11 décembre 2020

Chronique littéraire : La femme-écrevisse d'Oriane Jeancourt Galignani (Grasset).

Les explorateurs de la rentrée littéraire 2020 - Lecteurs.com
Description de l'éditeur
Amsterdam, 1642. Maîtresse d’un peintre célèbre, Margot Von Hauser découvre dans son atelier une fascinante gravure. Qui est cette obsédante Femme-écrevisse à corps humain et à tête de crustacé  ?
Berlin, 1920. Ferdinand Von Hauser rompt avec sa famille pour devenir acteur de cinéma. De film en film, il découvre qu’en lui sommeille un incontrôlable délire. Et à l’image de cette Femme-écrevisse qu’enfant, il adulait, sa personnalité semble se diviser.
Paris, 1999. Grégoire Von Hauser se croit libre de quitter son pays, d’aimer une inconnue, de choisir sa vie. C’est ignorer les ordres mystérieux de la Femme-écrevisse qui se transmet dans sa famille depuis des générations. Avec lui, un désordre fatal surgit.
Puissant, évocateur, troublant, La femme-écrevisse est le roman de l’éternelle folie des cœurs sensibles dans une société éternellement impitoyable.

L'auteure

Oriane Jeancourt Galignani est Franco-Allemande. Elle a fait une partie de ses études de littérature à Tübingen. Critique littéraire, elle travaille depuis plusieurs années pour le magazine Transfuge dont elle est devenue la rédactrice en chef littérature en 2011. Elle a, par le passé, publié différents articles dans Philosophie Magazine et d'autres pages littéraires.
Elle est l’auteure d’un livre sur Sylvia Plath, Mourir est un art, comme tout le reste (Albin Michel, 2013), remarqué par plusieurs jurys, notamment celui du Prix de la Closerie des Lilas, du Prix de la Coupole, du Prix Montalembert et du Prix littéraire Québec-France et d'Hadamar, de L'audience...

Notre chronique
Un tableau semble envoûter divers membres d'une famille à travers les siècles. 
Un roman envoûtant de par ses thématiques mais aussi grâce à l'écriture ciselée, belle et touchante. L'enchantement de la création artistique,
de la pièce qui vous fait rêver, vous emmène dans un autre monde, qui, parfois hélas, peut détruire (ou transformer) votre vie, vous faire sombrer, voire renaître.
Les narrateurs changent mais les thèmes se font écho dans des histoires qui s'éclairent, aux répétitions entêtantes, parlantes, telles la folie, l'amour destructeur ou potentiellement rédempteur dans certains cas, l'Art sous toutes ses formes, la création, la folie et la démesure des hommes (le nazisme en particulier) et le poids de notre héritage, des familles dysfonctionnelles, le monstre qui sommeille en nous.
Un livre sur les mystères de la prédestination, sur la peinture comme un sortilège, voire un maléfice (je songe en particulier au portrait de Dorian Gray).
Un texte fort, humain, qui m'a ébranlée et invite à tout remettre en question, y compris quand il s'agit d'hommes aussi célèbres et célébrés que Rembrandt. Ce roman fait appel à la mythologie, la littérature et tant d'autres références culturelles sous forme kaléidoscopique.
Un roman à la hauteur de son titre, délicat et intrigant.
#Lafemmeécrevisse #NetGalleyFrance

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