Description de l'éditeur
« Nuit de tempête, le vent a soufflé si fort qu’on aurait dit le hurlement d’un dragon ».
Ces mots, découverts dans le Cahier des Secrets, résonnent violemment dans le cœur de Louise quand elle retrouve le Petit bois qui délivre les rêves. Branches coupées et troncs déracinés, la forêt est méconnaissable ce matin-là. Et Tom, son amoureux, est si secret depuis quelque temps qu’il n’a qu’une envie : se rendre à l’Arbre bateau, là où allait jouer l’enfant de la rivière. Qui est cet enfant de la rivière ?
Dès 9 ans.
Notre chronique
Nous vous invitons aujourd’hui à découvrir la suite de Poil de Sorcière (que nous avions adoré).
Il y a des romans qui caressent l’imaginaire et le cœur avec une douceur infinie. L’enfant de la rivière, deuxième tome de Poil de sorcière, fait partie de ces récits qui, sous des dehors merveilleux, abordent avec justesse des thèmes universels et douloureux.
Louise, dix ans, se rend le mercredi et pendant les vacances scolaires chez sa grand-mère, Maddy, où elle retrouve Tom, son amoureux. Mais depuis peu, quelque chose a changé chez le garçon. Un secret pèse sur ses épaules, une tristesse qu’il peine à exprimer. Louise, curieuse et intuitive, veut comprendre ce qui le tourmente.
« Et tout s’est accéléré lors des séances à la piscine, le vendredi matin. Dans les vestiaires et sous la douche, les moqueries et les bousculades ont commencé. »
L’Arbre bateau, le Petit bois qui délivre les rêves, les mots inscrits dans Le Cahier des secrets la guident vers une vérité difficile : Tom est victime de harcèlement scolaire, un thème qui nous touche particulièrement, puisque nous sommes tous deux enseignants.
Dans ce récit, délicatement illustré par la talentueuse C’Kiko, Mido entrelace le réel et le merveilleux. La nature devient un refuge, un lieu de transmission et de résilience. Dans un monde enchanteur composé par une forêt, Balaée, une petite elfe, une rivière qui murmure des secrets, un dragon qui souffle des tempêtes que seuls les enfants au cœur pur savent entendre, l’autrice offre aux jeunes lecteurs un regard bienveillant sur la souffrance et le courage, les liens d’amitié et la nécessité de parler pour briser le silence.
« Évidemment, cette histoire n’est qu’une fiction ; le harcèlement, lui, est bien une triste réalité. Un élève par classe, en moyenne, souffre de moqueries répétées, de brimades, de coups parfois et déclare avoir peur d’aller à l’école. Les insultes et les méchancetés, adressées de manière répétée à un camarade, blessent profondément. »
L’enfant de la rivière évoque aussi la puissance des mots : ceux qui blessent, ceux qui réconfortent. Ce n’est pas un simple roman jeunesse, mais un livre qui nous parle d’une réalité tristement universelle. Comme Le Petit Prince de Saint-Exupéry, où l’invisible est essentiel, Mido rappelle que chaque enfant porte en lui une histoire, un poids, une magie.
« – Demain ne sera pas ce que tu crois. D’ailleurs, personne ne peut prévoir l’avenir. Chaque jour qui se présente à toi t’offre une infinité de possibles. Rien n’est figé.— Ils ont quoi de particulier les enfants de la rivière ? demande le jeune garçon en fronçant les sourcils.— Ce sont des êtres merveilleux, parce qu’un peu différents des autres. Et à cause de leur singularité, ils deviennent parfois des souffre-douleur. »
Enfin, ce roman est un hymne à l’imaginaire comme rempart contre la douleur, à l’entraide comme clé du bonheur. Car, comme le dit Papy Jo :
« Il y a toujours une solution pour trouver la clé du bonheur… S’aimer tout simplement et faire confiance en ceux qui t’aiment. »
Une très belle lecture, à mettre entre toutes les mains, petites et grandes.
Pour aller plus loin
Un immense merci pour votre très jolie chronique de L'enfant de la rivière, qui me touche infiniment ! 💖
RépondreSupprimerAvec un immense plaisir !
SupprimerUn immense merci pour cette belle chronique et d'avoir lu la suite des aventures de nos deux héros Louise et Tom ! Votre retour témoigne bien du message que l'on souhaite faire passer dans "L'enfant de la rivière ". :)
RépondreSupprimerC'Kiko.
Merci infiniment ! Avec grand plaisir !
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