14 novembre 2022

Chronique littéraire : On était des loups de Sandrine Collette (J.C. Lattès).

Résumé
Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié.

Dans la lignée de Et toujours les Forêts, Sandrine Collette plonge son lecteur au sein d’une nature aussi écrasante qu’indifférente à l’humain. Au fil de ces pages sublimes, elle interroge l’instinct paternel et le prix d’une possible renaissance.

Notre chronique
Comme Et toujours les forêts, l’un des précédents ouvrages de Sandrine Colette, ce roman nous plonge dans un milieu hostile, un monde dans lequel vivent Liam et sa femme, le seul possible pour le protagoniste, calme, sauvage, solitaire. Tout se passe bien jusqu’à ce que son univers s’écroule, quand sa femme meurt, attaquée par un ours. Cet homme, chasseur, qui comme son nom le suggère incarne des valeurs viriles de force, de détermination et même de dureté, va devoir trouver en lui la tendresse nécessaire pour apprendre à vivre avec son fils (dont la mère s’occupait et dont elle avait, seule, souhaité la venue), à l’apprivoiser, et accéder enfin, cinq ans plus tard, à son rôle de père. Leurs aventures ne font que débuter et le voyage prévu pour confier Aru à d’autres va se transformer en quête initiatique, en apprentissage accéléré pour ces deux êtres au bord du gouffre. Une très belle leçon d’humanité et d’amour infini, avec pour décor une nature superbe, mais indifférente, sauvage et implacable, qui ne prend pas parti, ne délivre pas de message, si ce n’est peut-être celui que nous avions dans le film          « Délivrance » : aussi hostile ou porteur que soit notre environnement, les réponses sont en nous. Magistral.

#Onétaitdesloups #NetGalleyFrance

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Gabriel et Marie-Hélène.