26 avril 2021

Chronique littéraire : L'étoile des frontières d'Alfred de Montesquiou (Stock).


Présentation de l'éditeur

Rien ne les prédestinait à se rencontrer, sauf le hasard, qui joue aux dés.

Olivier Méri a débarqué à Beyrouth, sur la trace d’un orphelinat, et de dossiers anciens, qui le tourmentent. Il est photographe, un peu paumé. Alors qu’il espère un visa pour passer la frontière syrienne, il rencontre Axel Monvoisin, grand reporter français, qui négocie son prochain reportage. Une amitié imprévue va les souder, dans des montagnes et des régions secouées par la violence. C’était sans compter sur Nejma, qui croise leur route et qui les saisit de sa présence, comme un orage silencieux.

Les reliefs du Moyen Orient sont accidentés, comme les événements de la vie. Surtout quand on est jeune, en quête de réponses. Et lorsqu’approche le terrain de la guerre, tout devient plus intense.

Un roman d’apprentissage, une épopée contemporaine.

Par son souffle narratif, par son ambition de faire incarner dans des personnages des enjeux d’aujourd’hui, L’Etoile des frontières s’inscrit dans la lignée des romans de Jean-Christophe Rufin.


Biographie de l'auteur

Alfred de Montesquiou a longuement traversé les territoires rebelles de la révolution syrienne, ainsi que les autres zones de guerre du Moyen-Orient. L’Étoile des frontières est son premier roman.


Notre chronique

Cet ouvrage, déchirant de vérité, nous plonge dans la Syrie en guerre civile de l'année 2013. Un orphelin à la recherche de ses origines, photographe professionnel, métier de la recherche de la vérité par l'image par excellence. Un journaliste de guerre expérimenté. Une infirmière attirée en Syrie par un homme sans foi ni loi. 

"Sans le savoir, Olivier entrevit alors le seul aspect authentiquement beau de la guerre, sa propension à faire jaillir la vérité des êtres dans la lumière crue du danger."

Ces protagonistes nous font vibrer, nous entraînent sur des chemins périlleux, dans une danse macabre, dans un roman qui, malgré la thématique de la guerre, célèbre la vie, l'amour et son rôle transcendant, l'amitié, la lutte contre la dictature.

"Plus l’attente se prolonge et plus l’appréhension grandit. Plus le désir aussi, Axel n’aurait pas bien su dire pourquoi. C’était peut-être la nécessité d’aller se retremper dans l’eau glaciale du danger, pour se prouver qu’on est en vie. La guerre était sa liberté, on y passait sous le vernis des choses."

Un premier ouvrage magistral : très bien écrit, puissant, qui ne peut laisser indifférent, et qui nous livre également, entre les lignes, les dérives du journalisme, de la recherche du scoop à tout prix.

"La gloire est une drogue qui bouleverse l’âme, une seule prise – même fugace – peut la distordre à jamais."

Pour conclure :

"La souffrance et la folie ont ceci de commun qu’elles occultent le réel, l’éludent pour n’en faire qu’un décor où se joue un drame bien plus vaste."

#Létoiledesfrontières #NetGalleyFrance

Pour aller plus loin

Notre chronique de 19 femmes, les Syriennes racontent de Samar Yazbek (Editions Stock). Document.

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Gabriel et Marie-Hélène.