fêlures profondes.
Dans ce volume de fantasy d’influence steampunk, l’auteur
nous livre un hommage décalé et ambitieux au romantisme slave.
L'auteur
Emmanuel Chastellière est un acteur reconnu du milieu de la
fantasy. Rédacteur en chef du site elbakin.net et traducteur de nombreuses
œuvres du genre, il a publié son premier roman, Le Village, en 2016 aux
éditions de l’Instant et dernièrement L’Empire du Léopard aux éditions Critic.
Notre chronique
Dès le tout début de la première nouvelle, nous sommes
catapultés dans un univers dans lequel nous perdons nos repères, un monde fascinant
et dépaysant, du début du 20ème siècle : Celestopol, sur la lune,
sous un gigantesque dôme de verre et d’acier. Ce recueil de nouvelles très bien
écrites nous plonge dans des aventures variées mais qui toutes explorent le
pouvoir et toutes les relations faussées.
Chaque nouvelle ajoute une touche successive à ce tableau d’une société en grande partie décadente, qui toutefois se veut supérieure aux peuples restés sur la Terre et qui pourtant copie à s’en méprendre toutes les failles, échecs de la Terre justement. La différence est avant tout scientifique. Ces progrès d’ailleurs ainsi que la vie sur la Lune n’auraient pas été possibles sans la mort de nombreux ouvriers et l’exploitation d’automates, véritables esclaves des temps modernes.
Une critique de la Russie d’une époque dorée (en façade), de notre société arriviste, de notre manque d’humanité (au service du pouvoir et de la puissance)… De superbes textes, d’une incroyable fraîcheur, qui sauront plaire à tout un chacun !
Interview
Chaque nouvelle ajoute une touche successive à ce tableau d’une société en grande partie décadente, qui toutefois se veut supérieure aux peuples restés sur la Terre et qui pourtant copie à s’en méprendre toutes les failles, échecs de la Terre justement. La différence est avant tout scientifique. Ces progrès d’ailleurs ainsi que la vie sur la Lune n’auraient pas été possibles sans la mort de nombreux ouvriers et l’exploitation d’automates, véritables esclaves des temps modernes.
Une critique de la Russie d’une époque dorée (en façade), de notre société arriviste, de notre manque d’humanité (au service du pouvoir et de la puissance)… De superbes textes, d’une incroyable fraîcheur, qui sauront plaire à tout un chacun !
Interview
Quand avez-vous
commencé à écrire ?
Oh, à l’adolescence en réalité, nourri par mes lectures et l’envie de
créer mes propres histoires. J’ai toujours cru avoir quelque chose à raconter
mais j’ai ensuite mis tout cela entre parenthèses de longues années, en bonne
partie du fait d’un métier chronophage (traducteur littéraire) mais aussi car
il était plus simple de se cacher justement derrière les histoires des autres.
Quelles sont vos
principales sources d’inspiration ?
À vrai dire, ce sont souvent des images évocatrices pour moi. Un
portrait, un paysage… des images qui parfois peuvent faire naître une scène
très précise, pour ne pas dire un univers entier. En tant qu’ancien étudiant en
Histoire, c’est une matière qui me parle aussi énormément encore aujourd'hui.
Une lecture
fondatrice ?
Je pourrais dire Le Seigneur des Anneaux de J.R.R.
Tolkien, mais… je pencherai plutôt pour Dune de Frank Herbert.
Vos 5 romans préférés
?
Question ardue !
S’arrêter à cinq, c’est fatalement frustrant ! Alors, peut-être… Dune,
donc,
Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski (pour n’en citer qu’un de
lui), Dans la forêt de Jean Hegland, La Cité des Saints et des Fous
de Jeff VanderMeer et… disons L’Appel de la forêt de Jack London.
Mais je pourrais très bien vous en donner cinq autres demain !
Avez-vous des petites
manies d’écrivain ?
Pas vraiment, je crois. Si ce n’est que j’aime bien écrire sur un
ordinateur différent que celui sur lequel je traduis par exemple. Évidemment,
c’est juste symbolique, ça ne change rien de façon concrète, mais c’est comme
ça, c’est un petit ressort psychologique. Pour le reste, j’écris en musique et
plutôt le soir. Mais je n’ai pas besoin de conditions particulièrement «
strictes » en général, en tout cas une fois lancé.
Quels sont vos
meilleurs souvenirs d’auteur ?
J’aurais envie de dire bien sûr toutes les rencontres avec les
lectrices et les lecteurs ! C’est tout de même pour eux que l’on écrit, en tout
cas, en bonne partie. J’ai aussi eu la chance de connaître la sensation de
remporter un (modeste, certes) prix littéraire et il est évidemment très
agréable de voir son travail salué.
Êtes-vous en train
d’écrire un nouveau recueil de nouvelles ?
Oui, tout à fait !
Je suis justement en train d’écrire un nouveau recueil dans l’univers
de Célestopol, sous le nom de code Célestopol – 1922. Je reprends le
même principe, avec une sorte de fil rouge d’un bout à l’autre de l’ouvrage,
mais ce n’est pas vraiment une « suite ». L’idée, c’est surtout de pouvoir lire
indifféremment l’un ou l’autre ! Cette fois, toutes les nouvelles se
dérouleront à différents moments de la même année ; en 1922 donc.
Le mot de la fin ?
J’espère que Célestopol saura attirer la curiosité du public qui n’en
avait pas entendu parler jusque-là. Rassurez-vous, pas besoin d’être un grand
connaisseur de Science-Fiction ou de littérature de l’Imaginaire pour prendre
son billet pour la Lune ! Pour moi, c’est avant tout un hommage au romantisme
slave.
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